Sunday, 10 August 2025

"Tout le monde devait avoir deux enfants" — non ...


  • Il faut garder la liberté pour le célibat
  • et les gens mariés devraient faire davantage d'enfants.


Imaginons un peu ce que ça veut dire si on disait "tout le monde devait avoir deux enfants" ... tout d'abord, dans ce cas, la maternité ne serait pas une carrière. Les femmes devraient obligatoirement en avoir une autre. Bonus pour le patronat si tout le monde doit avoir un double revenu pour pourvoir à ses enfants.

Ensuite, vu que la maternité ne serait pas la carrière principale d'une femme, elle serait parfois tentée, parfois mise sous pression, de sacrifier la maternité pour sa carrière.

Ensuite, ceci pourrait facilement prendre des formes comme :

  • remise de la relation amoureuse pour plus tard*
  • homosexualité
  • contraception*
  • avortement.*


Ensuite, l'idée que les deux enfants par femme seraient une population stable, s'effrite dans ce cas. Une moyenne de 2,1 enfants par femme (21 enfants les 10 femmes) est censée être suffisante, mais si elle se traduit par une injonction sociale d'avoir "deux enfants" on tomberait vite sous cette moyenne.

Prenons une statistique des États-Unis, les proportions entre mentors typiques et en âge d'en avoir typique. Les âges au-dessus de 60 ans, en ordre baissant, et l'âge entre 20 et 24.

1977
0,1 + 0,2 + 0,4 + 0,8 + 1,2 + 1,6 + 2,0 = 6,3 % des hommes
0,1 + 0,4 + 0,8 + 1,2 + 1,6 + 2,0 + 2,3 = 8,4 % des femmes

2025 (le census est déjà fait)
0,2 + 0,5 + 1,0 + 1,7 + 2,2 + 2,8 + 3,1 = 11,5 % des hommes
0,1 + 0,4 + 0,7 + 1,3 + 2,0 + 2,5 + 3,0 + 3,1 = 13,1 % des femmes


Les âgés 20 à 24:

1977
4,6 % des hommes / 4,7 % des femmes
2025
3,4 % des hommes / 3,2 % des femmes


Et les proportions :

1977
4,6 % / 6,3 % = 0,73 ayant mentor par mentor, les hommes
4,7 % / 8,4 % = 0.56 ayant mentor par mentor, les femmes

2025
3,4 % / 11,5 % = 0.30 ayant mentor par mentor, les hommes
3,2 % / 13,1 % = 0.24 ayant mentor par mentor, les femmes


Avoir un vieil homme à qui se tourner, c'est moins en moins un privilège, davantage et davantage la routine, voire un fardeau. La dénatalité crée une guerre des générations. Et les vieux, quelle sagesse peut-on attribuer à des gens qui se sont mis dans ce genre de pétrin ?

En même temps, des occasions artificielles pour les mentors à briller se présentent, quand on rend le chemin vers le mariage ou vers une carrière ou les deux à la fois plus compliquée. Les désespoirs des jeunes revalorisent les mentors.

Dans une société de moins en moins apaisée, et qui reclame de plus en plus la pacification, la dénatalité contribue aussi à un manque de ressources. En 2019, Navalny est en train de monter sur les protestes. Ensuite vient la "pandémie", ensuite l'opération spéciale. Et avec l'opération spéciale, Poutine ne risque en plus pas d'offusquer les Juifs de la Russie en soutenant les Palestiniens, ni les plus que 10 % de Musulmans en soutenant les Arméniens d'Arzakh. Les guerres s'empirent et se multiplient.

Hans Georg Lundahl
Paris, 9e dim. après Pentecôte
10.VIII.2025

* Chaque forme de remise à plus tard d'avoir enfants va, pour la femme, augmenter le risque d'infertilité.

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