Evaëlle, Samara, proviseur de Maurice Ravel ... · Au "spectateur impuissant"
- Evaëlle 11 commit le suicide chez elle, en Herblay, en 2019. Pas totalement clair si les piques de trop venaient de harceleurs dans la classe ou d'une enseignante en français, ayant visé à être pédagogique, ce qui est clair est qu'elle aurait été davantage prône à survivre si les parents avaient eu davantage de possibilités de la scolariser à maison quand elle était malheureuse dans la classe ;
- Samara 14 en Montpellier est mise à mal physiquement il y a quelques jours ;
- Mila est obligée de quitter son lycée après des menaces de mort, si elle n'avait pas dû côtoyer certains Musulmans, elle aurait pu être moins mise à mal, mais, avant l'obligation de se cacher, elle et ces Musulmans étaient, des deux côtés, obligés à se côtoyer, ce qui a envenimé les relations ;
- le proviseur du lycée Maurice Ravel est menacé de mort après avoir voulu manu militari ôter un voile qu'il avait interdit, et que l'élève jugeait essentielle pour sa dignité ;
- dans un internat, géré par des prêtres novus ordo, si on remonte dans les années 80', un jeune est sexuellement abusé par six prêtres et deux laïques en collaboration — et tout le monde trouve l'atmosphère générale très dure (l'internat est fondé en 1837, multipliez le siècle avec l'année du siècle, vous trouverez quelque chose d'intéressant).
Que conclure ?
- Comme les camps, dont Auschwitz, les écoles poussent au suicide, et encouragent les uns à abuser les autres, les deux n'ayant pas pu le faire si ça avait été plus facile de les éviter ;
- en tant que vivre ensemble, laïcité et obligation scolaire sont à géométrie variable, plus contraignantes pour certains que pour d'autres ;
- et par conséquent tendent à exacerber les conflits entre religions et choix éthiques (ou non-éthiques) ;
- les internats sont infernaux et dans les années 80' les clercs à la manière McCarrick pouvaient encore s'y accrocher en certains.
Conferons un peu les conditions éducatives de Wolfgang Amadeus Mozart. Salzbourg était à la fois un archidiocèse et une principauté spirituelle du Saint-Empire. Comme les états catholiques en général, Salzbourg n'avait pas d'obligation scolaire. En Autriche, l'obligation éducative était introduite par Marie Thérèse, mais Salzbourg ne devient partie d'Autriche qu'en 1806. Les décennies après 1756, en Salzbourg, Léopold Mozart jouit d'une liberté totale quand à l'enseignement donné aux enfant Wolfgang et Nannerl.
Et il va permettre à son fils de devenir le plus joué des compositeurs de sa génération. Pas de tracas avec une enseignante qui trouve l'élève bon à valoriser en exemple édifiant. Pas d'ennuis avec d'autres élèves qui trouvent ça trop festoche. Pas d'arrêts de bus loin des parents et pas suffisamment proche de l'établissement pour les sauver d'une aggression. Pas de châmailleries entre Musulmans et Chrétiens. Pas d'internat. Pas de clergé novus ordo accoûtumé à "se servir" à partir d'acceptation d'évolutionnisme, environ 20 ans avant la fin de Vatican II.
Si Helga Zepp-LaRouche vient de citer Wilhelm von Humboldt en tant que ministre d'éducation* de la Prusse, comme quoi l'état avait le devoir moral de développer des beaux personnages, on doit y noter qu'il le dit uniquement dans un cadre de loi qui connut déjà l'obligation éducative. Il la réforme seulement en consultant Pestalozzi. Elle existait depuis 1717. Par contre, comme en Autriche actuelle, selon son article 17 de la Constitution, l'état ne prétendait pas se substituer à des parents volontaires à scolariser à la maison.
Même en Prusse, Léopold aurait eu, grosso modo, la même liberté qu'il utilisait à Salzbourg. Entretemps, la France actuelle n'a en pratique pas cette liberté.
Il y a des morts à cause de cette illiberté. Et pas mal de mal-être chez ceux qui vivent.
Hans Georg Lundahl
Paris
Vendredi de la Semaine de Pâques
5.IV.2024
PS, entretemps, il y a aussi l'ado de Viry-Châtillon./HGL
* 1809—1810.
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