Tuesday, 24 July 2018

Un prétendu généticien me parla dans la rue


New blog on the kid : Un prétendu généticien me parla dans la rue · Me réfuter, ce n'est pas me manquer du respect - ni de prétendre de le faire ... · Répliques Assorties : Consanguinité - le démon qui n'en est pas (quora) · Caïn et sa femme, revisités (sur quora)

... où je fis la manche avec un panneau. Je ne vais pas vous faire un récit comme protocol de discussion, je vais plutôt inclure les non-dits de ma part, pour rectifier. Et je ne parle pas de toute la conversation, mais de la discussion un peu animé qui a eu lieu vers la fin.

D'abord, il voulait faire une reductio ad absurdum avec les fils et filles d'Adam et Ève, prétendant qu'alors on serait tous tarés.

Bon, je lui réponds, pour que la consanguinité porte une maladie, il faut y avoir eu une mutation maléfique dans l'ancêtre commun. Il refusait de me croire, il prétendait que oui, la consanguinité porte illico, automatiquement, malheur à la progéniture. Là je lui dis qu'il doit être nul en génétique ou médecine. Non - ici je remplis davantage que la hâte de la discussion permettait-, si un ancêtre commun était porteur d'une maladie, alors deux viennent de s'épouser parmi ses descendants, ils risquent d'être les deux porteurs, et d'avoir un enfant qui aura la maladie. Mais s'il n'y a pas eu de mutation maléfique avant, la consanguinité en soi ne la produit pas. C'est dans ce cadre qu'il me dit qu'il est généticien.

Il voulait encore offusquer ce point en prétendant qu'Adam et Ève c'est de toute manière une image.

Non, ce qu'il avait voulu réfuter c'était précisément l'idée qu'Adam et Ève sont une réalité. Là, il avait pris la consanguinité comme conséquence de cette idée, et il avait voulu l'utiliser pour une reductio ad absurdum. Je me suis plaint du fait qu'il ne restait pas sur le terrain de débat choisi, qu'il mélangeait les conséquences de mes idées avec ce qui aurait été les conséquences si la moitié en avait été fausse, par exemple si Adam et Ève étaient descendants d'un être qui avait fait une mauvaise mutation. Et il m'accuse de faire la même chose ... bon, à la fac de médecine, décidément, on n'apprend pas l'art de se débattre - en bon logicien.

ENCORE il voulait me sortir que la monarchie française soit chuté à cause d'une maladie génétique, à cause de consanguinité.

Faux, si Louis XVI et Marie Antoinette avaient un ancêtre commun:

Φιλολoγικά/Philologica : Sur les Dévanceurs de Marie-Antoinette
http://filolohika.blogspot.com/2015/01/sur-les-devanceurs-de-marie-antoinette.html


Φιλολoγικά/Philologica : Et les ancêtres du roi martyr? Regardons aussi la parité entre les sexes ... ou même le privilège féminin
http://filolohika.blogspot.com/2015/01/et-les-ancetres-du-roi-martyr-regardons.html


à savoir Jacques I d'Angleterre et sa fille Elizabeth Stuart avec Anne, princesse danoise, ensuite donc son mari Frédéric V de Wittelsbach-Simmern (44 pour la reine, 124 pour le roi), mais des fils différents de ceux-ci : ils étaient suffisamment éloignés comme ancêtres pour que les chances que les deux soient porteurs soient éloignées aussi - à supposer que Jacques I ou les autres auraient été porteurs d'une maladie. Pour un autre ancêtre commun, les Gonzague de Mantoue, vu qu'ils mouraient très jeunes, ils pouvaient peut-être avoir eu la diabète d'une forme ou autre, ce que les rois martyrs n'ont pas hérité.

Le prétendu généticien venait alors de parler de Henri IV ... qui est mort assassiné par Ravaillac. Non, il voulait dire son père ...

En 1562, durant la première guerre de religion, il participe dans le rang des catholiques au siège de Rouen, ville tenue par les protestants. Le 16 octobre, il profite d'une tournée d'inspection pour aller uriner contre les remparts de la ville. Un coup d'arquebuse le blesse. La blessure ne paraissait pas si grave, seul un médecin lui prédit une fin sinistre : le chirurgien du roi Ambroise Paré4. Antoine de Bourbon mourut peu après, le 17 novembre 1562, aux Andelys des suites de cette blessure. Ce fait inspira à Voltaire cet épitaphe : « Ami François, le prince ici gissant vécut sans gloire, et mourut en pissant. »

De : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Bourbon


Le prédécesseur, Henri III, dernier Valois, meurt assassiné. Comme Henri IV lui-même. Ou Henri III - était-il plutôt un Anjou? Charles IX, par contre, celui du massacre de St Barthélémy, il était d'une santé délicate, et utilisait souvent les docteurs ... mais pneumonie tuberculeuse n'est pas consanguinité, car pas héréditaire.

Et s'il pensait à l'hémophilie dans la famille du Czar, ce n'était pas en France, le Czar. En plus, ce n'est pas par hémophilie, mais par prussophilie qu'il a manqué à l'intelligence qui l'aurait rendu un meilleur Czar. Pas qu'il était vraiment mauvais, d'ailleurs.

Non, la consanguinité n'a rien fait pour détruire la monarchie française, et très peu et indirectement quand à la monarchie russe. La Czaritsa favorissait le guérisseur de son fils hémophile, Raspoutine, et certains le voyaient mal. Elle ne produit pas des trisomiques, c'est l'âge de surtout la mère (celui du père contribue légèrement) qui augmente le risque de trisomie 21. Qu'en certains populations pauvres des États-Unis (Ozarks) les deux conditions, mariages entre cousins même germains et mariages des femmes vieillies, prévalaient, a prêté à une confusion sur ce sujet.

Donc, non, il n'y a pas de preuve empirique que la consanguinité donne que ce soit des tarés, que ce soit de manière automatique. Et les maladies héréditaires qu'on a, hémophilie, anémie falciforme ou d'autres, sont apparus par mutations après le Déluge, ils n'existaient donc pas, sauf diabète, bipolarité et "schizophrénie" (facteur héréditaire pour une pseudo-diagnose, la plupart des diagnosticés n'étant pas fous) chez les Néanderthaliens, une race éteinte avec le Déluge.

Pour prétendre que les fils et filles d'Adam et Ève auraient produit des maladies héréditaires automatiquement par leurs mariages consanguins, il aurait fallu recourir à un ancêtre malade. La seule maladie qu'ils lèguent étant le péché originel (qui est spirituelle, pas purement ou pas physique) et la mortalité, la seule chose que les petit-fils ont eu était ceci, à cause de consanguinité de leurs parents. Pas encore la diabète et encore moins l'anémie falciforme. Et certainement pas la trisomie.

L'homme a des parents selon lui catholique et une mère selon lui bigotte. Selon eux, Adam et Ève ne seraient qu'une image. Lui, il est athée (ou l'était il y a quelques heures, donc probablement encore, à moins que Dieu ait fait davantage que j'ai pu). À mon avis, l'apostasie non-intentionnelle dans le global, mais réelle, et intentionnelle dans cette question, est le facteur le plus important à l'apostasie à l'athéisme de leur fils.

Mais s'il est réellement généticien, comment a-t-il pu faire une telle bourde que ce qu'il venait de dire?

Hans Georg Lundahl
Bibl. Parmentier
Veille de St. Jacques
et Jour de Sainte Christine,
Vierge et Martyr
24.VII.2018

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