Saturday 27 February 2021

J'ai noté en latin certaines de ces condemnations d'entre autre chose déisme


Négativité salutaire · Le Déisme condamné avant le mot · J'ai noté en latin certaines de ces condemnations d'entre autre chose déisme · "si je parlais toutes les langues des anges ..."

Alors, mes commentaires vont en partie être traductions de mes annotations en latin.

Comme intro, je m'abonne sur la lettre de Progressing Spirit, et une "femme-prêtre" venait de faire une réponse (à un enquéteur qui posait une question sur "s'il n'y a pas d'enfer"), et cette réponse contenait:

When it comes to matters of God, I simply despise black and white answers. Even more, I hate how often people assume they have them.

[Quand il s'agit de Dieu, je méprise tout simplement les réponses en noir et blanc. Et davantage encore, je déteste comment souvent les gens imaginent les avoir.]


Je prend une inspiration profonde ... et après ceci je me ressource chez l'évêque Tempier, les 219 thèses condamnées.

26 (54). Que le premier principe ne peut pas immédiatement produire des choses générables, puisqu'elles sont des effets nouveaux. Mais un effet nouveau exige une cause immédiate qui est capable de se tenir autrement.

Le premier principe
= la cause primaire
= Dieu.

Immédiatement
= opposé d'avec des intermédiaires.

Les choses générables
= nous dirions hommes, animaux et plantes. À la limite des cristaux. Pour le Moyen âge, les métaux également étaient des choses générables, engendrés dans la terre par les planètes, donc l'argent de la Lune, le mercure de Mercure (oui, c'est pour ça qu'on appelle l'hydrargyre mercure en certaines langues, dont le français), le cuivre de Vénus, l'or du Soleil, le fer de Mars, l'étain de Jupiter, le plomb de Saturne (et c'est pour ça que d'avoir du plomb dans l'organisme, ce qui est nuisible, s'appelle saturnisme). Le soleil est aussi responsable pour la puissance de fécondation entre les êtres sexués (ou par "génération équivoque", sorte d'abiogenèse). Pour les croyant athées de nos jours, les métaux étaient générables autrefois, mais alors dans des étoiles déjà explosées en des novas. Une chose générable est donc une chose qui peut commencer d'exister.

Un effet nouveau
= un effet qui commence à avoir lieu ou un produit qui commence à exister.

Capable de se tenir autrement
= par exemple, le père et la mère d'un nouvel homme étaient capables de ne pas avoir été sexuellement excités, donc pas d'avoir eu du sexe, donc de ne pas avoir engendré ce générable que le nouvel homme. Puisque Dieu est immuable, Il ne peut par exemple pas devenir excité, Il n'est pas "capable de se tenir autrement".


Non, les générables n'exigent pas une cause immédiate qui est capable de se tenir autrement, ils ont pour agent propre une cause immédiate qui est capable de se tenir autrement, mais le principe premier est parfaitement capable de les produire sans l'agent propre.

27(55). Que le premier ne peut pas produire autre chose que lui-même, puisque toute différence entre agent et chose faite est par la matière.

Pour une fois, je me sens un peu désorienté quant à ce qu'un médiéval ait pu vouloir dire avec "toute différence entre agent et chose faite est par la matière".

Ensuite, par contre, il est conclu que la matière faisant défaut, le premier ne peut pas être un agent sur une chose faite qui diffère de Lui. C'est donc une négation directe de la créatio ex nihilo, II Macchabées 7:28. Et c'est donc condamné.

28 (56). Que Dieu ne puisse pas immédiatement connaître les choses contingentes, à moins que par une autre cause particulière et prochaine.

Le raisonnement est à peu près, Dieu ne peut pas voir ou entendre comme ayant des sens, Il connaît la création par sa décision de créer, et par conséquent, Il peut déduire les conséquences de cette décision, et chaque chose en dessous de la création en total est donc connu par une cause un peu plus générale, mais le plus souvent déjà particulière, que la chose particulière.

Et Tempier condamne ceci, et St. Thomas défend la chose niée. Chez nous, les sens qui connaissent les choses particulières contingentes et l'intellect qui connaît les choses nécessaires et générales diffèrent, chez Dieu une même faculté connaît les deux (Première partie de la Somme, Q14, A11).

29 (57). Que, si toutes causes une fois aient été dans le repos, c'est nécessaire de poser que Dieu bouge.

Non, Dieu peut très bien déplacer des choses sans de bouger Lui-même.

30 (58). Que Dieu est la cause nécessaire de la première intelligence, et que telle cause posée, est posée l'effet et ils sont de la même durée.

Est-ce que c'est dit du Père et du Fils, coéternels? Mais on ne peut pas considérer le Fils à l'exclusion du Père comme première intelligence. Ou voudrait-il dire, notre évêque, ce que j'ai trouvé chez les Grecs, mais pas chez St. Thomas, que le Père eût été libre de non pas avoir le Fils, s'Il n'en avait pas voulu?

Je pense plutôt, le mot intelligence est à prendre selon le chapitre prochain : comme être angélique. Il n'y a pas un premier ange qui nécessairement serait produit par une causalité automatique de Dieu, et qui Lui serait coéternel. Ce genre d'ange, c'est ce que "les Témoins" imaginent être le Fils, niant qu'Il est Lui-même Dieu. Donc, ni le Fils est un tel premier ange, ni autre personne non plus, et chaque ange a un début à son existence.

31 (59). Que Dieu est cause nécessaire des mouvements des corps supérieurs et de la conjonction et de la division contingente dans les étoiles.

Cause nécessaire, comme la thèse avant ne veut pas dire une cause qui est nécessaire pour son effet, c'est à dire cause incontournable, mais une cause dont l'effet suit avec nécessité. La thèse condamnée dit donc que les mouvements des étoiles et les conjonctions et divisions des planètes avec les étoiles, d'apparence contingentes, chose que Dieu aurait pu faire autrement, sont des effets nécessaire de Dieu, et tant qu'Il est celui qu'Il est, Il ne peut pas changer ça, Il le cause automatiquement.

Bien, non. Le déterminisme, ici à sauce théiste, aussi connu de l'athéisme matérialiste et encore quelques, est condamné. Les mouvements des cieux en apparance contingents, sont contingents.

32 (60). Qu'à ce que tous les effets soient nécessaires en respect envers leur cause primaire, il ne suffit pas que cette cause primaire ne soit pas empêchable, mais c'est nécessaire que les causes secondaires ne le soient pas non plus. -Erreur, car alors Dieu ne pourrait pas faire quelque effet nécessaire sans les causes secondaires.

En d'autres mots, pour qu'une flamme de feu brûle nécessairement un bout de coton, ce n'est pas nécessaire que la flamme brûle nécessairement le coton, sans que par exemple Dieu ou un ange pourrait empêcher l'effet, ça suffit pleinement que la volonté de Dieu ne puisse pas être empêché par quoi que ce soit, et Dieu peut même brûler le bout de coton sans la flamme. Notons, l'idée occasionaliste, que le bout de coton brûle seulement parce que Dieu le veut et pas vraiment parce qu'il y a une flamme de feu n'est pas affirmée par cette condemnation, par contre, le flamme brûle le bout de coton seulement si Dieu ne veut pas l'empêcher. Par contre, ce que Dieu veut, rien ne l'empêche.

33 (61). Que Dieu peut faire les choses contraires, c'est à dire, moyennant un corps céleste, qui est divers par "où".

Dieu ne pas faire et non faire la même chose, et s'il s'agit de le faire ici, mais pas là, c'est déjà pas la même chose. Par contre, pour qu'Il puisse faire l'un à un endroit, l'autre à un autre, Il n'a pas besoin d'avoir un corps céleste comme cause intermédiaire.

34 (62). Que Dieu est de pouvoir infini, non pas qu'Il produise quoi que ce soit à partir de rien, mais parce qu'Il continue un mouvement qui est infini.

Le mouvement de l'univers n'est pas infini, il est circulaire autour de la Terre, et il n'est pas infini en duration non plus, il a un début à partir du premier jour et aura une fin le Jour de Jugement. Par contre, Il fait preuve de pouvoir infini en créant des choses à partir de rien.

35 (63). Que Dieu n'ait pas de pouvoir sur l'effet d'une cause secondaire, sans la cause secondaire elle-même.

Donc, que le chiffon brûlé ne tomberait pas sous Son pouvoir sauf moyennant la flamme.

Au contraire, les deux tombent directement sous Son pouvoir. Et Dieu peut utiliser la flamme, ou autre moyen, ou faire un acte de volonté visant juste le bout de coton pour qu'il brûle, mais normalement Il utilise un moyen naturel (par exemple une flamme), mais ce n'est pas par manque de pouvoir, c'est parce qu'Il aime l'ordre et parce que les occasions où l'agent propre manque sont le plus souvent d'occasions qu'Il se réserve pour montrer quelque chose.

36 (64). Que l'effet immédiat du premier doit être un seul et très semblable au premier.

Apparemment on ne doit pas considérer le Fils comme un "effet" du Père? Autrement, ce serait parce que le Fils et le Saint-Esprit pose deux "effets" immédiats et très semblables, coéternels, au premier? Je pense que le mot effet est réservé à la créature. Et le point est, Dieu n'a pas créé juste une seule chose, laissant à celle-ci de créer les autres, et chaque chose, y compris le Ciel (univers) et la Terre (dedans, au milieu) sont dissemblables au Créateur.

37 (65). Que Dieu ou une intelligence (un ange) n'infuse pas de la science à l'âme humaine dans le sommeil, à moins que ce soit par le moyen d'un corps céleste.

Décidément, les corps célestes sont un peu surmenagés dans la pensée médiévale, mais Tempier les débarasse au moins d'être cause incontournable de la science, qu'elle soit infuse dans le sommeil ou qu'elle soit acquise autrement.

Et en plus, qu'il pense ou non que les corps célestes soient parfois des moyens que Dieu ou les anges utilisent pour donner de la connaissance pendant le sommeil, bien entendu, les causes corporelles ne sont pas incontournables.

38 (66). Qu'il y a plusieurs moteurs primaires.

C'était l'erreur de Giordano Bruno, parce que, en tant qu'affirmant plusieurs "mondes" (pas dans le sens de Narnia ou Élidor, mais nous dirions "systèmes solaires") et héliocentrisme pour chaque "monde", il posait un moteur primaire pour les planètes du Soleil, un autre moteur primaire pour les planètes de Sirius, et encore d'autres moteurs primaires pour les planètes des autres étoiles fixes. Donc, un seul Dieu le Père quel que soit le système solaire, un Dieu le Fils en tant que soleil mais juste pour ce système solaire, un autre ayant un autre, et un Esprit-Saint alias Âme de Monde faisant bouger les planètes en ce système solaire, et un autre pour un autre. C'est à dire plusieurs moteurs primaires, selon les divers "mondes" ou systèmes solaires. Au moins c'est comme ça qu'on l'a compris, c'est pour ça qu'on l'a brûlé, et vu que son procès dura entre 1592 et 1600, je pense pas que Saint Robert Bellarmin l'ait mal compris.

39 (67). Que le premier immobile ne cause pas de mouvement, à moins que ce soit par moyen de quelque chose en mouvement, et un tel moteur immobile est partie du mu "ex se".

Conjecture : donc Dieu ne causerait pas de mouvement à moins que par énergie ou force quasi partie de la chose mue. Mais ce que veut dire "pars alicuius ex se" (partie de quelque chose "ex se") ou "mouere ex se" (causer mouvement "ex se"), je ne suis pas sûr.

Conjecture dans la conjecture : on évoque ici les corps des animaux qui sont mus par les âmes qui, elles-mêmes pas mues, sont parties des corps et les font bouger d'elles-mêmes, des âmes aux corps.

40 (68). Que la puissance active qui est capable d'être sans opération est mélangée de puissance passive. -Erreur s'il est entendu de toute opération quelle-conque.

Je commente : Car Dieu est puissance active qui peut rester sans opération et qui n'est pas mélangée de puissance passive.

Alors, un petit lexique?

puissance
= la capacité de ...

puissance active
= la capacité de faire quelque chose, de changer autre chose

puissance passive
= la capacité d'être changé (ou maintenu) par autre chose

opération
= la réalisation d'une puissance, active ou passive.


Par exemple, la flamme a une puissance active de brûler un chiffon de coton, cette puissance n'entre pas toujours en opération, et ceci parce que la flamme est placée (donc opération de puissance passive) suffisamment loin du chiffon. Quand elle brûle le chiffon, elle est placée (opération de puissance passive encore une fois) près du chiffon. Donc, la raison pourquoi la puissance active de la flamme n'opère pas toujours, c'est que la flamme subit les obérations de sa puissance passive d'être placée (déplacée ou maintenue en place) en fonction de quoi la puissance active opère ou non.

Et Tempier précise lui-même pourquoi c'est une erreur, c'est à dire si on pense que ça vaut pour toute opération quelle-conque. Évidemment, ça ne vaut pas pour Dieu et pour ses opérations, par exemple.

41 (96). Que Dieu ne peut pas multiplier les individus d'une seule et même espèce sans matière.

Deux grains de sel ont la même espèce mais diffèrent parce que leur salinité se trouve en deux bouts de matière différente. St. Thomas pose que deux âmes humaines sont deux âmes différentes parce que attachées à deux corps différents, de différents bouts de matière. Et que donc quand Dieu crée des anges comme différents individus, par exemple Michel différent de Gabriel, il ne s'agit pas comme pour Platon et Socratès d'une même espèce, mais Dieu a donné des espèces différentes à Michel et à Gabrieln quoique les deux angéliques.

Ici, on est sur un des soupçons qui planèrent quelquefois (et encore en 1277) sur St. Thomas d'Aquin. Il a été exonéré en 1325, comme dit.

Tempier ne dit pas que Dieu multiplie les individus angéliques par heccéités différentes dans une même espèce. St. Thomas ne dit pas que Dieu ne peut pas le faire.

St. Thomas dit que Dieu ne le fait pas. Tempier dit que Dieu peut faire autrement, s'il veut. Donc, il n'y a pas de collision frontale, et St. Thomas ne tombe pas sous la condemnation. Ce qui avait pu être constaté au moins au temps d'Étienne III en 1325.

Il convient ici de noter que selon pape Léon XIII et le Thomisme et le Scotisme sont parfaitement licites. Et que l'idée de heccéité - selon les wikipédistes eccéité - est défendue par Jean Duns Scot.

L'eccéité est parfois considérée comme synonyme de quiddité, mais une différence subtile existe. La quiddité porte sur l'essence commune à un groupe, et qui est classiquement exprimable par une définition (« un banc est un artefact pour s'asseoir »). L'eccéité est quant à elle insaisissable par une définition et suppose un principe d'individuation difficile à cerner (« ce banc est celui sur lequel nous nous sommes embrassés »).


https://fr.wikipedia.org/wiki/Eccéité

Et ce noble philosophe se trouve comme étudiant après ces condemnations:

Bachelier sententiaire, il commence sa carrière à Oxford vers 1300-1301, avec le commentaire des Sentences de Pierre Lombard ; un abrégé de ce cours nous est parvenu sous le titre de Lectura.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Duns_Scot

42 (103). Qu'une forme qui doit devenir et être en matière ne peut pas être actuée par celui qui/que n'agit pas à partir de la matière.

Commentaire : [condamné] car elle peut être actuée par Dieu qui n'agit pas à partir de la matière.

Ici on a un argument pour le matérialisme, et l'argument dit essentiellement que si Dieu est Lui-même immatériel, Il ne pourrait donc pas agir sur la matière ou actuer en celle-ci une quelle-conque forme, Il ne pourrait pas créer des formes avec la matière qu'elles déterminent.

Ce que, bien entendu, Il peut.

43 (141). Que Dieu ne peut pas faire les accidents sans son sujet (sans la substance), non plus faire de manière que plusieurs dimensions existassent en même temps.

Les catégories, d'abord.

I substance ou sujet
Je m'appelle Hans, je suis un homme.

II - X
les accidents.

II quantité ou dimension
Je mesure 186,5 cm de hauteur etc.

III qualité
Je suis blond, des yeux bleus, j'ai la voix rauque, j'ai une érudition du Moyen âge ...

IV relation ou comparaison
Je suis plus âgé que ma soeur, plus haut que ma mère, moins haut que mon père, écrivain de ce blog ...

V où ou lieu
Je suis dans un cyber de Paris.

VI quand ou temps
Je suis né en 1968 et occupe donc tout ce temps jusqu'à début 2021, au moins, on est (moi compris) le 27.II.2021 et il est 13:59.

VII position
Je suis assis.

VIII action
J'écris ce blogué, ce post de blog en ce moment (ce ne sera plus le cas quand vous le lisez).

IX passion
Je subis la fatigue, mais moins à partir d'un café dont je subis le sucre et la caféine.

X possession
Je porte des vêtements en partie raccomodés par moi-même avec des "consonances" non-modernes.


Je commente : une erreur de la manière que se trouve le Corps et le Sang de Dieu incarné. Car les accidents du pain demeurent sans leur sujet, et le Corps du Christ est en même temps présent dans le Ciel et par toute la quantité dimensive du pain, s'il est validemment consacré? Dans la prochaine erreur - 44 du chapître VI, 147 de la liste de Tempier - on retrouve encore une fois, comme souvent avant, la négation des miracles. L'impossible selon la nature - "contraire aux lois de la nature" comme on dit maintenant - est par Tempier distingué de l'impossible selon une contradiction logique ou de la grammaire.

44 (147). Que le simplement impossible ne peut pas être effectué, ni par Dieu, ni par un autre agent. -Erreur s'il s'agit de l'impossible selon la nature.

45 (149). Que divers est l'intellect selon la raison selon ce que Dieu se comprend et compmrend autres (choses ou personnes). -Erreur, car s'il s'agit d'une autre raison de comprendre, il ne s'agit pas d'un autre intellect selon la raison.

Notons que "ratio" s'utilise aussi pour définition, proportion etc.

46 (190). Que la première cause est la plus éloignée cause des êtres. -Erreurs s'il et compris avec la précision, à savoir que pas la plus proche.

Donc, Dieu peut être à la fois la cause la plus éloignée et en même temps la plus proche, mais pas donc pas la plus proche. Dans la prochaine condemnation (47/197), avec St. Thomas, l'évêque affirme que les choses préordonnées par Dieu, comme toutes choses le sont, ne sont pas par là préordonnées avec nécessité, et il nie avec St. Thomas que telle chose ne soit pas préordonné par Dieu, mais Lui arrive.

47 (197). Que des choses peuvent arriver par rapport à la cause primaire; et que c'est faux que tout est préordonné par la cause primaire, car alors il arriverait en tout cas avec nécessité.

Condamné, comme dit.

48 (198). Que dans les causes efficientes, la cause secondaire a une action qu'elle ne reçoit pas de la cause priaire.

Condamné.

49 (199). Que dans les causes efficientes, quand la primaire cesse, la secondaire ne cesse pas de son opération, tant que bien entendu la secondaire opère selon sa nature.

La condemnation du déisme.

Pour Paley, au moins selon son analogie avec l'horlogier, l'univers est un ensemble de causes secondaires mises en place par Dieu, mais qui continuent d'opérer leurs causalités selon leurs natures, même si le créateur les laisse en paix.

Pour St. Thomas, Dieu a fait un ensemble d'instruments, ou un instrument, tout court, qui n'a pas d'autonomie, mais opère quand le joueur l'opère, donc Dieu comme à la fois le Stradivare et le Paganini de son univers.

50 (215). Qu'on ne peut pas connaître de Dieu d'autre chose qu'Il existe ou son existance même.

On peut connaître de Dieu quelle chose que ce soit qu'Il revèle, et on doit déjà connaître qu'Il existe et qu'Il devient remunérateur de ceux qui Le recherchent.

51 (216). Que Dieu est l'être en soi n'est pas compréhensible positivement, mais par privation, Il est l'être en soi.

Je fais une conjecture du sens : positivement, que l'être ou l'existance soit est Dieu, soit par Dieu, mais par privation tel que l'existence soit la seule perfection de Dieu (ou la seule qu'on puisse connaître ou comprendre).

Donc, oui, on peut le comprendre positivement, et non pas seulement par privation.

Alors, certaines des thèses sont devenues obscures plutôt que définitivement attachées à une erreur que le lecteur de nos jours puisse identifier. Mais le travail de Tempier n'est pas perdu, il a été raffiné - comme je le rapporte - par les Anglais qui ont mis les erreurs en divers chapitres, selon de quoi l'ereur s'agit. Comme ici, je finis le chapitre VI sur les erreurs sur Dieu. Dans le syllabus de Pie IX, les doublettes seront davantage évitées, et les thèmatiques parfois énoncés par doulettes connectées par les "ou".

Hans Georg Lundahl
Paris
Samedi de Quatre-Temps de Carême
27.II.2021

PS, j'ai changé en mettant le texte traduit du latin de Tempier en cursive./HGL

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