Je suis en train de lire un résumé des régimes de Dr Bouchardat.
Ce résumé me dit que la médecine contemporaine trompe. A-t-il raison ? Les résultats du Dr semblent prometteurs.
D'abord sur l'histoire, sur le Moyen âge. Et ceci n'est pas une question médicale. Vous avez entendu que dans le Moyen Âge on buvait d'alcool parce que l'eau n'était pas sûr ? Voici la source de cette erreur :
Au départ, il n’hésitait pas à prescrire du vin rouge (« de Bordeaux ou de Bourgogne ») dans des quantités paraisssant incroyables aujourd’hui : jusqu’à deux litres par jour ! Cela correspondait à la consommation habituelle de vin en France à une époque où, pour des raisons sanitaires, boire du vin et des boissons fermentées était moins dangereux que de l’eau (l’alcool et les bactéries évitent les contaminations).
Je pense que "et les bactéries" est une erreur de frappe. Mais bon. Au 19e S. on buvait en effet du vin pour éviter de se rendre malade avec de l'eau impur. C'est un fait. L'erreur est d'avoir rétroprojeté cette erreur sur le Moyen Âge. Pour certains, le progrès est un fait, ce qui était mal hier n'a jamais pu être mieux avant-hier, et en plus le Moyen Âge est le repoussoir des hantises, réelles d'autres époques, ou fictices, et alors déduites du cléricalisme évident par des préjugés là-dessus. Ou basés sur des malentendus, comme les licornes en imagerie médiévale ou les cynoscéphales se basaient sur des descriptions reprises et revariées en paroles, pour les uns de cératopsiens avant qu'ils soient éteints, pour les autres probablement de Noirs avec des yeux bridés comme certaines races de chiens, et l'incapacité de parler simplement déduite de ce "fait" qui avait mépris une comparaison pour une indication exacte. Or, pour ces gens-là, médiévophobes, c'était tout naturel de dire, si au 19e S. on devait éviter l'eau et boire du vin, ça aurait alors dû être le cas généralisé du Moyen Âge aussi. Désolé, mais l'urbanisation avait coupé pas mal de contact direct avec les bonnes sources d'eau, chose qui n'était pas le cas au Moyen Âge quand 90 ou 95 % vivaient sur la campagne, car paysans ou vignerons.
Ensuite, sur les recommendations de santé de nos jours :
Au final, les recommandations du Dr Bouchardat sont à l’opposé de celles qui ont circulé en Occident à partir des années 1970-1980. On a dit aux Américains et Européens de manger « moins gras »… Pour compenser, ils se sont mis à manger davantage de sucre et de féculents… et comme par hasard, c’est à ce moment-là qu’a commencé l’épidémie de diabète et d’obésité !
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« Il y a longtemps que j’ai établi que les 50 grammes de lactine d’un litre de lait pouvaient donner 50 grammes de glycose dans les urines d’un glycosurique. »
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Et pourtant, nos autorités de santé, sous la pression des industriels du lait, continuent de prescrire aux diabétiques « au moins trois produits laitiers par jour. »
Vu que "lactine" est l'ancien nom de la lactose, les yaourts et les fromages seraient sans doutes plus sains. D'ailleurs, Bouchardat recommandait le fromage.
Revenons sur le vin :
A la fin de sa vie, toutefois, il conseillait à ses patients la plus grande modération dans leur consommation de vin.
C’était en effet, un meilleur conseil. Mais le Dr Bouchardat avait une bonne excuse. Car on sait depuis peu que le resvératrol, un polyphénol présent dans le raisin et le vin rouge, est puissant antidiabétique !
Source pour les citations, Xavier Bazin :
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Et ensuite, le vin au 19e S., en plus 2 l., cirrhose garanti, à moins de mourir jeune, était-il si nécessaire qu'on prétendait ? Ou y avait-il pas mal de médecins qui recommandaient d'éviter l'eau pour des raisons, soit tirées de l'Algérie, dont l'infrastructure avait pu laisser à souhaiter, soit exaggérées, car les médecins touchaient des primes par les viticulteurs ... je ne sais pas.
Hans Georg Lundahl
Paris
St. Jean de Damas
27.III.2025
Sancti Joannis Damasceni, Presbyteri, Confessoris et Ecclesiae Doctoris, cujus dies natalis agitur pridie Nonas Maji.
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