Malfaisance de "Sécurité"

Hier, j'aurais pu avoir une bagarre avec les forces d'ordre en cas de souhait. Ça n'aurait pas été contre mes convictions. C'était juste contre ma prudence, et parfois je me pose la question si j'avais tort. Si la bagarre deviendra de toute manière une nécessité et en même temps de plus en plus dangéreuse pendant que j'attends. Mais hier, j'aurais pu en avoir si j'avais voulu.

Ou, au moins, avec les Gardiens de Sécurité des Halles. Peut-être qu'ils auraient évité de pousser les choses, ou peut-être, tout en poussant ils auraient évité les forces d'ordre. En fait, c'est moi qui n'ai pas poussé les choses, et j'en ressens une certaine honte.

Car, la Sécurité des Halles fait une choses illégale. Voici l'état de légalité: les Halles comporte en outre des boutiques aussi des rues publiques, qui relèvent d'un arrondissement de Paris. Or, dans une place publique il n'est pas interdit de faire la mendicité et contrairement à un endroit privé, il n'est pas, depuis 1993, permis de l'interdire totalement non plus. Un interdit tant que la mendicité n'est pas agressive, ne peut avoir lieu que limité à d'endroits et en plus dans ces endroits limité dans le temps. Nul endroit public des arrondissements concernés peut être interdit de mendicité 24/24, 7/7, 365/365. Et à une même heure, il ne peut pas y avoir non plus un interdit de mendicité portant sur tous les endroits qui relèvent d'une mairie. Donc, il y a des endroits dans les Halles où c'est interdit d'interdire la mendicité. Or, je me trouvais dans un tel endroit, car entre deux Bibliothèques (nul boutique concernée), car sur une rue marquée comme une rue dans la ville. Donc, je me trouvais là où la mendicité ne pouvait pas être totalement interdite.

Et pourtant le gardien de sécurité me passait, faisait un geste comme "d'autorité" pour "m'indiquer" que je devais partir. Il convient de se souvenir que cet homme semblait être Maghrébin. Donc, on pouvait présumer qu'il était de tradition, sinon de conviction (quoique ça aussi reste possible) musulmane. Et malgré le fait qu'on est en guerre avec l'État Islamique, des Musulmans se trouvent en des positions de pouvoir comme celle-ci.

Bon, il y a pas mal de manifestations comme "pas en mon nom" des Musulmans qui se veulent distancer des malfaits beaucoup plus sanglants de l'État Islamique. Et, il serait malhonnête de ne pas le dire, des Musulmans qui ont une générosité admirable envers les mendiants. Mais il reste qu'une attitude d'interdit, vis-à-vis les mendiants précisément, et une culture dite d'honneur - "je suis gardien chez tel entreprise riche, ils auraient honte d'avoir des mendiants ici, je dois protéger leur bon image" - rend aussi la vie des mendiants difficile.

Il y a aussi une culture d'honneur quand à leur propre image. Un éditorialiste* vient de dire qu'il n'a pas demandé aux Catholiques de s'excuser pour les scandales de pédophilie, ni des Protestants de s'excuser à propos de Breivik. Mais les prêtres ou (à partir d'ordination par évêques sacrés en Novus Ordo) aussi des pseudo-prêtres qui touchent un cul de garçon ne font pas ça au nom de leur religion, ils le font en tant que trop charnels et en tant que vivant une discipline cléricale relâchée depuis Vatican II. Breivik ne faisait ni du Protestantisme, ni un acte de la folie, comme précisément des Musulmans aiment prétendre. Il faisait, comme Dominique Venner dans son suicide, un acte qu'il jugeait patriotique. On peut très bien être patriote norvégien sans être d'accord avec ça, pourtant, ce sont ni les fous comme fous, ni les Protestants comme Protestants, mais les patriotes norvégiens comme patriotes norvégiens qui seraient les plus proches au devoir de se distancer de son acte.

Or, ni Breivik ni Venner se reclamaient de la Bible. L'État Islamique se reclame du Coran. La chose qui me dégoute n'est pas que l'éditorialiste se distance de fait quand il dit ne pas avoir un devoir de se distancer. La chose qui me dégoute est que son attitude envers les "fous" (mais les fous ne sont ni capables de l'acte terroriste bien préparéde Breivik, ni de la guerre bien préparée de l'État Islamique et pas moins terroriste, plutôt davantage) est une des attitudes que ces gens là, ces extrêmes bien-pensants, ont aussi envers les mendiants. Ils y voient une légitimation des actes de contrôle accrue.

Depuis la Guerre d'Algérie on a eu des immigrés Musulmans d'Algérie. Et depuis, surtout après les années 1970', on a eu de plus en plus apologies pour les liberticides. Et la France vient de s'accoûtumer à ce discours là. La France du Moyen Âge, aurait-elle eu honte de citer un intellectuel qui vit dans la rue? Non. Parmi les clercs il y avaient les Dominicains et les Franciscains, et parmi les laïcs il y a eu au moins François Villon. Et leur œuvre persiste. De nos jours, un certain bloggeur n'arrive pas tellement à trouver un éditeur pour transmettre ses article sur les blogs envers des articles dans un bouquin, raison probable : le bloggueur en question est sdf. Je crois que ça m'aurait pu rebuter même si ce n'avait pas été moi. Mais aurais-je eu les mêmes difficultés dans les années 1970' ou avant? Je ne crois pas. Et je crois que ces bienpensants extrêmes que sont les Musulmans "comme il faut" y sont pour quelque chose. Comme celui d'hier soir.**

Hans-Georg Lundahl
Bpi, Georges Pompidou
Sts Côme et Damien
27-IX-2014

* Ses propres mots: "Je n’ai demandé à aucun catholique de venir s’excuser au nom des chrétiens chaque fois que surgissait un scandale de pédophilie, pas plus que je n’ai ordonné à tout protestant de condamner publiquement la folie meurtrière d’Anders Breivik. Tout comme ces derniers, les fous qui ont décapité Hervé ne sont pas de ma communauté, ni d’aucune communauté humaine d’ailleurs."

le plus / [le nouvel obs] : Décapitation de Hervé Gourdel : ne me demandez pas de m'excuser au nom de l'islam
Publié le 26-09-2014 à 11h04 - Par Moussa Bourekba, Apprenti-chercheur
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1244346-decapitation-de-herve-gourdel-ne-me-demandez-pas-de-m-excuser-au-nom-de-l-islam.html

** Ajoutons qu'après il y a eu des générosités, ce matin la moitié d'un petit déjeuner est de leur générosité. L'autre moitié d'une générosité d'avant le gardien et de la part d'un Gaulois.

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PS: Il y a eu des gentillesses sans doute de la part des Musulmans depuis les mots écrits en dessus.

Pourtant, il y a eu aussi un calcul mesquin de la part de certains de me faire tamponner comme déséquilibré. Assez probablement, au moins.

Vous savez comment le personnel de la psychiatrie fait pour tamponner quelqu'un comme déséquilibré? Par exemple:

a) avoir une routine, bien définie
b) de faire pour un concerné une exeption à laquelle il s'accoutume
c) rompre l'exception dans un moment où la personne en question est de toute façon irritable. Et prétendre qu'on était stupide de na pas connaître la règle.

Un gardien de sécurité à la Bibliothèque publique d'information Georges Pompidou vient de faire cette dernière démarche, et il est beur. Donc assez probablement Musulman. Ça faisait des semaines que d'autres (peut-être lui aussi, j'ai pas envie de m'en souvenir) me faisaient le coup contraire, l'exception décrite en "b", me demandaient de passer avec le sac qui contenait des textiles uniquement. Il a eu la satisfaction, s'il a voulu, que je le qualifiais de "connard" dans un ton nettement irrité. Je me demande si ces gens là ont été personnel de la psychiatrie avant et ont pris ce travail là après avoir été virés, après que j'avais réussi à baisser le nombre des prises en charge psychiatriques, depuis ma propre démarche le 5-II-1998.

Hans-Georg Lundahl, Georges Pompidou, le 17-X-2014

PPS, même jour : Et bien sûr que certains ont pu avoir un interêt bas depuis mes mots ici:

[ce blog ci] On vient de blaguer sur le thème "on nous cache tout"
http://nov9blogg9.blogspot.com/2014/10/on-vient-de-blaguer-sur-le-theme-on.html

Et certains d'autres depuis ces mots ci:

[ce blog ci] Décapitée
http://nov9blogg9.blogspot.com/2014/10/decapitee.html