R. P. Noël Barbara ... hérétique ? · Pourquoi Msgr. Sanborn adhère au sédéprivationnisme ...
Cette idée a été éludicé dans le cadre de la position de la FSSPX, par un abbé Paul Natterer, que j'écoutai les années après mon baptême sous condition par un prêtre de la fraternité en 1993.*
Il invoque les canons de CIC 1917 (en considérant CIC 1983 comme invalide), ils précisent qu'un prélat qui est soupçonné d'hérésie ne perd sa charge que quand il est jugé pour hérésie, mais dès qu'il est déclaré tel, il la perd automatiquement.
Et Mgr Lefebvre et l'abbé Natterer (à l'époque**) et Mgr Sanborn considèrent donc que cette règle soit applicable à un pape.
Notons, pour le manque de jurisdiction inhérente dans l'hérétique, entretemps la jurisdiction est supplémenté par la supplétion de l'Église. Et, il paraît, la supplétion de l'Église est en réalité la supplétion (en cas de jursidiction au moins) par son supérieur. Le pape n'ayant pas de supérieur, c'est autre chose.
Salza et Siscoe qui argumentent contre les thèses sédévacantistes font une référence à un dit de Mgr Sanborn où il dit :
“…despite his public heresy, it was still necessary that Nestorius undergo warnings by the Pope, and having repudiated the warnings, be officially excommunicated and deposed by the same. The case is strikingly close to our own. … we do not have the authority to declare the sees legally vacant which these heretical ‘popes’ or ‘bishops’ possess de facto. Only the authority of the Church can do that. … until their designation to possess the authority is legally declared null and void by competent authority, the heretical ‘pope’ or ‘bishop’ is in a state of legal possession of the see … He can only lose that state of legal possession by legal deposition.”
Donc, en français :
"En dépit de son hérésie publique, il resta nécessaire que Nestorius subît des avertissement par le Pape et, ayant répudié les avertissement, soit officiellement excommunié et déposé par le même. Le cas est remarcablement proche du nôtre. … nous n'avons pas l'autorité de déclarer les sièges vacants dans le sens légal que ces 'papes' ou 'évêques' hérétiques possèdent de fait. Seule l'autorité de l'Église peut le faire. … jusqu'à ce que leur désignation à posséder l'autorité soit légalement déclaré nulle et vide par l'autorité compétente, le 'pape' ou 'évêque' est en possession légal de son siège. Il ne peut perdre l'état de possession légale que par déposition légale."
Or, selon des lettres précisément du pape de l'époque, Saint Célestin I, Nestorius perdit l'autorité épiscopale dès qu'il commença de prêcher l'hérésie. Les frères Dimond, dans le monastère bénédictin hors congrégation Most Holy Family Monastery, ayant produit une vidéo en faveur du sédévacantisme (absolu) citent :
À Jean d'Antioche "si quis vero ab episcopo Nestorio ..."
Au clergé et peuple de Constantinople "ne tamen vel ad tempus ..."
Ils citent aussi St. Robert Bellarmin, De Ecclesia Militante chapitre 10, et je cite in extenso :
"Nam propterea Coelestinus et Nicolaus locis citatis dicunt, episcopum haereticum, ex quo haereses praedicare coepit, neminem potuisse solvere vel ligare ..."
"Car pour ceci Célestin et Nicolas dans les lieux cités disent qu'un évêque hérétique, dès qu'il eût commencé de prêcher l'hérésie, ne pût ni délier ni lier personne."
Le canon cité par l'abbé Natterer est une dérogation, pour d'utilités de stabilité, l'Église a statué que des actes de jurisdiction effectués par un évêque ou curé hérétique mais qui n'a pas encore été jugé tel doivent rester comme s'il avait eu sa pleine jurisdiction, en réalité, théologiquement, c'est l'église qui détient cette jurisdiction, pas l'héritique, elle l'applique à ses actes d'avant le procès.
Or, cette application est évidemment faite par un supérieur, pour un curé suffirait un évêque, pour un évêque suffit le pape. Le procédé devient très différent si ce serait le pape lui-même qu'on devait juger, car il n'a pas de supérieur.
Franchement, j'aurais imaginé une autre raison pourquoi l'évêque Sanborn soutient la thèse. Un sédéprivationniste nouveauyorkais que j'ai parfois commenté ("Introibo", comme Maître Adrien Abauzit un avocat) avait considéré qu'on avait très brièvement un pape formel, Jean Paul I. Il semble que, pour lui, comptait l'espoir qu'avec une "succession matérielle" on aurait donc un jour un vrai pape si par hasard un Catholique était élu. Un espoir que j'ai eu, et en lequel j'ai été déçu, pour Ratzinger. Un espoir que j'aurais pu avoir pour "Léon XIV" (jusqu'à présent) s'il n'y avait pas déjà un pape, Michel II.
Mais, à part la validité du "conclave d'urgence" (emergency conclave) du 16 juillet 1990, si j'avais cru le siège de fait vacant encore, j'aurais pu avoir ce même espoir en considérant les antipapes conciliaires (comme on les désigne communément parmi sédévacantistes) n'étaient pas des papes du tout. Si le dernier pape réel avait été Pie XII, les cardinaux auraient fait un devoir qui s'imposait depuis longtemps, mais s'il y avait encore des fidèles parmi eux, ça aurait pu être ce devoir. Ou le conclave aurait été illégal, et, le fait d'une acceptation paisible par l'église, réparerait l'illégalité. Le sédéprivationnisme n'est donc pas nécessaire pour cet espoir. Est seulement nécessaire que des fidèles restent dans l'Église conciliaire. Ce que j'accorde. Et que le siège était vacant, ce que je n'accorde pas.
Hans Georg Lundahl
Paris
Saint Pons de Cimiez
14.V.2025
In Gallia sancti Pontii Martyris, cujus praedicatione et industria postquam duo Philippi Caesares*** ad Christi fidem conversi sunt, ipse, sub Valeriano et Gallieno Principibus, martyrii palmam adeptus est.
* Pendant mon baptême dans l'Église de Suède, j'avais l'impression que l'eau ne touchait que mes cheveux si même ça, parce que l'eau coulant sur le vortex donne une impression sensible comme de l'eau courant près de mais pas sur le front (le baptême était différé après ma naissance, mes parents n'étaient pas d'accord sur le baptême des enfants, accepté par l'Armée du Salut, rejeté par les Adventistes Septième Jour).
** Il a quitté la Fraternité, je ne sais pas s'il garde ces convictions. Juste ce qu'il exprima en "Wie müssen wir zum Pabst stehen?"
*** C'est grâce à son travail qu'il est remarqué par le nouveau pape Fabien, et des empereurs romains : Philippe l'Arabe et son fils, qui seraient , d'après l'historien Aurélius Victor, les premiers empereurs à se convertir au christianisme.
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