Des gens qui imaginent que l'homme qui a encore un père ou une mère dans la vie terrestre est obligé de les consulter et obéir en chaque décision majeure autant que dans la vie commune, en tant qu'il y en ait, et pas juste de les obéir s'ils veulent donner leurs avis, et en tant qu'ils ne dépassent pas leur autorité.
Et pour certains d'entre eux, si on arrive à la mort de ses parents sans être déjà réussi, on doit se donsidérer orphelin et demander d'avoir encore un père ou une mère, par adoption cette fois.
Dans la mesure que ce n'est pas un préjugé personnel, mais coûtumier dans la communauté, ça peut être le signe d'avoir appartenance à quelque religion non-catholique :
- Juif
- Calviniste
- Musulman, peut-être
- Franc-maçon, peut-être
Pour des gens de ces religions là, un homme qui est dans la rue et qui ne sait pas vraiment que faire de sa vie, serait bien entendu très bien inspiré d'aller à Emmaüs ou quelque autre accueil de jour.
Je le note, parce que ce matin, le bus s'est arrêté à Emmaüs Agora.
Notons :
- tout d'abord, je suis Catholique, pas de ces religions là ;
- ensuite, je ne me reconnaîs pas dans le cas, si je me trouve dans la rue, ce n'est pas parce que JE manque de repères, c'est parce que certains D'AUTRES les manquent, par exemple par rapport à l'universalité des droits humains* ou la liberté d'expression ou d'autres.
Car, ça aurait été très facile de m'en sortir, si la rue où je me trouve avait eu la circonspection :
- de m'entendre quand je disais plus qu'une fois que je suis écrivain ;
- de comprendre que par écrivain je n'entends pas juste romancier, ce que je ne suis pas encore, j'entends surtout essayiste, ce que je suis déjà, des milliers de fois depuis 2001, en ligne ;
- de vérifier que :
- écrivain n'est pas un métier comme avocat ou médecin qui demande une certaine autorisation ;
- éditeur ne l'est pas non plus ;
- et de conclure que j'avais le droit d'être ce que je suis, écrivain, et eux ils avaient déjà le droit de devenir ce que je proposais, des éditeurs pour certains ;
- et de mettre cette conclusion en pratique.
Encore, pour certains, si je me trouve dans la rue, c'est un signe contre mon intelligence. Donc, contre ma capacité d'écrire quelque chose qui vale la peine de lire. Au contraire. Je ne pense pas que c'était stupide de compter sur davantage d'honnêteté, dans un pays catholique, donc ce n'est pas un manque de circonspection de ma part, c'est un manque de Catholicisme et d'honnêteté de certains autres quartiers (notemment St. Nicolas du Chardonnet) qui m'a fait continuer cette existence assez longtemps.
Ce n'est pas à Emmaüs Agora que je trouve un éditeur, et si un éditeur exige une présentabilité physique telle qu'elle n'est pas accompli par les vêtements réactionnaires que je porte, peut-être ce n'est pas le bon éditeur non plus.
Et si le bon éditeur n'existe pas ? Bon, il pourra exister demain. Éditeur, ça n'exige pas une certaine formation, ça s'improvise, et pour ce qui est du technique, je peux donner d'astuces, personne peut en France vous mettre en prison pour avoir édité un livre qui n'enfreint aucune loi, juste parce que vous n'aviez pas un diplôme du parcours en métiers du livre.
Une chose par contre : ça ne s'improvise pas à partir de la rue. Sans endroit pour stocker les livres physiques, on ne peut pas imprimer et vendre des livres en échelle commerciale.
Hans Georg Lundahl
Paris
Sts Anges Gardiens
2.X.2023
Festum sanctorum Angelorum Custodum.
* Je ne me concentre pas sur les listes erronées de la Révolution française ou de l'ONU, qui énumèrent des droits qui n'en sont pas (comme d'avoir n'importe quelle religion pour qu'erronée quelle soit, à moins que les médecins en pensent mal) ou taisent des droits qui en sont (comme d'avoir d'enfants, d'avoir la garde de ses enfants), mais sur le corpus de droits vis-à-vis le prochain qui se dessine dans le creux de mes devoirs envers lui selon les Dix Mots. Bien entendu compris de maniière catholique.
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