Un psychologue à Nanterre U vient de me lancer que la logique n'existerait pas. Ou quasiment. La logique serait tout le temps mélangé avec quelque chose qui la rendrait illogique. Pour lui il semble que la logique quasiment n'existe pas, car ...
- 1) La position du corps influence la manière de concevoir les choses, les émotions ...
- 2) Les joueurs qui ont dit "oui, j'ai perdu neuf fois, mais la dixième sera la bonne"
Au contraire, St Thomas a dit qu'Aristote écrivit des livres sur une science appelée logique.
Je réponds qu'il faudra dire, que la logique existe.
- 1) Quasiment tout le monde l'accorde.
- 2) Ceux qui ne l'accordent pas l'utilisent et la montrent comme existant en faisant ceci.
- 3) Donc, entre la vaste quasi-totalité et l'infime minorité, les deux, donc en somme tous l'accordent.
Par contre, pour qu'elle existe, faut que Dieu existe. Une logique qui serait juste le produit de l'évolution (dont la sélection prime la survie et reproduction, pas en soi la vérité) ne serait qu'une logique subjective, donc elle n'en serait pas une. Donc, l'existence de la logique, comme de la morale, sont des preuves que Dieu existe.
Certains athées ont pris la conséquence de leur position et nient la logique. Pour eux ça peut sembler logique (ou mieux : tout aussi logique) de prendre pour les meilleurs arguments ceux qui ont été prônés par une sélection de par exemple Nature. Je préfère vastement de croire en la logique, comme un bon médiéviste ... ou médiéval ... ou Narnien ... et j'ai donné la bonne raison, déjà.
Aux arguments donnés, je réponds:
- 1) La logique en soi ne dépend pas des émotions. Une décision, qu'elle soit théorique ou pratique, peut avoir outre la composante logique une composante émotionelle, et pour les décisions pratiques, c'est assez souvent le cas - et l'émotion n'est pas en soi antilogique, elle est plutôt la logique appliquée dans sa propre vie des passions. Donc, l'émotion peut, mais la logique ne peut pas être influencée par la position du corps à part les cas extrêmes quand ça clot ou ouvre une perspective autrement accessible ou inaccessible. Le fait que dans les décisions pratiques l'émotion joue un rôle et la position du corps pour l'émotion est d'ailleurs une excellente raison pour que la position du corps pendant les actes liturgiques soit reglée. Et si mes jambes croisées ont contribué quoi que ce soit à cet articulus, c'est plutôt un débordage de la forme qu'un débordage de logique des arguments appliqués.
En plus, c'est Puritain et Kantien de prendre "les émotions" (les passions qu'on a plus ou moins bien apprivoisées par logique bonne ou mauvaise) comme synonymes des "passions" qui en leur état cru bien-sûr sont les premières ennemies de la bonne logique surtout en choses pratiques.
- 2) La décision de jouer est une décision pratique, pas théorique. Donc l'émotion y joue davantage, et l'espoir doit de toute manière dépasser les certitudes logiques qu'on peut avoir sur le futur : on n'espère pas que les prochaines 15 jours vont voir soleil et pluie, c'est quasi une certitude (à moins de miracle punitive). On espère juste sur les choses qui logiquement peuvent arriver ainsi ou de manière contraire. Comme pour le gain, logiquement on peut gagner, puisque quelqu'un le fait. Logiquement aussi on peut ne pas gagner, puisque la plupart ne gagnent pas. Par contre, le joueur a pris la partie la moins probable.
Même une perspective évolutionniste accorderait (logiquement) que l'espérance doit en certaines choses primer sur la logique - car autrement l'action qui prône la survie serait impossible.
Datum a Ioanne Georgio Lundahl, Nemetoduri in Bibliotheca universitaria, in die Sanctae Iulianae Falconieri, id est in undevigesima die mensis Junii, Anno Domini Bis Millesimo Duodevigesimo.
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