Tuesday, 30 August 2022

Comme je viens de le dire en anglais : en France on adore trop l'évolutionnisme


Comme je viens de le dire en anglais : en France on adore trop l'évolutionnisme · Dans les liturgies on aime le créationnisme jeune terre

"Il y a des milliers de preuves"

Non, il y a des millier (ou millons ou millards) de pièces de conviction pour assez peu de preuves. Une preuve consiste de davantage que sa pièce de conviction. Si un meurtrier se révèle à la police une heure après le meurtre en évoquant l'identité de la victime que le policier n'avait pas évoquée et que les actu n'avaient pas révélée, la pièce de conviction est l'expression du meurtrier genre "quand a Monsieur Malacon été tué" mais la preuve en soi dépend aussi du fait que les seuls survivants à savoir cette identité étaient le meurtrier et la police.

Si le meurtrier ainsi présumé pouvait répliquer que "non, c'est la veuve qui m'a téléphoné, après de trouver son mari défunt" et s'il pouvait évoquer une bonne raison de ne pas savoir et de s'intéresser à l'heure précise (partenaire de science, voulant savoir si la victime avait eu le temps de regarder une tube à essai ou non), la pièce de conviction (il a connu l'identité de la victime) reste identique, mais la preuve ne reste pas identique.

Imaginez qu'il y a deux policiers qui à cinq minutes d'intervalles vérifient que l'homme connût l'identité de la victime, il y a alors deux pièces de conviction, mais encore elle ne forment qu'une preuve, ou plutôt partie d'une preuve. Et celle-ci serait incomplète si on n'avait pas de raisons très bonnes de croire que le présumé ne connût pas l'identité de la victime autrement que par le fait de l'avoir tué. Pour compléter, il ne faudrait pas encore une, encore deux, encore vingt ou trente confirmations que le présumé connût dans l'heure qui suivait la découverte l'identité de la victime, il faudrait par exemple exclure que les personnes ayant découvert ou manipulé le corps l'aient téléphoné, et il faudrait exclure qu'il avait une autre raison, p ex professionnelle de collègue, pour s'intéresser de l'heure exacte, que ça pouvait servir à autre chose que de choisir de quel alibi se servir.

Dans un polar, tout le monde y compris les Français, peut-être surtout les Français (plus mordus des polars, moins du heroic fantasy que moi) le comprennent.

Quand cette distinction entre pièce de conviction concerne la "science" avec grand S, on l'oubli. Oui, les Français aussi, ou peut-être surtout les Français.

Yves Coppens n'a pas trouvé une preuve que nous descendons de grands singes. Il a trouvé une pièce de conviction.

Prenons un peu le temps de décrire ce qu'il a trouvé, ce jour que son équipe écoutait "Lucy in the Sky with the Diamonds" ... il a trouvé des ossements, un peu éparses, mais, on peut quand même aujourd'hui lui faire confiance à les avoir assemblés correctement. Cet être - une femelle (probablement constaté à partir du fémur) était beaucoup plus petit que nous en moyen, je pense 1 m 20. Il y avait des trait qui rappelaient les grands singes déjà connus, et il y avait des traits qui rappelaient comparé à ça, l'homme.

La trouvaille se trouvait sous une couche de lave volcanique ayant été daté à 3,2 ou 3,18 millions d'années. Notez, cette datation, c'est une autre pièce de conviction. L'âge de AL 288-1 est une partie de la preuve et en fait, il dépend d'une autre pièce de conviction, la chimie de la lave.

Le raisonnement de ce genre de chercheurs, c'est, à peu près :

  • il y a 3,2 millions d'années, il n'y avait pas encore d'hommes, par contre déjà de grands singes, quoique pas identiques à ceux que nous connaissons ;
  • il y a 3,2 millions d'années, il y avait AL 288-1 (ou Lucy ou Dinqnesh) ;
  • et AL 288-1 a des traits qui rappellent l'homme qui n'existait pas encore et les grands singes qui existaient déjà ;
  • donc AL 288-1 était soit une descendante de grands singes en train de devenir ancêtre d'hommes, soit quelque chose assez pareille était en train de le devenir.


Laquelle de ces thèses peut immédiatement être attachée à la pièce de conviction fourni par Yves Coppens et co. ?

"AL 288-1 a des traits qui rappellent l'homme qui n'existait pas encore et les grands singes qui existaient déjà"

Tout ça ? Comme dit, la datation dépend d'autres pièces de conviction et donc aussi d'autres preuves (qui peuvent être mauvaises).

Ah, peut-être plutôt juste partie de ça, alors.

"AL 288-1 a des traits qui rappellent l'homme ... et les grands singes ..."

L'affirmation que des grands singes existaient déjà et l'homme pas encore, elle tombe dans le vide sans la datation.

Entretemps, on a étudié tellement d'Australopithèques qu'on sait qu'ils n'étaient pas d'hommes. Chez un on a trouvé un hyoïde (l'os qui est lié à la langue, mais pas à d'autres os), et c'est un hyoïde simiesque, puisqu'il a des croches faites pour porter des sacs d'air qui servent comme boîte à résonnance quand les singes crient. Chez beaucoup, on a trouvé des crânes, et un crâne à l'intérieur montre que le cerveau soit a eu, soit n'a pas eu, l'aire de Broca. Les intérieurs des crânes d'Australopithèques n'avaient pas côtoyé d'aires de Broca. Essentiellement, l'Australopithèque est un singe, et non pas un homme.

Et sans les dates, pas de preuve qu'il y ait eu une succession comme :

Grands singes Australopithèques Genus Homo
oui - -
oui oui -
oui oui oui
oui - oui


Et sans cette succession, AL 288-1 et semblables cessent de constituer le chaînon manquant entre grands singes et hommes.

La seule succession dont on peut être assez sûr, c'est :

Grands singes Australopithèques Genus Homo
oui oui oui
oui - oui


C'est à dire, les Australopithèques ont vécu, mais sont extincts.

La même chose au sein du Genus Homo. Et notez, il semble de nos jours comme quoi Homo habilis, même Homo rudolphensis (quoique c'est moins sûr) auraient été des grands singes, à peu près comme les Australopithèques. Avec certaines datations il deviendraient les dévanceurs des Homo Erectus.

Dans le suivant, je vais squisser la prétendue séquence évolutive dedans, en comptant Antecessor et Heidelbergensis comme Dénisoviens. Pourquoi ? On savait déjà que les Antecessores avaient les mêmes formes anatomiques que les Heidelbergenses - une synonymie - et Svante Pääbo vient de prouver que le génôme d'Antecessor correspond très bien au génôme des Dénisoviens.

Erectus Denisoviens Néanderthaliens Sapiens
oui - - -
oui oui - -
oui oui oui -
- oui oui -
- oui oui oui
- - - oui


Sans les dates, les seules affirmations séquencielles possibles sont :

Erectus Denisoviens Néanderthaliens Sapiens
oui! oui oui oui
- - - oui


C'est à dire, Erectus, Dénisovien, Néanderthalien, ils ont vécu et ne vivent plus.

Et cette séquence semble très évocative d'une autre chose, à moins de la déranger par des dates qui peuvent être erronées :

Grands s. Australop. Erectus Denisoviens Néanderthaliens Sapiens
oui oui oui oui oui oui
oui - - - - oui


Extinction de masse ... Déluge, par exemple.

Comme celui de Noé.

Hans Georg Lundahl
Paris
Sainte Rose
30.VIII.2022

Sanctae Rosae a sancta Maria, e tertio Ordine sancti Dominici, Virginis; cujus dies natalis nono Kalendas Septembris recensetur. (Lima, in Peruvia, natalis sanctae Rosae a sancta Maria, Virginis, e tertio Ordine sancti Dominici. Ejus vero festivitas tertio Kalendas Septembris celebratur.)

PS. Les Erectus, Dénisoviens (y compris Antecessor et Heidelbergensis) et Néanderthaliens, c'étaient des vrais hommes - mais pas de la race qui dominait sur l'Arche. Les Erectus étaient peut-être handicapés d'intellect (à taille présumée adulte un cerveau en moyenne d'un enfant de dix), mais certainement pas de forces, avec ce thorax. Ils étaient probablement davantage occupés à jouer leurs rôles d'idiots utiles pour l'élite mondiale de l'époque. Pour Dénisoviens et Heidelbergiens, il semble que des belle-filles de Noé en descendaient, au moins en partie./HGL

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