Avant de vérifier que son propos d'alors reste le sien.
Si la page avait encore été sur le site du diocèse de Valence, je l'aurais présumé, mais je la trouve dans un cache, pas la page originale.
Science et foi entre concordisme et parallélisme.
https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fvalence.cef.fr%2FScience-et-foi-entre-concordisme.html%3Fartpage%3D3-3#federation=archive.wikiwix.com&tab=url
Ce cache semble encore être accessible pour tous les lecteurs de la wikipédia, et donc, Anne-Noëlle Clément pouvait avoir changé avis ou non, sa page reste d'actualité, à travers la wikipédie francophone.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Concordisme
L'acceptation de la seule lecture littérale comme vérité scientifique par les fondamentalistes induit le « créationnisme ». À l'opposé, il est possible de déclarer l'absence de rapports entre science et religion, ce qui conduit au « parallélisme »2. Le concordisme est né au xixe siècle dans la sphère chrétienne, pour tenter d'accorder quelques passages de la Bible avec des découvertes scientifiques.
...
2 Science et foi entre concordisme et parallélisme* [archive], Anne-Noëlle Clément, diocèse de Valence.
* Pour le premier lien :
La page que vous cherchez n'existe pas ou plus
https://valence.cef.fr/Science-et-foi-entre-concordisme.html
On va donc, tour à tour, considérer comme "concordisme" une fois le créationnisme jeune terre, une autre fois les lectures jour-période du xixe siècle ou "big bang"="fiat lux" du pape Pie XII dans le xxe siècle ...
Les rapports entre science et foi ont évolué au cours des siècles, en même temps que la science se développait. Les découvertes du XXème siècle avec Darwin et la théorie de l’évolution, et l’astrophysique et le modèle du big-bang, n’ont cessé d’obliger les chrétiens à relire leurs textes fondateurs. "Que dit l’Écriture, et en particulier que disent les récits de Création dans le livre de la Genèse ?" s’interrogent les chrétiens de toutes les confessions.
Pas tout à fait. Il y a des petites confessions — genre les Independent Baptist de Pensacola, Floride, dont vient Kent Hovind, et les orthopapismes Palmarisme et Conclavisme (je suis ex-Palmarien et actuallement Conclaviste) qui ne partagent pas l'interrogation, mais plutôt la conviction de toutes les siècles.
S’il y a accord entre foi chrétienne et raison, l’Écriture et la science ne peuvent pas se contredire.
La foi chrétienne est une des qualités possibles de la raison humaine. Parler d'accord ou de désaccord entre les deux, c'est comme de parler d'accord ou de désaccord entre "blonde" et "cheveux" ...
Quand il semble y avoir incompatibilité apparente, il faut soit changer notre interprétation de l’Écriture (en proposant une lecture symbolique par exemple), soit contester les résultats ou les modèles scientifiques, soit encore déclarer les deux domaines totalement étrangers l’un à l’autre.
L'énumération des possibilités est en soi correcte. On peut contester qu'elle prend "changer notre interprétation de l'Écriture" en premier lieu comme suggérant que ceci serait la démarche surtout correcte, mais on ne peut pas contester que les possibilités se résument à :
- proposer la science comme correcte en déclarant la lecture traditionnelle incorrecte;
- proposer la lecture traditionnelle incorrecte en proposant la science comme incorrecte;
- proposer la science et une lecture de la Bible à la fois correctes, en prétendant les domaines séparés.
Notez s'il vous plaît que la lecture de la Bible qu'on garde peut dans ce dernier cas pas juste être, mais devoir être, une autre lecture que celle qui est traditionnelle. Pour déclarer que Genèse 3 ne touche pas l'anthropologie moderne, il faudra :
- réinterpréter la chronologie de Genèse 5 et 11 comme ne pas constituant une information chronologique
- ou très radicalement réinterpréter Genèse 3 pour nier qu'Adam et Ève étaient nos premiers parents qui ont réellement et individuellement vécu.
On appelle "concordisme" la volonté de faire coïncider les résultats scientifiques avec le donné biblique lu de manière quasiment littérale.
Dans la francophonie. Personne dans les États-Unis ou la Suède pourrait qualifier la "tentation de Pie XII" (voir la section suivante) comme une "lecture" (même quasiment) "littérale" du "fiat lux" ...
Le concordisme : confusion des domaines
- La tentation de Pie XII
Déjà le titre de la section est tout un programme.
Suite aux nouvelles découvertes en cosmologie – on commence à élaborer la théorie du big-bang - , le pape Pie XII va être tenté par le concordisme.
Madame Clément, avez-vous lu Jacques Arnould ou quelque chose ?
En effet, cette nouvelle découverte en astrophysique semblant s’harmoniser avec le récit de Genèse 1 où la lumière a la première place, le pape identifie quasiment le big-bang et le « fiat lux » biblique. D’autres assimilent le chaos primordial du premier récit de la Genèse ou le néant de la création ex nihilo avec un vide quantique d’où a pu surgir la matière de l’univers…
Si tout entre une lecture de la Genèse chapitres 1 et 2 calquée entièrement (sauf pour un ou deux trucs de théologie, méta-récit plutôt que récit) sur les découvertes réelles ou fictices, balayant systématiquement le sens obvie de la Bible et la dénonciation de pseudo-science moderne en défense du sens biblique et des preuves pour l'existence de Dieu (ce qui est aussi biblique, voir Romains ch. 1 !) est qualifié de "concordisme" il y a pas mal de positions qui peuvent être tâchées par l'association avec cette démarche de Pie XII.
C’est ce que des croyants font encore volontairement ou maladroitement.
Est-ce que tous les "concordismes" se valent en ceci ?
Mais en effectuant de tels transferts, on amalgame des domaines différents dans un discours homogène.
Je dirais que le problème n'est pas là.
Tout d'abord, un discours peut très bien conjuguer des domaines différents et n'a pas besoin d'adapter le ton tour à tour à l'un ou l'autre.
Mais ensuite, il y a un domaine qui est commun à la Genèse chapitre 1 et au discours sur le big bang : le déroulement dans le temps.
Assez obviement, la lecture obvie de Genèse 1 dit quelque chose là-dessus, et le dit de manière incompatible avec ce que dit "la science" là-dessus. On ne peut pas alléguer à la fois que le fiat lux était moins que 144 heures avant la formation d'Adam et que le big bang était des milliards d'annes avant le premier homme.
La maladresse ne se trouve pas vraiment dans une initiative toute personnelle de Pie XII. Il était héritier du périodiste Fulcran Vigouroux, pour qui des jours de création pouvaient être des périodes géologiques.
Si l'identification de "fiat lux" avec "big bang" fait mal ou paraît une maladresse, c'est qu'elle applique la permission donnée en 1909. Notons que celle-ci était une simple permission, pas une obligation, la lecture littéraliste restait licite, et qu'elle fonctionnait mieux sur un niveau un peu plus amateuresque que le mien dans les "découvertes scientifiques" ... quand Pie XII choque la sensibilité (ou sensiblerie) professionnelle de l'abbé Lemaître, c'est en lecture ultime la permission signé Vigouroux qui était en jeu. Il y a des permissions sur lesquelles en rétrospect on peut dire "toutes les choses sont permises, mais pas toutes les choses ne sont utiles" ...
D’autres croyants, s’en tenant à la vérité d’une lecture "fondamentaliste" de l’Ecriture, cherchent à contester les résultats scientifiques concernant l’âge de l’univers et l’évolution des espèces. Aux Etats-Unis, ces chrétiens sont dits "créationnistes".
Merci infiniment de nous donner au moins DEUX phrases ! Même si c'était en marge des concordistes ...
A l’opposé, certains chrétiens s’en tiennent à un parallélisme strict entre les deux domaines.
Encore davantage, quasi tous les Juifs sadducéens. Stephen Jay Gould n'innove pas par rapport à Moïse Mendelssohn, mais avouons que certains Protestants n'ont rien à envier, car Dean Inge n'innove pas radicalement vis-à-vis Kant ou Schleiermacher.
Que des Catholiques adoptent cette position me dérange davantage — ils innovent par rapport à St. Thomas d'Aquin !
Le parallélisme : séparation stricte des domaines
Cette position a pour fondement diverses attitudes philosophique, religieuse, et théologique. Elle peut s’exprimer dans la distinction courante entre le comment et le pourquoi.
Deux remarques pertinents :
- la distinction est un sous-domaine de la distinction de Kant entre le phénoménon et le nouménon, l'observable par les sens et "les secrets derrière" dont la pensée affirme l'existence, mais pas les qualités
- Genèse 1 dit quand même pas mal sur le "comment" et les théories scientifiquent affirment dans leur "pourquoi" une absence d'action divine immédiate ...
- L’abbé Lemaître
C’est un ecclésiastique, l’abbé Lemaître, astrophysicien belge, qui a réalisé la première synthèse entre l’observation et la théorie aboutissant à l’hypothèse de l’atome primitif en 1931. Celui-ci a commencé par chercher une concordance entre ses résultats scientifiques et la Bible, mais a ensuite prôné une séparation radicale entre science et religion. Il y a pour lui "deux chemins, vers deux vérités différentes", une vérité surnaturelle "mise à notre portée par le Christ et son Église", vérité de la foi, et une vérité naturelle "immédiatement proportionnée à la puissance de notre intelligence", vérité de la science. L’existence de ces deux vérités implique l’autonomie des deux savoirs correspondants.
Est-ce que Lemaître est volontairement tombé dans les positions de Kant, condamnées par la mise sur l'Index Librorum de ses ouvrages, les trois critiques ? Ou est-ce maladroitement ?
Dieu aura déjà tranché là-dessus le 20 juin 1966 (zone horaire de Louvain).
Pour lui, sa théorie de l’atome primitif "est entièrement étrangère à toute question métaphysique ou religieuse",
Si c'est une vraie théorie scientifique sur une vérité prouvée, ceci c'est mal connaître Aristote et St. Thomas. La métaphysique s'appelle ainsi parce que ses livres se trouvent "méta ta phusica" ("après celle de physique"), et elles se trouvent là par proximité du sujet. Quand Prima Metaphysicorum prouve Dieu, c'est en se référant en place prominent à Sexta Physicorum.
elle ne démontre ni n’infirme l’existence d’un Créateur, elle "laisse le matérialiste libre de nier tout Être transcendant.. " et "pour le croyant, elle exclut toute tentative de familiarité avec Dieu, en accord avec la parole d’Isaïe, parlant du Dieu caché" .
Elle est donc inutile sauf pour sa possible vérité ... une vérité qu'on peut bien contester du côté créationniste.
Mais le croyant en lui rendait grâce à "Celui qui a dit : Je suis la Vérité, qui nous a donné l’intelligence pour la connaître et pour lire un reflet de Sa Gloire dans notre univers qu’Il a merveilleusement adapté aux facultés de connaître dont Il nous a doués."
Je pense que ceci est assez proche de la position de Mahomet pour qui la théologie naturelle sont des signes "pour les croyants" ... en d'autres mots des choses desquelles la réflexion des incroyants ou mécréants passe à côté.
Sans doute y a-t-il dedans une certaine politesse vis-à-vis des non-Musulmans pendant son époque de Mecque, avant de devenir chef militaire. Il a constaté que des non-Musulmans, il y en avait jusques aux athées, et que la simple évocation de certaines observations qui prouvent Dieu (théologie naturelle, chose qu'il a quelque part en commun avec St. Paul) ne suffit pas pour les corriger, et a donc conclu que par leur nature de non-croyants, ils ont quelque part vocation à passer à côté.
Socrate était moins poli, mais il y gagnait la certitude (partagée par St. Paul) que certains d'autres n'étaient pas destinés à passer à côté, mais avaient en principe la capacité de comprendre. "Croire" que Dieu existe n'est donc pas proprement dit un acte de foi. Il peut être supplémenté par la foi chez les ignorants, mais c'est en soi une admission rationelle.
Si cette position est certainement plus saine que celle de Pie XII dans son discours du 22 novembre 1951, n’est-elle pas trop tranchée ? Le croyant scientifique ne risque-t-il pas d’être schizophrène s’il y a deux vérités ?
Pourquoi la position de l'abbé Lemaître serait-elle plus saine que celle de Pie XII ? Et en plus "certainement" ?
L’ambiguïté d’une telle attitude est qu’elle laisse la foi hors du champ de la raison, et donc qu’elle encourage toutes sortes de mysticisme et de spiritualité irrationnelle.
Quand elle vient de presque qualifier le créationnisme comme une sous-catégorie du concordisme et quand elle vient presque de prononcer que Kant et Schleiermacher valent mieux que l'Aquinat et Mahomet mieux que Socrate, et Moïse Mendelssohn que Moïse le fils d'Amram, je ne suis pas sûr de chercher le rempart contre l'irrationnel chez elle, surtout qu'elle met le mot mysticisme juste à côté ...
- Une attitude religieuse
Cette attitude religieuse a été présente dans toute l’histoire du christianisme de différentes manières. On la retrouve dans le piétisme, le fidéisme, ou le mysticisme. La foi est affaire de sentiment, de piété ou d’intuition. Elle est don de Dieu, sous l’emprise de l’Esprit Saint, et elle n’a pas à être rationalisée. Le rapport à Dieu est intime et subjectif, sans médiation. Tout est possible à Dieu, cela suffit pour répondre aux questions posées par la science.
Si la foi est don de Dieu, elle n'est pas affaire de sentiment ou de piété, par contre les sentiments de la piété sont affaires de la foi. Peut-on approuver la dévotion de Faustina Kowalska ? Pour certains Catholiques, ceci est contre la foi (dont pour la congrégation de l'Index d'une certaine époque).
Que tout est possible à Dieu est certes un très bon début pour répondre, non aux "questions posées par la science" (faits non-occurents, la science n'ayant ni bouche ni plume ni clavier) mais aux arguments posés par les adhérents de certaines "découvertes scientifiques" ...
Cette attitude ... attitude que nous ne développerons pas ici.
Une chose de moins à citer et à réfuter donc ...
Une troisième voie ?
Une troisième voie pourrait être tentée, mais celle-ci se trouve sur une ligne de crête, risquant toujours de basculer d’un côté ou de l’autre…
Surtout si on a déjà défini la distinction de manière que chaque attitude sauf le pur rejet soit de tout Christianisme soit de toute science devient soit "concordiste" soit "paralléliste" — non ?
Par contre, ici Anne-Noëlle va finalement donner sa recherche d'une position ni celle de Pie XII, ni celle de Lemaître.
Elle va louper (dans le suite du texte, espérons pas pour le futur de sa vie) que la position des créationnistes répond déjà à ce qu'elle cherche.
Le minimum serait d’établir un cahier des charges pour fonder un dialogue sain entre science et foi, plus exactement entre scientifiques et théologiens.
Merci déjà pour éviter la bourde "raison et foi" (ça sonne comme "cheveux ET blonde"). Science et foi sont effectivement deux qualités de la raison, et elles se croisent. On peut être doct et fidèle, on peut être ignorant et infidèle, on peut être doct et infidèle et on peut être ignorant sauf pour les vérités chéries de la foi — les quatre cas existent.
Les théologiens doivent répondre à l’invitation des scientifiques, en particulier dans les questions autour de l’astrophysique et de l’origine de l’univers, dans les problèmes écologiques et dans les questions éthiques autour du sens de l’humain.
Et si les créationnistes faisaient déjà ça ?
Pour cela, l’annonce de la foi chrétienne et la théologie ne peuvent ignorer les dernières théories physiques ou biologiques. Elles ne peuvent pas utiliser des termes scientifiques sans les maîtriser, sous peine de non-crédibilité, on le voit dans le débat autour de la bioéthique aujourd’hui. N’est-il pas temps que davantage de théologiens aient des bases scientifiques suffisantes pour engager un dialogue véritable avec des scientifiques de haut niveau ?
Le grand public, y compris les plus athées, va utiliser des termes scientifiques sans les maîtriser sans de se soucier d'une guigne de leur non-crédibilité ...
Je cite Laurent Dupont, et notons, la question n'est pas sur l'évolution du latin en français, mais l'émergence supposée évolutive de toute langue humaine :
La complexité du langage humain est en effet difficile à réduire à des termes simples de « complexe » ou « simple ». Cependant, il est possible de décomposer le langage en éléments plus simples, tels que les phonèmes et les morphèmes, pour mieux comprendre son évolution.
Voir notre débat:
Pas avec des singeries, débat avec Laurent Dupont
https://repliquesassorties.blogspot.com/2023/09/pas-avec-des-singeries-debat-avec.html
Ce qui est impliqué quand on parle de l'évolution de la langue humaine à partir des prétendues origines pré-humaines est précisément l'apprentissage de tisser un message globale à partir de niveaux inférieurs, tel les morphèmes et phonèmes. Il semble avoir loupé ça totalement.
Mais en tant que classe privilégié, informaticien, et en tant que croyant dans l'Évolutionnisme, il joue d'une crédibilité non méritée. La crédibilité est subjective, et on ne peut pas (au moins pas moralement) permettre à la communauté scientifique telle quelle est de nos jours à déterminer quelles choses sont ou ne sont pas crédibles pour leurs adversaires (car cette communauté est largément athée et les Chrétiens qu'il a ont trop souvent les attitudes d'un Lemaître ou Galilée).
Le lieu où se croisent science et théologie est la philosophie, il ne faut pas se tromper de domaine. C’est dans ce secteur qu’il faudra chercher une articulation possible entre science et foi.
Et une question philosophique très pertinente est justement l'épistémologie.
Les adhérents de "découvertes scientifiques" qui se "trouvent en tension" (ou plus crument en contradiction) avec la Bible se trompent parfois sur ce qui est possible (genre d'imaginer la possibilité d'une humanisation et d'une évolution du langage humain, ou de l'abiogenèse, et encore quelques), mais encore beaucoup sur ce qui est possible à savoir.
Une démarche qui pourrait être explorée est celle de Paul dans le fameux discours devant l’Aréopage d’Athènes. ...
Lemaître s'imaginait peut-être en train de faire la démarche de St. Paul. Pie XII, Dean Inge, et les fondamentalistes s'imaginent certainement dans cette démarche.
Et l'existentialiste Anne-Noëlle Clément aussi, apparemment :
... Nous pourrions dire que la quête scientifique peut nous faire faire un bout de chemin vers Dieu, en ouvrant notre intelligence à la reconnaissance du Dieu Créateur. La Révélation chrétienne peut venir s’inscrire sur cette voie, mais elle y provoque une rupture, c’est là que se situe la foi. La foi demande toujours un "saut" ?, entre la fin de nos raisonnements scientifiques rationnels et la présence de Dieu, il y a un "hiatus" ? qu’on ne peut franchir que dans l’abandon confiant entre les mains de celui qui nous attend un peu plus loin, notre Créateur et Sauveur.
Pour St. Augustin, il y a ce saut quand il s'agit de répondre à une vocation (car il semblait incapable d'imaginer de se marier avec la mère d'Adéodat, et il était probablement incapable à vouer à une autre une fidélité qu'elle ne pourrait jamais adombrer). Pour St. Thomas, ce saut se situe entre le Dieu d'Aristote et le Dieu Trin et Un de la Foi catholique. Pour certains de nos jours, apparemment, hélas, déjà dans le fait d'admettre que Dieu existe.
Le problème n'est pas qu'ils ont ce problème (bon, c'est un problème aussi, mais surtout pour eux*). Le problème est qu'ils réduisent les fondamentalistes qui n'ont pas ce problème (et pas forcément celui de Protestantisme non plus, voyons Hugh Owen, Robert Sungenis ou moi-même) à une sous-catégorie de la pseudo-catégorie "concordisme" ...
Hans Georg Lundahl
Paris
Ste Édithe
16.IX.2023
In Anglia sanctae Edithae Virginis, Regis Anglorum Edgari filiae, quae, in monasterio a teneris annis Deo dicata, saeculum hoc ignoravit potius quam reliquit.
* Le poëme de Hilaire Belloc qui a comme refrain "caritas non perturbat me" me vient en esprit. Ceci sans doute ne voulant pas dire qu'il refuse d'avoir la charité, mais que la charité envers les égarés ne le tient pas débout en prière nuit après nuit dans les Églises, il se confesse ne pas être un St. Dominic de Guzman, priant devant Dieu "quid fit de peccatoribus" comme Sainte Marie Goretti priait pour le Serenelli.
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