Ce journaliste de Rivarol trace l'unité nationale en Palestine depuis la Contre-Croisade et celle des Ashkénases (en omettant d'autres Juifs) des Khazars ...
En fait, les deux ont un rapport avec les "Judéens" (je dirais Juifs, mais bon, il aime les distinguer) d'il y a 2000 ans.
En l'an 70, certes, les Juifs de Palestine étaient largément massacrés par Tite. Mais, justement, les Juifs avaient déjà une diaspora. En plus, ceci ne concerne pas ceux qu'on pouvait peut-être jusqu'alors encore appeler Juifs même s'ils étaient Chrétiens, car l'Église de Jérusalem se réfugie à
Pella. Ceci n'est pas le lieu où naquit Alexandre le Grand, mais une version grecisant d'un
Péhal, en arabe modern Tabaqat
Fahl qui se trouve en Jordanie actuelle.
Je vais d'abord tracer les Palestiniens, surtout les Chrétiens.
Il se trouve que j'ai lu le livre par Stephan Borgehammar ...
How the Holy Cross was Found: From Event to Medieval Legend
AUTHOR : Stephan Borgehammar
http://www.lunduniversity.lu.se/lup/publication/f074f6ea-05ab-4363-943b-e76a2d8c9091
... et que la discussion ne débute pas avec les trois versions de la légende sur Sainte Hélène retrouvant le Sainte Croix, mais un peu avant, et remonte même à l'an 70.
Revenus de Pella, les Chrétiens ont pu constater de leur chagrin que pas seulement Jérusalem était Aelia Capitolina, mais en plus, le Calvaire abritait un temple, à la déesse Vénus. Donc, la continuité des Chrétiens d'origine judéenne (et samarienne et galiléenne) n'est pas rompue. Elle ne finit pas en l'an 70, elle est encore là aux temps de Sainte Hélène. Ce qui est tout ce qui concerne la discussion actuelle, mais ça n'empêche pas que je trouve la thèse convaincante aussi, si l'académie moderne n'avait pas un biais antimiraculeux, on pourrait bien avoir conclu dans l'académie (et je conclue pour ma part dehors elle-même) que les miracles décrits dans les trois versions de la légende ont eu lieu.
Au moins une version décrit sainte Hélène comme interrogeant un Juifs ayant vécu très longtemps et qui connaissait l'endroit exact de la Crucifixion. En voyant les miracles opérés par la croix au milieu (car on trouve trois croix), il se convertit, et il devient évêque de Jérusalem. Qu'on le croit ou pas, ça montre qu'environ 400 on ne s'étonnait pas de voir des Juifs en Palestine devenir Chrétiens (et en 300, avant Constantin et Ponte Milivio, on ne se serait pas étonné du processus inverse, puisque le Judaïsme était "religio licita" et le Christianisme pas encore).
Il se trouve que, pendant une excursion du Catholicisme, non pas aux Protestants (j'avais été Luthérien), mais aux Orthodoxes, je viens de parler avec une fille de diacre, petite-fille de prêtre, qui avait fait des excavations archéologique dans la Terre Sainte. On avait trouvé un monastère et dans le monastère on avait trouvé des inscriptions en araméen, par exemple un Notre Père dans la langue que Jésus a dû prononcer devant les foules en enseignant la prière. Donc, quand le Christianisme était déjà suffisamment légalisé pour qu'on bâtisse des monastères accessibles, des Chrétiens en Palestine étaient encore araméophones.
Il se trouve que j'ai aussi lu ...
The Desert a City: an Introduction to the Study of Egyptian and Palestinian Monasticism under the Christian Empire.
By Derwas J. Chitty. Pp. xvi + 222 + 17 illustrations + 3 maps. Oxford: Blackwell, 1966. 42s.
https://www.cambridge.org/core/journals/journal-of-ecclesiastical-history/article/abs/desert-a-city-an-introduction-to-the-study-of-egyptian-and-palestinian-monasticism-under-the-christian-empire-by-derwas-j-chitty-pp-xvi-222-17-illustrations-3-maps-oxford-blackwell-1966-42s/878EE287A71DA57AAE41D01B7B5CF165
... Derwas Chitty. Or, dans le chapitre sur le monasticisme en Palestine, j'apprends deux choses:
- pendant l'invasion de Chosroës II, des Chrétiens font des rêves avec un contenu antichrétien, et "retournent" à leur Judaïsme "ancestrale" (Derwas étant anglicane soutient l'identité religieuse entre Juifs rejeteurs de Notre Seigneur et les Juifs de l'Ancien alliance, ceux qui Scipion préfère nommer Judéens), et à la reconquête par l'empéreur Héraclius, ceux qui refusent de se reconvertir en Chrétiens vont en exile avec Chosroës en Perse (bonne piste pour une des origines des Juifs de Perse, non?);
- pendant l'invasion d'Omar, certains tribus qui soutiennent leurs monastères leur rendent une visite un peu ... tristounette - elles ont été forcées de devenir Musulmans, "mais nous restons vos amis" ...
Alors, des Chrétiens d'origine judéenne, samarienne, galiléenne, il y en a en Palestine:
- avant l'an 70
- après l'an 70
- aux temps de Sainte Hélène
- aux temps de Chosroës II
- aux temps d'Omar.
La première croisade était
en partie lancée parce que, les Seldjoukides, à différence des administrations arabes avant eux, n'ont pas respecté cette amitié pour le clergé, les monastères, les pèlerins Chrétiens.
Juste récemment, je vois une vidéo que je ne retrouve pas, mais je retrouve la langue dont elle parle:
Christian Palestinian Aramaic
https://en.wikipedia.org/wiki/Christian_Palestinian_Aramaic
Christian Palestinian Aramaic (CPA) was a Western Aramaic dialect used by the Melkite Christian community in Palestine and Transjordan between the fifth and thirteenth centuries.[a] It is preserved in inscriptions, manuscripts (mostly palimpsests, less papyri[3] in the first period) and amulets. All the medieval Western Aramaic dialects are defined by religious community. CPA is closely related to its counterparts, Jewish Palestinian Aramaic (JPA) and Samaritan Aramaic (SA).[4][5][6] CPA shows a specific vocabulary that is often not paralleled in the adjacent Western Aramaic dialects.[4]
Donc, l'araméen palestinien chrétien est très proche de l'araméen palestinien judaïque et de l'araméen samaritain, et en plus il se parle jusqu'en XIII
e siècle.
Donc, les Chrétiens de Palestine ont dû continuer cette continuité déjà évoqué avant dans l'article, et cette langue qui était la leur, s'éteint à l'époque de la Contre-Croisade. Donc, les Palestiniens, Chrétiens comme Musulmans, ont une continuité dans la terre, pas juste de la Contre-Croisade, comme évoqué par Scipion de Salm, mais depuis l'an 70.
Sur les Juifs, une autre fois ou plus tard aujourd'hui.
Hans Georg Lundahl
Paris
lendemain de St. Yves
20.V.2021