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Tuesday, 1 November 2022
Resumé de mon chemin à pied - Pamplune à St. Jacques
Le chemin à pied commence. 18.VIII.2004. Pamplune à ...
Arrivée ... Burgos 28.VIII.2004. 11 Jours.
Pamplona - Puente la Reina 24 Km
Puente la Reina - Estella 22 Km
Estella - Los Arcos 23 Km
Los Arcos - Logroño 26 Km
Logroño - Nájera 29 Km
Nájera - Sto. Domingo 21 Km
Sto. Domingo - Belorado 21 Km
Belorado - San Juan de Ortega 25 Km
San Juan de Ortega - Burgos 26 Km
24 Km + 22 Km + 23 Km + 26 Km + 29 Km + 21 Km + 21 Km + 25 Km + 26 Km = 217 Km.
217 Km / 11 jours = 19 Km 727 m par jour. Je n'ai pas fait exactement les mêmes étapes, mais pour les prévus 9 jours, j'ai pris 11 jours, j'ai pas fait trop mauvaise marche.
29.VIII.2004. Burgos à ...
Arrivée ... Sahagún 4.IX.2004. 7 Jours.
Burgos - Hontanas 31 Km
Hontanas - Fromista 32 Km
Fromista - Carrion de los Condes 19 Km
Carrion de los Condes - Moratinos 28 Km
Moratinos - Sahagun 25 Km
31 Km + 32 Km + 19 Km + 28 Km + 25 Km = 135 km
135 Km / 7 = 19 Km 286 m par jour. Pour étapes prévues en 5 jours, j'ai pris 7 jours. Pas trop mauvaise marche non plus.
De Sahagún à Mansilla, en théorie, 18 Km au Burgo Ranero et ensuite 19 Km à Mansilla. Fort bien, j'ai pas marché tout le chemin au Burgo Ranero, et le lendemain, j'ai pris deux fois la voiture. Mon anniversaire se déroule le soir à Mansilla.
7.IX Mansilla à ...
10.IX arrivée Astorga. 4 Jours.
Mansilla - León 19 Km
León - Villar de Mazarife 22 Km
Villa de Mazarife - Astorga 31 Km
19 Km + 22 Km + 31 Km = 72 Km
72 Km / 4 jours = 18 Km par jour. Pas trop mauvais, mais nettement moins bien qu'au début.
Entre Astorga e Rabanal, il va y avoir quelque allers et retours, à part le fait que je me repose deux nuits à Astorga d'abord. Entre Rabanal et Ponferrada, j'aurais droit à aller en voiture pour urgence dentaire, et je reste à Ponferrada tout le dimanche et vais aller au dentiste le lundi. C'est à partir de cette occasion que je sais que, la carie étant bactériel, une carie peut se soigner sans correction de dentisterie, simplement par antibiotiques. Ils ont refusé de me soigner le jour même, parce que j'étais trop inflammé, mais fallait aller chez un autre dentiste un peu plus loin ...
20.IX.2004. Ponferrada à ...
21.IX.2004, arrivée Ave Fenix.
23.IX.2004, Ave Fenix à ...
24.IX.2004, arrivée O Cebreiro - 4 jours de marche, un jour de repos.
Le première partie, Ponferrada à Vilafranca, 24,1 Km.
Villafranca del Bierzo - O Cebreiro 28 Km
28 Km + 24,1 Km = 52,1 Km
13 Km par jour de marche effective, un peu plus que 10 Km par jour en comptant le repos aussi. Nettement mal, mais j'avais comme dit une carie. Les antibiotiques prennent une semaine.
25.IX.2004 O Cebreiro à Triacastela.
27.IX.2004 Triacastela à ...
2.X.2004 Palas do Rei - 6 jours de marche, un jour de repos.
O Cebreiro - Tricastela 21 Km
Tricastela - Sarria 18 Km
Sarria - Pontomarin 23 Km
Pontomarin - Palas de Rei 25 Km
21 Km + 18 Km + 23 Km + 25 Km = 87 Km
87 Km / 6 = 14.5 Km par jour, je me reprend un peu par rapport à 13 Km par jour, sans de comptabiliser le jour de repos.
87 Km / 7 = 12 et 3/7 par jour, je me reprend un peu par rapport à un peu plus que 10 Km par jour, en le comptabilisant.
3.X.2004. Palas do Rei à ...
6.X.2004, arrivée à St. Jacques. 4 jours.
Palas de Rei - Arzúa 28 Km
Arzúa - O Pedrouzo 20 Km
O Pedrouzo - Santiago de Compostela 20 Km
28 Km + 20 Km + 20 Km = 68 Km
68 Km / 4 jours = 17 Km par jour. J'ai retrouvé la forme. Ou presque. 4 jours pour des étapes prévues en 3.
Qu'est-ce que c'est passé au milieu ou un peu après? J'ai eu affaire à des gens qui me soutenaient moins bien qu'avant. Mais même quand on me soutenait bien, je marchais à mes deux pieds. Et on n'a pas cassé mon chemin au dernier kilomètre. On ne m'a pas mis en captivité, on n'a pas bombé le chemin, on n'a très évidemment pas téléporté St. Jacques encore 750 Km vers l'Ouest non plus. Ce n'aurait pas été possible. On m'a juste rallenti.
Pour des affaire interhumains, on sait que c'est possible d'obliger quelqu'un à recommencer le même effort après une dépense d'effort déjà très importante. Vous savez, Jacob, pour avoir Rachel, a dû s'engager pour encore 7 ans de service chez Laban.
Au début, et un peu à la fin aussi, j'ai eu à faire avec des gens qui trouvaient brave d'avoir osé commencer le chemin sans avoir un sou vaillant quand j'ai croisé la frontière Hendaye - Irún même si l'hospitalière d'Irún m'a donné d'argent pour aller à Pamplune en bus et m'acheter une première nuit à l'hauberge là. Au milieu, j'ai eu à faire avec de gens qui trouvaient ça téméraire, qui auraient à la limite presque préféré que je ne réussisse pas, mais qui voulaient tout juste m'aider pour que leur petite leçon ne me coûte pas trop, que je pourrais retourner en Suède (ce que je n'allais de toute manière pas faire) avec un tout petit peu d'honneur, en ayant les hontes et les faims et les fatigues et le mal aux dents un peu cachés du monde, juste comme leçon personnelle. Mais, surtout, que j'eusse honte et peur de me retrouver en position de vivre aux crochets des gens.
Non, je n'en ai pas honte comme si c'était ma faute. J'ai une honte pour les autres, ceux qui ont préféré me donner de leçons plutôt que de me soutenir. S'ils avaient pas envie de me soutenir, pleinement, ils auraient pu faire un pas à côté et me laisser attendre un autre, dont le but n'était pas de me faire (indirectement) la morale.
Parmi ces gens là, je compte à la fois d'Israëlites et Chrétiens, ou soi-disant tels, et, après le chemin, des Musulmans aussi.
L'autre jour, dans le cyber, il y avait un noir en costume qui parlait (en téléphone, en abusant la chaise devant l'ordi, deux ordis du mien) d'un homme qui ne voulait pas travailler - qui voulait être soutenu simplement pour le fait d'être érudit. Ou ajoutons, autres jours, on a pu parler d'un homme qui voulait être soutenu simplement pour le fait d'avoir fait un pèlerinage. Étais-je visé ? Je le pense. Et, si ce serait le cas, que nenni.
En 2004, entre Svallerup et St. Jacques, entre le 15 juillet et le 6 octobre, j'ai voulu être soutenu dans mon intention d'arriver à St. Jacques. Aujourd'hui, en 2022, je veux être soutenu dans l'effort de répandre et de rentabiliser ce que j'écris. C'est une chose de faire un pèlerinage et être soutenu pour ça pendant le temps, et ensuite faire autre chose et être soutenu pour ça, jusqu'à trouver une position à vivre sur son boulot, et une autre chose de vouloir être soutenu pour rien faire dans le présent juste pour ce qu'on a fait dans le passé. C'est une chose d'avoir appris des choses et d'écrire grâce à ce qu'on a appris et de vouloir être soutenu pour ses écrits (comme RIVAROL ou Journal du Dimanche, mes blogs ne s'écrivent pas tout seuls, j'y suis pour quelque chose, comme Philippe Labro y est pour quelque chose en JDD, comme Jérôme Bourbon est pour quelque chose en RIVAROL) - et toute une autre que de vouloir être soutenu pour le fait d'avoir appris des choses, sans plus. En 2010, il paraît que Rivarol diffusait 5000 exemplaires par semaine. En 2022, seconde moitié de l'année, il paraît que mes blogs sont lus par 3000 par jour, dont 2000 en France. Ou moins, si un même lecteur lit plusieurs articles de divers blogs le même jour. Le même lecteur faisant plusieurs pages-vues, dans le cas.
Et je pense avoir plus étitudié que Philippe Labro, à la fac. Après, j'ai eu moins de temps que lui d'étudier des choses en dehors de la fac. J'ai pas à rougir de me comparer à d'autres écrivains, mais je dois rougir sur ce qu'on me fait pour me casser la morale. Un jour de Fête - comme l'est la Toussaint - un couple de bouchers qui ont été en retraite depuis des mois me font des réflexions sur ce que leur arrivait s'ils voulaient vendre à un visiteur. Je me barre, ils prennent le même bus. Ils n'avaient pas à qui vendre. Et leur reflexion à l'hygiène devant la boutique qu'ils géraient, bon, ils auraient pu davantage se soucier de crottes qu'on laissait les chiens faire sous leur fenêtre sans bien nettoyer après (j'ai senti et dû me déplacer quand les feuilles mortes étaient nettoyées de la rue) que sur mes quelques cercles de café sucré, quand je renversais le goblet pour le réutiliser en haut pour collecter la monnaie.
Hans Georg Lundahl
Paris
Toussaint
1.XI.2022
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