Tuesday 24 July 2018

Me réfuter, ce n'est pas me manquer du respect - ni de prétendre de le faire ...


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... au risque, bien-sûr, de se trouver réfuté un-même.

Le généticien - réel ou prétendu - a mal pris ma plainte d'une interpolation dans la reductio ad absurdum, mais en prétendant ne pas m'avoir voulu réfuter.

Il ne m'aurait pas manqué le respect jusqu'à vouloir me réfuter.

Le problème est, il essayait ce qui est une reductio ad absurdum, et c'est une forme de réfutation. Et il en suivait pas le bon protocol.

Permettez-moi, juste comme illustration, de m'imaginer en faisant une bourde pareille dans un débat avec un athée (dialogue fictif, pour illustration):

"Moi"
"Je comprends très bien, que vous ne croyez pas que l'univers ait été créé. Il se serait développé par les forces inhérentes en la singularité. À partir du Big Bang. Mais, permettez-moi de vous poser la question : qui a créé la singularité?"

"L'athée"
"Mais vous mélangez les principes de ce que vous pensez vous-même et ce dont vous voulez faire une reductio ad absurdum, cette interpolation dans ma position avant de la réduire à l'absurde fausse la démarche de réfutation!"

"Moi"
"Mais vous êtes complétement parano! Jamais dans ma vie je n'essayerais à faire une chose si peu respectueuse qu'une réfutation, que ce soit par reductio ad absurdum ou autre procédé!"


Sur cette dernière ligne on voit très bien que le dialogue est complétement fictif, j'aurais en réalité jamais honte de faire une réfutation de ce qui me paraît faux, et je ne le prendrais pas non plus comme un manque de respect - envers l'autre ou envers moi-même - de faire une réfutation ou tentative de telle.

Ce que je trouve par contre peu respectueux dans la démarche de généticien ce matin, c'est de ne pas accepter ma réponse qu'il avait fait une interpolation, de m'essayer de prendre ça sur le personnel plutôt que sur le logique et de faire une équivalence entre sa démarche de mauvaise logique et ma réponse.

ET de m'avoir adressé le mot "paranoïde" à propos le fait que j'identifiais une réfutation (bonne ou manquée) comme une réfutation. S'il considère ce vocable "peu respectueux" tant pis pour sa culture générale. S'il considère que je me serais senti blessé par le fait qu'il essayais de me réfuter, plutôt que pour sa balourdise technique, quasi malhonnêteté dans l'argumentation, dedans, alors, tant pis pour sa capacité d'empathie. Ce envers quoi ça aurait pu être empathique, c'est simplement pas moi.

Et une autre chose qui était vraiment peu respectueuse : "mais vous comprenez que" ou "on est d'accord que" - donc qu'Adam et Ève seraient une image.

Non, on n'est pas et on ne sera pas d'accord là-dessus, et comme athée il n'avait pas une raison cohérente de prendre ça comme une position qui va de soi non plus.

On est Chrétien - alors Adam et Ève étaient les premiers hommes. Personnes réelles comme lui et moi. On est athée - alors Adam et Ève étaient un mythe, passable pour des temps qui n'avaient pas découvert la théorie de Darwin, mais un peu niais de nos temps.

Mais "Adam et Ève c'est une image" - ce n'est ni respectueux envers l'athéisme, ni envers le Christianisme. Et encore moins de prétendre que cette balourdise de mécatégorisation va de soi ou serait une forme de pons asinorum!

Il prétendais donc que SES parents à LUI étaient catholiques et que MÊMES EUX "comprenaient" que ... bon "Adam et Ève sont une image," disait-il. Moi, je ne demande pas le catholicisme correct d'un athée ou des parents d'un athée, je le prends de Trente, du Concile du Vatican 1869 à 1870, des Pères de l'Église (dont je connais quelques-uns, par exemple La Cité de Dieu par St. Augustin est pertinent dans le contexte), de St. Thomas d'Aquin, du Catéchisme de St. Pie X et de la suite.

Adam et Ève contiennent une image sur Christ et l'Église, mais une image prophétique qu'ils nous ont légué, et qui présuppose qu'eux-mêmes ils ont existé. Qu'un athée croit ni l'un, ni l'autre, c'est logique. Qu'un Chrétien croit les deux, c'est aussi logique. Mais qu'un athée et un Chrétien se mettent d'accord "par politesse" de prendre Adam et Ève comme une image et le Christ comme un sujet potentiel de débat, puisque affirmé pour sérieux par Chrétiens, ça, c'est une stupidité qui me dépasse et qui surtout ne doit en aucun cas constituer une base "commune" entre un athée honnête et un Chrétien honnête.

Et encore proposer ça sans une petite tentative de réfutation de ma position - ça, c'est de me manquer très sérieusement le respect.

Si davantage de Français m'avaient fait la courtoisie de me réfuter ou de l'essayer, et moins de me parler comme ça, je me serais senti mieux. Comme c'est, c'est presque aussi mal qu'en Suède ...

Hans Georg Lundahl
Paris XI
Veille de St. Jacques
Jour de Sainte Christine
24.VII.2018

PS, encore, j'ai pris comme une interpolation de sa propre position dans la mienne avant de la réduire à l'absurde ce qu'il disait. S'il prétendait ça parano, que dire des alternatives? S'il n'introduisait pas une ombre d'une arrière-pensée qu'Adam et Ève auraient eu un ancêtre génétiquement fautif, comme je le pensais, alors c'était pire. Soit, il m'aurait menti sur sa position comme généticien, soit il était un généticien, et me mentais sur les données de sa science - supposer ça, ça m'aurait été paru un peu parano./HGL

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