Je ne me suis jamais qualifié de "Catholique national" même en me qualifiant de par exemple Franquista ou Dollfussien (le mentor de ce dernier, de Dollfuss, un prêtre nommé Mgr Seipel, écrivit "Volk, Staat, Nation" pour motiver que l'Autriche résiduelle pouvait être vraiment à la fois nationnelle allemande - appelée Autriche allemande entre 11.XI.1918 et la paix de St. Germain - et distincte de l'Allemagne - comme prévu par cette paix).
Ceci dit, je n'ai pas essayé de démoniser le Catholicisme national non plus.
Ce n'est nullement en Progressiste, ce n'est pas en ethousiaste des Prêtres ouvriers, c'est avec une relation probablement autant tendu avec le Catholicisme social, que je constate que le Catholicisme national a quand même ses faibles.
Ce n'est pas la tâche d'un prêtre catholique, ni d'avaliser des bêtises dites contre bilinguisme dans les années 1950', ni d'appliquer une telle bêtise à l'encontre d'un écrivain d'expression parfois française, parfois autre, donc bilingue et pouvant être visé.
Ce n'est pas non plus la tâche d'un prêtre ou même d'un simple paroissien, de se refuser les choses du Catholicisme qui par exemple coïncident (partiellement) avec l'Islam sous prétexte que l'Islam serait l'ennemi de la nation. La théologie est moins que d'autres faits dans la société apte pour une surenchère anti-islamique.
Un laïcard (ou une laïcarde) vient de s'exprimer en Marianne contre les Crèches comme contraires à la loi de 1905.
L’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 énonce quant à lui qu’« il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions ».
Bon, rien dedans qui contredit une Crèche nettement religieuse dans la Mairie. Pourquoi ? La crèche expose, de manière temporaire (quoique recurrante), des objets décoratifs (et en occurrence religieux). Or, exposer de manière temporaire des objets décoratives (y compris religieux) est la définition même du dernier cas, "expositions" ...
On vient de larmoyer pour des enfants en Seine Saint-Denis, sur le fait qu'ils trouvent "deux poids, deux mesures" si Nice a une Crèche et Le Blanc-Mesnil n'a pas une exposition de Ramadan. Bon, les votes décident quelque part sur le poids et la mesure dans l'application des lois. Si Le Blanc-Mesnil vote UDI et par conséquent n'a pas de décoration de Ramadan (je ne sais pas si c'est le cas ou non), c'est peut-être parce que Le Blanc-Mesnil a voté UDI. Et que l'UDI (cofondé par Simone Veil) est un parti attaché à la laïcité. Si ce serait le cas, ce serait peut-être parce que cette attache les rend prônes à considérer que des Crèches ou encore des décorations de Ramadan, ne seraient pas "expositions" ... et si Nice a une Crèche, c'est peut-être parce que Nice à voté Ciotti, qui, en Républicain, y est moins attaché, et qui permet donc de considérer la Crèche comme une exposition dans le sens de la loi de 1905.
Avec une autre vote municipale, la loi sera autrement appliquée ...
Or, sans doute il y a quelques Catholiques nationales qui seraient contre des expositions de Ramadan au Blanc-Mesnil. Ils y verraient une capitulation envers le Grand Remplacement. Ce que certains feraient aussi au propos de l'enseignement des langues de la famille dans l'école - et on aime alors masquer le biais qui vise à brimer les Arabes pour rallentir le Grand Remplacement (politique que je trouve débile, mais que ceux qui la trouvent géniale n'osent pas tous dire qu'ils la trouvent géniale) avec l'idée que le bilinguisme serait un des obstacles à une bonne maîtrise du français. L'argument semble avoir été à la mode avec Ferry-Combes aussi, quand le breton était interdit à l'école - et le breton est autant différent du français que l'arabe. Je vous cite la wikipédie francophone sur le breton :
La phrase en français « Je parle breton » pourra ainsi être traduite (le 1er élément de la phrase est entre crochets) :
- « Komz a ran brezhoneg », litt. « [Parler] je fais breton » : je sais parler breton, ou je parle habituellement breton ;
- « Komz brezhoneg a ran », litt. « [Parler breton] je fais » : ce que vous entendez là, c'est du breton ;
- « Me a gomz brezhoneg », litt. « [Je] parle breton » : c'est moi ici qui parle breton ;
- « Emaon o komz brezhoneg », litt. « [Je suis] parlant breton » : en ce moment particulier, je suis en train de parler breton ;
- « Brezhoneg 'vez komzet ganin », litt. « [Du breton] est parlé avec moi » : c'est (habituellement) en breton que je parle.
Le verbe conjugué est toujours en 2e position sauf quand il est lui-même l'élément mis en avant (il passe alors en 1re place).
Alors, le breton est en ordre de mots intermédiaire entre sémitique (verbe en premier) et germanique (verbe en second).
- "Du sprichst bretonisch." (constat : "tu parles le breton")
- "Bretonisch sprichst du." (étonné : "c'est le breton que tu parles" - dans les deux langues on pourrait ajouter un point d'interrogation)
- "Sprichst du bretonisch?" ("est-ce que tu parles le breton ?")
- "Sprich bretonisch!" ("parle breton !")
Les seuls cas où une langue germanique normale* prendrait le verbe en premier pour une principale sont les questions et les impératifs, les injonctions. Par contre, le breton utilise déjà le constat normal comme verbe en premier. Donc, mettre le verbe en premier ne donne pas une question en breton. L'arabe semble aussi avoir régulièrement le verbe en premier. Comme le hébreu. Les versets de Genèse 11 (1 à 9) commencennt sur "way·hî" (et eût), "way·hî" (et eût lieu), "way·yō·mə·rū" (et dirent), "way·yō·mə·rū" (et dirent), "way·yê·reḏ" (mais descendit), "way·yō·mer" (et dit), "hā·ḇāh" (viens!), "way·yā·p̄eṣ" (et dispersit), "‘al-kên" (sur ainsi). Vous avez compris, huit des neuf versets commencent avec un verbe. Et le neuvième avec un adverbe, pas le sujet non plus. Le sujet peut commencer une phrase nominale, verset 10 "’êl·leh" (ceux-ci) "tō·wl·ḏōṯ" (les générations) - on omet alors "est" ou "sont" dans le hébreu. Même truc, je pense, en arabe.
Ceci pour dire, si l'arabe poserait une interférence néfaste pour l'apprentissage du français, ce serait le cas avec le breton aussi, et Jules Ferry et Émile Combe seraient revindiqués en lisant certains articles en Présent ou en Rivarol. Pas que je déteste ces publications, loin de ça, mais ces articles là ne sont pas les plus réussis.
Alors l'apprentissage de la langue en soi n'est ni retardé, ni frelaté pour les deux langues par le bilinguisme ? Ou par la langue à maison qui est autre que celle de l'école ? Non.
5 Myths about KIDS' bilingualism
Denis Zubalov, 9 Oct 2022
https://www.youtube.com/watch?v=KaeYNVXaoL0
Je laisse le plaidoyer à Denis Zubalov, là-dessus. Également, il y a d'autres niaiseries que j'identifie avec le Catholicisme national que j'ai côtoyé à St. Nicolas du Chardonnet, et que je qualifie de niaiseries précisément en Catholique très conservateur : 1) il serait fidéiste ou judaïsant à être créationniste jeune terre ; 2) le respect de l'excellence française dans les sciences interdirait le géocentrisme tychonien ; 3) le plus haut niveau de notre culture par rapport à celle des Arabes ou Juifs nous permettrait d'identifier les premiers chapitres de la Genèse comme des "mythes fondateurs" ; 4) baisser l'âge du mariage serait prôner la pédophilie et le talmudisme ; 5) "Adam et Ève ont bien-sûr existé comme individus, la foi le dicte," avec "les 4,5 milliards d'années sont de la bonne science et d'ailleurs permis par Pie XII" - les deux tombent en copntradiction, dès qu'on examine les squelettes humaines carbo-datés, et j'en passe, j'oublie probablement d'autres, mais pour moi ces trucs sont dans leur place dans un syllabus errorum et non dans la chaîre de prêche ou même le parvis d'une église. Et les Catholiques nationaux de St. Nicolas rejoignent pour toutes ces niaiseries les Catholiques sociaux.
Sauf pour 5, car les Progressistes ont remplacé la contradiction qui s'interdit de penser les choses avec une position plus ou moins cohérente, mais apostate, ce qui n'est pas le cas à St. Nicolas.
Hans Georg Lundahl
Paris
Dédicace des églises
de St. Pierre et de St. Paul
à Rome
18.XI.2022
Romae Dedicatio Basilicarum sanctorum Petri et Pauli Apostolorum. Earum primam, restitutam in ampliorem formam, Summus Pontifex Urbanus Octavus consecravit hac ipsa recurrente die; alteram vero, miserando incendio penitus consumptam, ac magnificentius reaedificatam, Pius, Nonus die decima Decembris solemni ritu consecravit, ejusque annuam commemorationem hodierna die agendam indixit.
* L'anglais est plus romanisée.
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