Wednesday, 20 November 2024

Je suis et je ne suis pas l'égal de n'importe autre sdf


Je suis l'égal de n'importe autre sdf, comme nous le sommes de n'importe autre personne humaine vivante.

Un sdf qui s'asseoit à côté de moi dans le cyber avec beaucoup de bagage et le roi d'Espagne et le quasi-curé de St. Nicolas du Chardonnet et le vrai pape Michel II et Milo Rossi, académicien en archéologie, nous sommes égaux dans les aspects comme quoi nous sommes tous créés dans l'image de Dieu et nous sommes tous capables de sauver nos âmes en profitant du sacrifice du Christ et pas autrement. Voici pour le côté égal.

Il y a une autre situation où nous sommes égaux aussi. Dans un accueil des sdf, je suis un sdf comme les autres. C'est d'ailleurs une situation que j'ai tendance à éviter.

Alors, pour le côté inégal.

Un autre sdf n'a normalement pas fait cinq ans d'examen sur une période de sept ans à l'université. Non, ce n'est pas en échouant les deux derniers ans d'études que je suis devenu sdf, échouer un seul an peut suffir pour ne pas avoir la bourse (qui est majoritairement un prêt, juste 25 % allocation) renouvelé. Par contre, réussir 3/4 pour une année suffit pour avoir la bourse l'année prochaine. Donc, on n'est pas obligé à faire cinq ans d'études en cinq ans seulement, une certaine lenteur est tolérée. Si j'ai perdu la bourse 2 fois, je l'ai regagné aussi 2 fois (une fois en examens pendant le service militaire, une fois en étudiant sur l'héritage de ma grand-mère).

Quand je dis cinq ans d'examens, c'est cinq ans et une semaine, je n'ai pas compté les cinq semaines a quart-temps que j'ai échouées vers la seconde fois que j'avais perdu la bourse. La semaine à mi-temps, c'était un examen sans faute, pardon avec une seule faute, en polonais, et non, ne me demandez pas de parler le polonais, j'ai oublié la maîtrise que j'ai eu.

Je n'ai pas perdu mon domicile en perdant la bourse, j'ai perdu la bourse en perdant mon domicile, et j'ai perdu le domicile à cause de machinations malhonnêtes contre ma mère. Je n'ai pas fait le genre d'échec dans l'académique qui motiverait de me plus compter comme plus ou moins académicien. Je suis quelque part ex-académicien, mais c'est parce que je me suis concentré sur une forme d'écriture para-académique, j'ai des positions tranchés qui ne seraient pas acceptées dans les facs auxquelles j'aurais accès en Europe.

Je ne pense pas que pas mal d'autres sdf auraient cinq ans d'étude, il y a certainement des policiers qui ont cinq ans d'études avant l'académie policière. Probablement pas dans les mêmes matières, par contre.

Mais j'aurais des problèmes qui me rendraient infréquentable ? Pour l'instant, oui, il y a un problème de parasites qui me rend infréquentable physiquement à 1 mètre, mais pas à 2 mètres. Je pense qu'on a pu me mettre des poux dans les choses, et on a certainement plus qu'une fois empêché les douches ou me forcé de penser à autre chose un jour programmé pour Marie Rose. Les gens qui le font auraient quel intérêt ? M'obliger à me contenter de la compagnie d'autres sdf ou ex-sdf. Ces gens ont beaucoup de vertus, quand je précise ne pas être leur égal, il ne s'agit pas forcément de supériorité morale. Une de leurs vertus est de ne pas flipper par rapport aux parasites, de faire une évaluation réaliste et non hystérique. C'est aussi le cas de personnel médical, autre groupe que je ne considère pas comme ma compagnie idéale.

Évidemment, les parasites ne se transmettent pas par internet.

Je n'ai pas de problèmes de substance. Pour drogues, j'ai essayé le hashish en 2004, été défoncé exactement trois fois (une fois au Danemark, deux fois en Pays-Bas), et pris la décision de ne plus prendre un joint entier, par contre, j'ai passé le joint avec trois bouchées de fumée par politesse quelques fois, avant de réarrêter totalement le tabac en 2006. En alcool, depuis mon arrivée à Paris en 2009, j'ai été saoûl deux fois, une fois pour interrompre une colère blanche, après qu'on m'avait dégradé mon bagage dans l'absence, et encore une fois avec les mêmes gens, par gratitude et en compagnie.

Il y a certes des sdf autres que moi qui n'ont pas de problèmes de substance, mais alors il s'agit assez souvent de gens qui sont puritains ou qui maintiennent un contact avec les AA après d'avoir eu ce genre de problèmes avant. La préoccupation avec le sujet devient une tactique pour ne pas y tomber.

Et, le clou, la plupart d'autres sdf ont des métiers qu'ils ne peuvent pas ou peu pratiquer après de devenir sdf. J'ai rencontré un ou deux cuistots qui sont interdits des restaurants, à cause de l'hépatite C, certainement un très bon à part ce fait en 2005. Il doit y avoir un certain traumatisme de ne plus pouvoir l'exercer, ça peut causer des dépressions ou de l'abus de substance. La semaine que j'ai dépensé avec lui et ses potes, c'est la semaine que j'ai bu les plus grandes quantités d'alcool par rapport à une quelconque autre semaine de ma vie. J'avais une excellente excuse pour leur dire à Dieu sans impolitesse, ça me causait une chiasse. Notons, je n'ai pas dit que j'étais saoûl cette semaine. Par contre, bière à côté du café le matin, bon, c'était un peu leur truc.

Par contraste, en 2004 et 2005, je décompressait, depuis mon arrivé à Aix en 2005, j'ai recommencé à me concentrer sur mon écriture et mes débats sur l'internet. Là, j'ai eu un bien-faiteur allemand, mais qui méprisait ce que je faisais sur internet, et je ne suis pas sûr s'il avait lu une seule chose, ou s'il se basait sur des rumeurs sur moi, ou s'il se basait sur des préjugés sur ce qu'on fait sur internet. Et depuis mon arrivé à Paris, j'ai eu davantage de temps sur internet par semaine, donc d'avantage de possibilité de me concentrer sur mon écriture. Par contre, moins de paix pour faire des compositions musicales. En écrivant et en étant lu (5 M 130,48 k pages vues en total depuis au moins mai 2005, dont 1 M 116 k, soit 21,752 %, de la France*), j'exerce l'essentiel de mon métier d'écrivain, il me faudrait juste une maison d'édition pour en avoir un revenu. J'ai des raisons de me respecter, et j'ai donc pas le genre de possibilités de tomber en dépressions ou en alcoolisme que certains d'autres sdf.

Et voici en quoi je ne suis pas leur égal. Quand je fais la manche, je le fais avec un panneau qui donne les adresses de mes blogs. Le bien-faiteur a l'occasion de profiter en son tour. Quand un sdf (hormis les musiciens de rue) fait sa manche, il peut le faire à l'oral avec un "s'il vous plaît, j'ai faim" ou avec un panneau qui dit à peu près la même chose. Je ne vais pas mépriser les gens qui font ça, mais je ne vais pas non plus le compter comme tout aussi productif que ce que je fais ou ce que fait un musicien de la rue (un rôle que j'ai eu, a capella, pendant les ans de décompression, 2004 et 2005, jusqu'en 2006).

Entretemps, il y a des gens qui présument sur ma situation économique pour me renvoyer à des gens supposés mes égaux dans le sens social, et pas simplement en tant que l'image de Dieu. Je ne vais pas présumer que Thycho Zwart est sdf, mais je ne peux pas l'exclure non plus. Il m'est arrivé en 2020 d'être à côté d'un sdf dans un cyber et d'avoir un débat youtube avec lui, dont l'anglais était fautif et renvoyait à ses origines probablement slaves. Il me semble très évident qu'à cette occasion là, quelqu'un qui ne voulait pas prendre le débat avec un supposé inférieur (moi, donc), m'a offert l'occasion de débattre avec un supposé égal de moi, qui en occurrence ne l'était pas, en aiguisement intellectuel.

Entretemps aussi, je me trouve, par internet comme dans le quottidien à Paris, privé des compagnies que je considère comme mes égaux ou supérieurs ès matières académiques. Exemple en ligne. Robert Sungenis (exception honorable) me dit que telle attribution d'une phrase célèbre non seulement à Baronio mais à Baronio en 1598 est cité d'après un certain Stillman Drake, mais que celui-ci n'avait pas donné une référence pour que ce soit Baronio et en 1598, vu que je trouve ça louche en procédé académique, de faire une affirmation sur une matière pas bien connu par tous du sujet au moins sans de donner une référence et quand il ne s'agit pas non plus d'une conclusion de ce qui précède ou suit, ce que l'année 1598 ne peut pas être, c'est un fait brut, pour ainsi dire, alors je contacte une personne à la faculté que Stillman Drake avait rempli à Toronto. C'est vrai, je n'ai pas encore donné plus qu'un jour après mon premier mail, mais, selon ce que j'ai vue d'autres trucs, j'ai peur d'être sur une liste noire ou qu'on aurait une policy contre des questions comme la mienne (très peu probable), ou qu'on aurait un blockeur de spam qui blocke mon hébergeur de courriels et donc aussi met mon mail dans la boîte à spam.

La question n'est pas trop banale. Certains veulent à la fois être Catholiques et Héliocentriques. Vu que nous les Catholiques ne sommes pas juste liés à quiconque est le pape dans l'instant, mais à tout le passé de l'Église depuis sa fondation par Jésus-Christ, au moins en ce qui concerne des jugements, de la doctrine définie par des actes, surtout ce qui est directement dogmatique, mais pas juste ça, le procès de 1633 leur est un gêne, et une des méthodes pour s'en sortir est de dire, "bon si les Inquisiteurs de Galilée se trompaient, au moins leur contemporain Cesare Baronio avait mieux vu" ... le truc est, le seul texte de l'époque dans lequel j'ai jusqu'à present trouvé que le Saint-Esprit ait dicté la Bible "pas pour nous dire comment vont les Cieux, mais comment aller au Ciel", c'est la Lettre à la grand-duchesse Christine. Dedans, il ne révèle pas quel prélat de l'Église l'a dit. Bon, déjà un prélat, même si ce n'est pas le très pieux Baronio, disciple en personne de St. Philippe Neri, ça ferait peut-être l'affaire ? Sauf que, ça se pourrait que ceci ne soit pas le dernier mot de ce prélat. Pour moi, c'est possible qu'il s'agit de Cardinale Barberini, le futur Urbain VIII, qui, comme nous le savons, finit sur une autre note. "Dieu a pu créer l'univers de n'importe quelle manière qu'Il voulût, et il a pu le nous faire apparaître de n'importe quelle manière qu'Il voulût" (à bien regarder, ce n'est pas un argument pour agnosticisme jusqu'à lire la révélation, la Bible, c'est un argument, vu que Dieu est véridique, pour qu'Il ait créé l'univers de la même manière qu'Il nous le fait apparaître, à part ce qui est invisible).

Prétendre que je dirais n'importe quoi, que mes communications par internet serviraient à soulager ma solitude affligeante, que donc des gens qui comprennent ma solitude seraient une meilleure solution pour moi que la réponse académique sollicité, c'est simplement me traiter comme ce que je ne suis pas, me renvoyer encore une fois dans la mauvaise case, saboter mes projets de discussion dans le cadre de mon écriture, isoler socialement, détruire mes espoirs d'une édition commerciale, séquestrer dans un cadre non souhaité. Le fait que d'autres sdf et d'autres ex-sdf sont, comme moi, créés dans l'image de Dieu, gâchés d'abord par le péché originel et ensuite par ses conséquences même après le baptême, néanmoins candidats pour le salut dans le Christ, ça n'est pas une raison valable pour les prétendre la compagnie qui me correspond le plus. Quand il me côtoient, la plupart du temps je suis poli, mais, ce n'est pas leur compagnie qui me fait le plus plaisir.

Hans Georg Lundahl
Paris
St. Félix de Valois
20.XI.2024

* Ça ne comprend pas les vues que mes réponses sur quora ont sur quora. Par exemple la partie anglaise d'un de mes deux comptes :

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