Friday, 13 October 2017

Ce matin une dame m'a dit une chose


Après d'avoir demandé ce qui m'est arrivé pour être là, après aussi d'avoir entendu ma réponse "pour être encore là, ce n'est pas tellement ce qui m'est arrivé, mais ce qui ne m'est pas arrivé : d'avoir mes écrit imprimés et vendus", elle me lançait un petit mot quelque peu bidon.

"Avant de vivre de ton écriture, faut prendre des petits boulots".

Ce n'est pas ce que je pense. Je vais vous le dire pourquoi.

Avant de vivre de son écriture, il faut deux choses:

  • avoir écrit suffisamment de texte pour que ça donne un ou plusieurs bouquins
  • idéalement, l'avoir écrit bien, ce texte


Faire des petits boulots ne me permet ni à mieux accomplir l'une, ni l'autre:

  • le temps pour les petits boulots prendrait de temps de l'écriture;
  • c'est en écrivant, pas en faisant des petits boulots qu'on devient un bon écrivain.


Elle n'a pas voulu me croire que ça prendrait trop de temps. Mais oui : elle en faisant de petits boulots après sa retraite du salon de coiffure, elle coiffe encore, mais il s'agit de la coiffure bénévole à échelle limitée, il ne s'agit plus de coiffer des clients tous les jours.

Or, si j'arrive à écrire et à survivre, je n'ai pas à prendre des petits boulots pour survivre.

Alors, si j'ai déjà fait les deux choses qu'il faut pour vivre de son écriture, on se demande pourquoi ce n'est pas encore le cas.

Il y a une troisième chose qu'il faut. C'est pas donné qu'il la faut pour l'écrivain, ça peut être par une autre personne:

  • il faut que les textes soient imprimés et stockés (les exemplaires) en vue de vente.


Là, je ne vois pas en quoi des petits boulots pourraient très bien m'aider. Si en faisant des petits boulots, j'arrivais à avoir un appartement, ça m'aiderais à stocker, en vue de vente.

Mais, le fait de vivre de mon écriture ne dépend normalement pas du fait d'être moi-même celui qui imprime et stocke et vent tout. Il y a une chose qu'on appelle en français "droits d'auteurs" et en anglais (et suédois) "royalties". Il me semble possible de vivre des gens qui vendent et qui m'envoient partie des revenus. Et je viens de mettre mes textes à la disposition de tout et chacun qui voudrait faire ça, en précisant que de mon point de vue, il ne s'agit pas d'un contrat de droits exclusifs pour un éditeur, et en revanche, les "royalties", les droits d'auteurs, seraient volontaires de la part de chaque éditeur.

Cest vrai, "voluntary royalties" sonne mieux que "droits d'auteurs volontaires" parce que en "droits d'auteur" on parle de "droit" ce qui normalement veut dire un droit opposable. Si je faisais un contrat exclusif, si l'éditeur vendait suffisamment, et s'il refusait de m'envoyer de l'argent, alors le droité étant opposable, je pourrais lui faire un procès, parce qu'il aura violé les termes du contrat.

Par contre, en faisant comme j'ai prévu, si un éditeur fait d'argent et ne m'envoie pas un centime, je ne peux pas lui faire un procès, mais lui non plus ne peut pas me faire un procès si je trouve un autre éditeur ou plusieurs et il ne peut pas leur faire le procès non plus, comme s'ils avaient violé une exclusivité lui appartenant.

Ceci je n'ai pas tout expliqué à la dame. Par contre, je vous l'explique, chers lecteurs.

Vous avez, tous et chacun, au moins par rapport aux textes qui relèvent de mes propres droits, ce droit ci:

  • éditer commercialement et m'envoyer partie
  • éditer commercialement et ne pas m'envoyer partie
  • éditer plutôt domestiquement que vraiment artisanalement
  • éditer idéellement et distribuer gratuitement
  • éditer idéellement et charger vos coûtes des copies.


Je dis, pour ceux des textes qui relèvent de mes propres droits. Je suis bien-sûr conscient que pour un dialogue sur quora ou youtube, vous devriez avoir aussi l'accord de l'autre personne en dialogue.

Et pour un fanfic sur un roman ou une série ou autre publication pertinent à un auteur vivant ou récemment décédé vous avez aussi besoin de l'accord de l'auteur ou de ses ayant-droits. Ma "Chronicle of Susan Pevensie" fait figurer Father Brown et Doctor Watson, pour lesquelles les droits d'auteurs sont déjà expirés, mais aussi encore davantage Susan Pevensie (relève de C. S. Lewis), Audoin Errol (relève de J. R. R. Tolkien) et au moins George Kirrin (celle qui est Claude dans la traduction française, relève d'Enid Blyton). En plus, ce roman là n'est pas fini, peut-être encore autant de chapitres à écrire - et si oui, alors pas en me levant à six heures pour faire des petits boulots!

La plupart de mes 5000 ou davantage articles sur ces blogs (je n'exaggère pas) ne font pas partie des 70 à 80 chapitres déjà existants de Chronicle of Susan Pevensie et pas non plus des dialogues cités sur quelques-uns (idéalement la plupart) de ces blogs:

Correspondence de / of / van Hans Georg Lundahl, HGL's F.B. writings, Assorted retorts from yahoo boards and elsewhere, Répliques Assorties.

Déjà, leur masse en messages ou articles est d'un ensemble de seulement 1052 messages, ensuite, pas mal des deux derniers ne cite pas extensivement d'autres personnes, mais renvoie juste à des youtube ou des questions quora faits par d'autres, et le texte à part ce renoie est de moi.

Donc, "5000"-80-1052 = 3868, vous avez au moins 3868 articles qui relèvent de mes propres droits. Première langue anglais, deuxième langue français, et d'autres langues, suédois, allemand, latin, même des langues que j'ai pas très bien apprises encore, comme espagnol ou italien.

Avec 3868 articles, on peut faire combien de bouquins, genre collections d'essais? Il y a des collections d'essais par Chesterton qui comprennent environ 20.

Mais vous voulez peut-être dire que Chesterton (dont les droits d'auteurs sont expirés, il mourut en 1936) est connu, moi non? Bon, avec des petits boulots on ne se fait pas connaître, à part peut-être par des réseaux, genre synagogues ou loges. Et ce n'est pas de ces gens là que j'ai un quelconque espoir réaliste d'être imprimé, de toute façon.

Je ne vois pas très bien pourquoi cette dame aurait eu l'intérêt de me dire "avant de vivre de ton écriture, faut prendre des petits boulots". À part le soupçon que quelque réseau sur cette localité là lui aurait déjà parlé de moi, et que la phrase "avant de vivre de ton écriture" était juste pour faire joli.

Il y a des métiers pour lesquels on doit commencer en amassant d'argent, souvent pendant des années. Vu que je suis déjà 49, je n'ai pas ce genre d'années à gaspiller pour des préparations, ni le droit (au moins pas prudentiellement) de brader ce que j'ai déjà fait contre une telle démarche.

Si un jour j'imprime commercialement, même à petite échelle, mes écrits, moi-même, ce ne sera pas parce que j'aurais amassée d'argent patiemment pendant des années par petits boulots. Ce sera alors, par contre, parce que quelqu'un d'autre aura commencé à imprimer mon œuvre, m'aura envoyé d'argent dessus, ayant bien-sûr gagné suffisamment lui-même, et alors j'aurais peut-être un jour la possibilité de faire mes propres impressions en plus grande échelle que quelques exemplaires une semaine, quelques exemplaires une autre. Sans de forcément pouvoir vendre, souvent des cadeaux aux amis et aux bienfaiteurs - ou aux gens qui m'intéressent par leur position.

Et quand aux réseaux qui ne voudraient pas que d'autres commencent à imprimer mes écrits, je les condamne. Y compris ceux qui semblent autrement être de l'Église catholique. C'est eux qui ont retardé le bon retournement de mes affaires.

Et si quelqu'un prétend que mes écrits ne sont pas bons, alors, lui-même sera peut-être pas mon éditeur, je lui demande juste de ne pas empêcher d'autres, y compris dans sa famille, de le devenir. Encore une chose : ceci était sur ma propre situation, mais je ne suis pas nombriliste, la plupart ne sont pas sur moi non plus.

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre
100e Anniv. de Fatima
13.X.2017

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