Tuesday 26 July 2016

Haldol et Promenade des Anglais


Personne semble avoir remarqué que le fait que le tueur avait été diagnostiqué et traité pour "psychose débutante" (d'ailleurs par un autre Musulman) aurait pu le pousser à passer à l'acte.

Pourtant, il avait quand même reçu haldol.

"Un antipsychotique" - et un instrument de torture.

Je ne sais pas s'il était enfermé en hôpital et forcé de prendre haldol contre son gré, peut-être en seringue - ou s'il avait juste reçu la prescription, peut-être sans les prendre. Il aurait peut-être suffi de regarder des gens qui le prennent régulièrement pour voir comment ça devient une existence réduite, en esclavage, en impossibilité de monter une résistance efficace, ou quasiment, et en déconfort, car le haldol est une drogue qui rend la vie déconfortable. Imaginez une tension qui vous retient même si c'est juste pour bouger un bras.

Je dirais même que l'effet comme "antipsychotique" dépend même de son effet comme instrument de torture. Il est efficace sur ceux qui ne sont pas fous - qui s'adaptent pour ne pas en avoir. Il est aussi efficace comme camisole chimique - en certaine mesure - pour ceux qui ne souhaitent pas s'adapter, peut-être même en certaine mesure pour les fous réels - qui existent, mais qui sont une minorité parmi ceux qui sont diagnostiqués comme "psychotiques".

Dans le même journal que je lisais ceci, un "Brahim", Musulman engagé dans les assoc. s'était prononcé "chercher travail" etc. "c'est ça le djihad".

Bon, il paraît qu'avec une situation comme ça, le besoin le plus pressant pour le tueur aurait pu être de se débarrasser d'une vies sous la psychiatrie - et tué par la police, il a eu ça.

Aurait-il pu recommencer ailleurs?

Je viens de lire un article en anglais:

"Mohamed didn't pray, didn't go to the mosque and ate pork," said the uncle, a 69-year-old retired teacher, in the driver's hometown of Msaken, Tunisia. The uncle said he learned about the Algerian recruiter from extended family members who live in Nice.


Donc, son oncle est un professeur à la retraite, il a 69 ans, il déconsidère son neveu parce que celui-ci "ne priait pas, n'allait pas à la mosquée et mangeait du porc".

Comme cet oncle serait capable de déclencher des dérives sécuritaires par rapport à ceux qui ne prient pas, ne vont pas à la mosquée, mangent porc, le psychiatre pourrait aussi être capable d'en déclencher contre les psychotiques qui ne prennent pas leur traitement. Et FN contre les Musulmans (et contre ressortissants d'ailleurs qui commettent un crime et ne sont pas expulsés, bsr), et la police contre Musulmans radicaux.

Bon, l'oncle était le même avant que ce bon-vivant gâché par une diagnose passait à l'acte et avant qu'il se recrutait même. Le psychiatre était le même. Brahim était le même.

Il semble aussi que la femme et les enfants l'avaient quitté à cause de "ses problèmes".

Il semble qu'on lui faisait une existence assez difficile. Il avait, heureusement, un préjugé contre le suicide. Et il réussissait enfin de se faire tuer par un autre.

Par contre, vu qu'il fut tué, il ne peut pas être entendu sur ses mobiles exactes. Comme Mohammed Merah, comme Coulibaly, comme les frères Kouachi. Tout le monde qui VEUT cibler un type de danger, contre qui monter un dérive sécuritaire (ou selon lui-même un sain dispositif sécuritaire) est libre de spéculer, puisque le tueur ne peut plus être entendu.

Ceci pourrait biensûr être fortement abusé, conduire à la situation de l'Apocalypse 9:[6] Et in diebus illis quaerent homines mortem, et non invenient eam: et desiderabunt mori, et fugiet mors ab eis.

Ou conduire à une intensification de cette situation, qui existe déjà.

Pas que j'eusse cherché la mort, mais j'en ai parfois souhaité, et je sais ce qui m'y a provoqué et que des choses comme ça n'ont pas manqué dans les situations de ce tueur et d'autres. La veuve de Coulibaly est réfugié en dehors de la France, et en France son existence avait été dégueulasse. Peut-être le mari a voulu lui acheter un refuge en dehors de la France - et que son geste meurtrier fut le prix convenu.

Et, comme dit, le tueur aussi a eu une situation dégueulasse, il avait un psychiatre, et étant de la communauté musulmane, il était entouré par des Puritains.

On se souvient de Milosevic et de Karadjic? Bon, il semble que Karadjic avait été le psychiatre de Milosevic.

On se demande si la maladie mentale peut pousser à des crimes - on devrait se poser la question si les diagnoses, traitements, et donc les psychiatres peuvent conduire à une détresse trop forte.

À part les cas - autre question - de manipulation directe. Milosevic avait possiblement été manipulé par Karadjic. Susana Maiolo - qui avait mis parterre l'antipape Ratzinger il y a quelques années - avait ensuite reçu une audience avec Georg Gänsewein, audience dans laquelle elle est censé avoir dit des choses genre les idées de Sarah Silverman. Était-elle par elle-même si subtile pour si peu de jugement que ces idées contiennent? Ou était-elle manipulé par la psychiatrie, pour proférer ces idées dans l'entrevue, et peut-être même pour le geste en soi sacrilège?

En parlant de manipulation - regardez un peu quel genre de professionnels qui ont gagné d'opportunités de travail par l'état d'urgence. Et regardez un peu le fait que cette nouvelle tuerie vient juste quand l'état d'urgence est en train d'expirer.

Hans Georg Lundahl
Nanterre U, la BU
Lendemain de St Jacques,
et surtout
Dormition de Sainte Anne
26.VII.2016

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