Saturday 19 June 2021

Il paraît qu'on vient de faire des versions frelatées de mon histoire


J'aurais eu une vie parfaitement bourgeoise devant moi. J'aurais, sur un coup de tête, laissé tomber tout. J'aurais fait le choix d'être clochard plutôt que bourgeois, parce que je méprisais, diraient-ils, la vie confortable et prévisible.

J'avoue que "bourgeois" n'est pas ma classe favorie - à part les métiers libres et les proprios de petites boîtes. Mais "clochard" n'est pas du tout la seule autre classe que je connais, ça veut dire que je préfère, par exemple les vrais gens de classe moyenne, donc, métiers libres et propriétaires de petites boîtes, ça veut dire que je préfère artisans aux bourgeois typiques, ça veut dire que je préfère paysans, bourgeois-bohèmes, tsiganes en roulotte, étudiants, profs de facultés, clergé et militaires.

Par contre, si vous imaginez que j'avais une existance "bourgeoise" et que je n'en voulais pas ... regardez l'année 1993 après le décès de ma grand-mère et le départ de ma mère. Et les suivants.

Je vais, pour la première fois dans ma vie, prendre ce qui est notre équivalent de l'RSA. La première chose qu'on me demande est de vendre. Je vends l'appartement, j'aurais préfére sous-louer à quelqu'un, mais on ne me donne pas l'emprunt qui aurait donné le temps d'arranger ça, et la prochaine fois, je suis obligé de vendre un terrain avec une cabane charmante faite par mon grand-père - à une époque quand le travail payait encore, il a pu se payer le terrain et les caisses de fruits en bois et autre matériaux qui ont constitué, sous sa main et celle de grand-mère, cette cabane. Ceci n'est pas tout.

On me demande de justifier, chaque semaine, que j'ai regardé cent offres, que j'ai contacté dix, et si l'offre était encore valable, que j'envoie une application écrite. L'RSA va à deux dépenses surtout : lettres d'application, et lettres de mes impressions de listes d'offres, que j'ai regardées.

Par la vente de l'appartement, je suis obligé de déménager là où je ne connais personne. N'ayant plus la carte mensuelle de communications, je me vois incapacité de contacter mes amis qui vivent ailleurs. Les dépenses pour l'ASSEDIC, faites avec une loyauté extrême, ne me permettent pas d'avoir suffisamment de vie en bars pour avoir une vie sociale. J'ai deux voisines jolies, dont une prend un mec avant que j'ai eu courage de lui admettre mes désirs, l'autre me présente son mec déjà en place dans sa vie.

Je tâche de simplifier les applications. Au lieu d'un seul CV long, j'en ai un court, et j'ai des CV supplémentaires pour chaque sujet que j'offre à enseigner - anglais, français (Craenhals, Mgr Lefèvre, Dom Gérard, l'abbé Houghton dans la version française de Prêtre rejeté, le Choc du mois, le Libre journal de la France courtoise, le libre de Robert Faurisson), suédois, allemand, latin, philosophie (C. S. Lewis et St. Thomas d'Aquin y figure), connaissance des religions / culture religieuse (ma conversion en Catholique y figure, si j'ai fait cette application aussi). Pour chaque poste, j'envoie le CV général et le ou les CVs des sujets.

Deux choses changent. Je reçois d'abord un stage, chez les archives de la police, parce que les préfectures de Malmö et Christianstad vont devenir une seule, à Malmö, et les archives doivent être triés. Celle-ci dure 6 mois. Ensuite, je reçois enfin deux offres mais loins de Malmö. Mon chef comme archiviste avait été de la loge de Sirius et ses parents avaient fait un mariage dans l'année cinq mille et encore quelque après la création, selon la loi de Moïse. L'offre que je prends est dans un village où il y a une seule autre Catholique comme résidente, un peu vieille, et qui va mourir avant mon départ.

Peut-être une machination de manipuler que mes amitiés se fassent en dehors de Catholiques, surtout tradis?

Bon, telle a été mon expérience des services sociaux en Suède avant 2004. Or, en mars 2004, je me trouve dans une situation où, pour rester en Suède, j'aurais dû refaire l'expérience.

Qui trouve que c'était une vie bourgeoise confortable que je quittais?/HGL

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