Wednesday 1 November 2023

Prierais-je pour Jean Arfel, demain ?


Probable.

Il semble en avoir besoin et il m'a marqué, surtout par certains entourages.

Une personne qui m'a marqué davantage que lui, c'est ma mère. J'ai demandé ses prières aujourd'hui, qui est, entre autre, la fête des saints pas encore canonisés. Je la compte comme ayant subi un martyre de la part de la Suède. Un martyre qui aura lavé ses contradictions.

D'où connais-je Jean Madiran, avant l'article du Rivarol de demain ?

Je le connais indirectement, ne l'ayant jamais rencontré, mais un ancien ami de moi était fier d'avoir rencontré cet homme illustre autour d'un bénitier à Sainte Madeleine du Barroux. Je le connais donc en partie grâce à ce monastère, et à cet ami qui me l'avait présenté et encore davantage présenté le monastère. J'ai feuilleté des Itinéraires au monastère. Et je connais l'alliance entre le révérend père l'abbé, le prêtre et le journaliste, entre donc Dom Gérard, l'abbé Houghton, et Jean Madiran.

Comme dit, il semble en avoir besoin.

Il* demande, en ses articles, la confiscation des biens des Juifs, des « déserteurs et des fuyards », vitupère contre les « Français Libres », l’attitude d’insoumission et de rébellion du général de Gaulle, et les menées occultes de ses partisans secrets en France.


Imitation des confiscations de la révolution envers les Emigrés, donc, et prémice des confiscations des bien des Palestiniens qui quittaient le pays.

En plus, un peu davantage odieux, vue que la France était un pays auquel des Juifs ayant fui l'Algérie au decret Crémieux et la Palestine turque pendant une épuration confessio-ethnique des années 1860.

Ce n'est pas le cas pour les Palestiniens envers les Israelis, on a eu une méfiance immédiate. Chose que je ne cite pas comme justification de ces confiscations, mais elles étaient moins injustes que celles d'éventuelles autorités pétainistes qui prenaient la conseil de ce journaliste.

Rivarol cite ses mariages, dont assez probablement deux invalides :

Le 23 août** 1941, il épouse, à Talence, près de Bordeaux, une jeune femme d’origine russe, Alla Ermolenko (1915-2007), dont il divorcera en juillet 1950, ce qui surprend de la part d’un catholique traditionaliste, surtout à cette époque. Des catholiques bordelais qui divorcent en 1950, cela ne courait pas les rues ! Ce n’est pas la seule contradiction de l’homme. Il aura une seconde épouse, à partir de 1951, née Geneviève Capdevielle (1922-1979). Puis une troisième, Michèle Legendre (1940-2020), de vingt ans de moins que lui.


Je me pose la question pourquoi le dernier remarque ... divorce et remariage est une chose moche, mais je ne vois pas pourquoi l'âge plus jeune de la dernière ajouterait au mal. À la limite, si elle le rencontrait après le décès de la première femme, leur mariage était valide du début. Sinon, au minimum, il a pu se refaire une fois qu'il était veuf.

En mentionnant que Dom Gérard et l'Abbé Houghton m'ont marqué dans mes années 20, il n'est pas à oublier que les Inklings et le Chesterbelloc l'avaient fait davantage quand j'étais adolescent. J'étais hier très heureux de trouver un podcast qui était dédié à Gilbert Keith Chesterton. Un homme qui aurait surtout apprécié l'enracinement de Jean Arfel dans le Sud-Ouest.

Hans Georg Lundahl
Paris
Toussaint
1.XI.2023

* Rivarol 3586 du 2 novembre 2023. Page 10, un article par Paul Delorme. ** Dito, mais page 11.

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