Prenons deux citations de deux discours* par José Antonio Primo de Rivera :
1) Notre mouvement ne serait pas entièrement compris si l'on croyait qu'il n'est seulement qu'une façon de penser; ce n'est pas une manière de penser, mais une façon de vivre. Nous ne devons pas seulement nous proposer l'édification d'une politique, nous devons adopter dans toutes les manifestations de notre existence, dans chacun de nos gestes, une attitude profondément et entièrement humaine. Cette attitude, c'est l'esprit de sacrifice et, de service, le sentiment spirituel et militaire de la vie. Ainsi donc que personne ne croît que nous venons faire des recrues afin de nous permettre d'offrir des prébendes; que personne ne croît que nous nous groupons pour défendre des privilèges, Je voudrais que ce microphone devant moi porta mes paroles jusqu'au dernier coin des foyers ouvriers pour leur dire : oui nous portons des cravates; oui, vous pouvez dire de nous que nous sommes des señoritos. Mais justement nous apportons un esprit de lutte précisément, pour ce qui ne nous intéresse pas en tant que señoritos; nous entrons dans la lutte pour que beaucoup de notre classe s'imposent des sacrifices durs et pénibles, et, nous entrons dans la lutte pour qu'un Etat totalitaire puisse répandre ses bienfaits aussi bien sur les puissants que sur les humbles. Tels, nous sommes, ainsi que furent toujours les señoritos, d'Espagne. Ils parvinrent à la hiérarchie des seigneurs véritables parce que dans les terres lointaines comme sur le sol de notre Patrie, ils surent faire face à la mort, s'adonner aux tâches les plus rudes pour ce qui, du seul fait qu'ils étaient señoritos, aurait pu ne pas leur importer.
2) [Après un résumé de Jean-Jacques Rousseau sur la liberté] Mais ceux qui pensaient de la sorte étaient plutôt des philosophes de boulevard, moins experts à sonder les âmes primitives qu’à courtiser les dames. ...
Y a-t-il une fausse note ? Oui, qu'on se sacrifie pour "un Etat totalitaire" ... Si totalitarisme est essentiel pour le Fascisme, je ne suis que demi-fasciste. Le paragraphe avant, ceci :
Mais dans la société comme nous la comprenons, disons-le dès maintenant, il ne peut y avoir de parasites ni de paresseux.
Blocquer un bon nombre d'occasions d'une vie oisive sur la dépense des autres, notamment sur-exploitation des ouvriers ou certaines opérations sur le marché financier qui sapent l'économie physique en privilégiant et gonflant l'économie en dévises, d'accord. Chasser le dernier oisif (qui n'est réellement pas moi, vous savez), non. Pas mal d'occasions pour sinécures ont quelque chose en commun avec les manières honnêtes de se faire une vie, et en chassant les sinécures on finit par nuir du travail honnête. Ceci irait dans le sens du totalitaire.
Par contre, trois choses sont très claires :
- José Antonio veut de la justice entre ouvriers et patrons, considérant les ouvriers de son temps comme des victimes réelles de malfaits ;
- il ne la veut pas par le moyen de la révolution ;
- et, il ne considère pas la femme au foyer comme victime, parce qu'elle n'a pas une carrière indépendante, ni la famille comme obstacle à la pleine dignité de la femme.
Points un et deux rappellent la social-démocratie des pays du Nord, mais attention, celle-ci est imbue du féminisme et de l'anticléricalisme. Citons le résumé de Rousseau :
« L’homme est né libre et partout il est dans les fers », écrivait Jean-Jacques Rousseau. Les premières vapeurs du romantisme étaient déjà montées aux têtes. Il était temps de penser à la bonté naturelle t à l’intelligence naturelle. L’homme – moins : l’individu – était en lui-même porteur de toute capacité de bien, de sagesse et de vertu. La société seule le pervertissait. Tous les instruments de vie commune – religion, Etat, droit – servaient à l’enchaîner. L’homme revenu à sa liberté primitive retrouverait en même temps qu’elle son aptitude à la perfection perdue.
La social-démocratie est trop rousseauiste. On l'a vu dans l'affaire Bodnariu** de 2016. Je viens de comparer Barnevernet à la Bastille (comme au cas Eustache Dauger) que j'avas évoqué dans l'article qui précède.*** Famille et religion étaient vues comme des obstacles à la liberté (due pour l'âge !) des enfants. La Suède n'est pas totalement différente de la Norvège.
Le genre de suerexcités d'idéologues pour qui c'était une bonne idée de comparer fondamentalisme chrétien à Breivik (ou de le taxer de tel comme l'avait fait la police norvégienne°). Et de persécuter les Chrétiens de convictions ou vies fondamentalistes en fonction de ça. Là, on a aussi un totalitarisme, probablement pire que celui dont rêvait José Antonio, et en plus un totalitarisme qui ne dit pas son nom.
Hans Georg Lundahl
Paris
Sts Cyprien et Justine
26.IX.2025
Nicomediae natalis sanctorum Martyrum Cypriani, et Justinae Virginis. Haec, sub Diocletiano Imperatore et Eutolmio Praeside, cum multa pro Christo pertulisset, ipsum quoque Cyprianum, qui erat magus et suis magicis artibus eam dementare conabatur, ad Christianam fidem convertit; cum quo postea martyrium sumpsit. Eorum corpora, feris objecta, rapuerunt noctu quidam nautae Christiani, et Romam detulerunt; quae, postmodum in Basilicam Constantinianam translata, prope Baptisterium condita sunt.°°
PS, I'm shocked to have misunderstood the Bodnariu case in August 2016. I thought they were out with their children. Unfortunately, four of the five children were kept away from the parents as long as to October 2019./HGL°°°
* Réédition : Deux discours de José Antonio Primo de Rivera à la Phalange.
http://rousseaustudies.free.fr/reeditionderivera.htm
** Entretemps, la Norvège maintient sa "Bastille" mais en pire!
https://nov9blogg9.blogspot.com/2016/01/entretemps-la-norvege-maintient-sa.html
Good News : Bodnariu Family is Out of Norway
https://nov9blogg9.blogspot.com/2016/08/good-news-bodnariu-family-is-out-of.html
*** 1789 et 1793
https://nov9blogg9.blogspot.com/2016/01/1789-et-1793.html
° deretour: Confusions sur l'idéologie ....
https://hglundahlsblog.blogspot.com/2011/08/confusions-sur-lideologie.html
°° À Nicomède, l'anniversaire des saints martyrs Cyprien et la vierge Justine. Celle-ci, sous l'Empereur Dioclétien et le préside Eutolme, après de porter jusqu'au bout beaucoup pour le Christ, convertit ce même Cyprien qui était mage et qui essayait de la rendre folle par ses arts magiques, à la foi chrétienne. Avec qui elle prit de la suite le martyre. Leurs corps, jetés devant des fauves, des marins chrétiens les ont pris par la nuit et rendus à Rome, et de la suite, transferés à la Basilique de Constantin, sont ensévelis proche du Baptistère.
°°° Norway Returning Stolen Children
Michael Donnelly, JD, LLM | October 03, 2019
https://hslda.org/post/norway-returning-stolen-children
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