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Monday, 18 November 2024
Des dons alimentaires ne récompensent pas la censure
On ne recompense pas un écrivain lésé dans son droit de se faire lire, comme je pense être en France, par le fait de faire pleuvoir et neiger de la nourriture sur la personne s'il est un sdf.
Pour un sdf, il faut distinguer deux types de droits : celui de survivre dans un comfort raisonnable, et celui de faire des démarches pour sortir de la situation qui, somme tout, est moins comfortable que pas mal d'autres.
Le don de nourriture est certes souvent agréable (ce soir quelqu'un avait donné un truc d'un resto de poulet en outre que quelqu'un autre m'avait donné une bonne soupe, après, je n'en ai pas pu prendre en plus la quantité de poulet déposée). Mais il n'arrange pas les finances d'un écrivain comme le ferait une édition.
Si quelqu'un imagine que le mieux pour moi serait de ne pas être connu pour les positions que j'exprime, qu'il l'imagine tant qu'il ne fait pas des démarches pour m'empêcher de me faire connaître "pour mon bien" ... comme dirait un certain type de personnes. Ce que je viens de dire à quelques-uns à propos d'une punition divine en Espagne, ce n'est pas pour manque de nourriture, c'est pour imposer un manque de lectorat et quasiment une isolation de ceux qui pourraient s'y intéresser. Au moins en France.
Après, on n'a pas été totalement correct à propos de mon comfort non plus. Un menté (veste arrangée en cape à mi-temps), composé d'une veste jean et d'une veste polaire, a été volé. Ce que j'ai pris pour le remplacer était moins chaud. Une toilette a manqué du PQ. Une autre toilette, la porte se laissait ouvrir, mais puisque le verroux inférieur était verrouillé, et je n'avais pas la clef, je ne pouvais pas fermer, comme si on me soupçonnait de prendre de la drogue dans les toilettes. Et ceci de la part de gens qui entrent dans certaines administrations, aux moins des espaces vertes.
Certains semblent vraiment imaginer que chaque insistance de ma part d'être écrivain et de vouloir une maison d'édition serait une malaise psychique de ma part. Ou de faire semblant de l'imaginer, mais de manière très réaliste.
Pour certains ce serait la question comment un sdf peut être docte. Comment est-ce qu'un homme qui a perdu son domicile réussit à devenir docte ? Mais retournez la question ! Comment est-ce qu'un homme qui est déjà docte (quoique pas encore maître ou docteur ès lettres) peut-il devenir sdf ? De diverses manière, pas tous réduisibles à échec ou dégoût d'études. S'il est docte, comment reste-t-il sdf ? En tombant sur des hommes qui se demandent comment un sdf peut devenir docte, par exemple.
Pour d'autres, il semble y avoir une présomption de manque d'intégrité chez le pauvre. Un Noir m'a, à la manche avec panneaux, offert une bouteille de jus de clémentines. Il m'a demandé "c'est bon ?" et j'ai dit oui, dans le sens que, oui, c'était un très bon cadeau, et le jus était effectivement bon. Mais j'ai pour un moment soupçonné, et je pense que ça montre qu'il y en a de ce type dans le quartier, qui imaginent que tel ou tel chose écrite d'abord est un reproche à eux, et ensuite qu'ils effacent la reproche par le fait de donner une aumone. Les mots que j'avais écrits sur deux massacres en Afrique datés à "il y a 10,000 années" (ce que je traduit en "vers la mort de Noé" / "avant ou au début de Babel") n'étaient pas une reproche envers les Noirs du quartier, j'espère pour lui qu'il ne l'ai pas pris comme telle, et sinon, il aurait tort d'imaginer que j'effacerait ces mots, d'ailleurs cités de sources de référence. Item s'il était Protestant, ce qu'il m'a fait du bien à ma personne d'sdf, ça ne change rien à ce que, comme écrivain, j'ai dit en reproche à la théologique protestante.
Et que des gens qui se sentent pointés par ceci n'imaginent pas qu'un cadeau efface la reproche, car, je ne peux pas voir qui a fouillé mes choses en mon absence et l'identifier pour le pardonner s'il me donne quelque chose. Si je savais que c'était lui, j'aurais peut-être dit "non merci, pas de toi !" après un tel vol.
À part la question de mon futur comme écrivain enfin bien remunéré, il y a aussi le mariage que j'ai espéré. Si certains imaginent que l'écart d'âges soit trop grand, je suis quand même Catholique, je soutiens que le mariage est premièrement pour la postérité, et je vise donc à me marier à une suffisamment jeune pour faire d'enfants avec, pas juste un ou deux. Ce qui aussi augmente le besoin d'un revenu pour mes écrits. Et mon droit de les éléver en mes convictions passe quelque part à travers le fait de convaincre une autre personne de la vérité de mes positions, et le fait de changer l'attitude du quartier vis-à-vis ces convictions.
À part l'âge de la femme, il y a aussi l'âge de l'éditeur. Une étude récente (qui ne vise que les romans) montre que les deux catégories les plus petites de contrat chez les maisons d'édition, ce sont les gens à social media et les gens auto-édités, avant, 1,6 et 3,1 % des contrats. La branche est pour les maisons d'éditions déjà existentes dominée par des gens qui ont des préjugés envers ceux d'entre nous qui n'ont pas patienté pour une édition conventionnelle avant de rencontrer le public. Ce qui me confirme que ce dont j'ai besoin est un groupe de jeune qui se mettent ensemble pour former une nouvelle maison d'édition (idéalement intéressés en d'autres trucs de moi que de leur demander ça, autrement ils publieraient uniquement des autres).
La dernière chose qui m'arrangerait serait un groupe qui prétendrait que mes ambitions seraient "démésurées pour un sdf" ou que mon estime de moi relève de narcissisme ou que je serais mieux si on me protégeait soigneusement contre la notoriété ... qui est la nourriture des écrivains.
Hans Georg Lundahl
Paris
St. Odon de Tours
18.XI.2024
PS, il y a des gens qui m'imaginent alcoolique. Je n'ai pas bu hier, dimanche, le soir, et il est 4:23 du matin, et je suis toujours débout. Genre, pour dormir jusqu'au matin, il me convient de boire 3~3,5 cl d'alcool, soit une Leffe ou 25 cl. du vin, de pisser le soir, et de donc avoir un peu moins de calories dans le corps. ET, sans doute, j'aurais à recompenser le sommeil en quelques heures et certains vont reconclure que c'est une question de démésure dans l'alcool, tandis que la cause est le contraire./HGL
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