Je pourrais comprendre un governement qui dit stop à l'immigration, je ne comprends pas un gouvernement qui dit en effet humiliation inutile et illégale envers les immigrés dejà en place.
Aujourd'hui, j'ai entendu une femme qui disait que les cours de langue arabe comme langue d'origine ne sont pas là à l'école que fréquentent ses fils.
J'imagine pourtant, qu'il y a davantage que cinq élèves qui seraient intéressés.
En Suède, une matière peut être inhibé si seul quatre la choisissent, et avoir un horaire réduit si c'est sept ou moins. J'ai pris "cinq" comme exemple, par rapport à ce qui se passe en Suède.
Je peux comprendre que telle directrice ne voudrait pas avoir d'élèves qui ne maîtrisent pas le français parce que trop insérés dans un contexte arabophone.
Mais, pédagogiquement parlé, la conclusion est erronée. J'ai beaucoup à reprocher l'école suédoise, mais presque pas sur le plan de pédagogie des langues (hormis le fait de négliger certains aspects litéraires, mon "système du passé simple" est presque auto-didacte en français). Or, ils savent pertinamment que, ce qui se passe en cas pareil, ce n'est pas d'apprendre mieux la langue majoritaire car moins la langue d'origine. Au contraire, on risque d'avoir au lieu de bilinguisme fonctionnel (tvåspråkighet) une mi-incompétence dans les deux langues (halfspråkighet) si la langue d'origine, celle parlé à maison, n'est pas enseignée.
Il y a certes des situations dans lesquelles "le fait d'apprendre deux langues à la fois" porte en soi un risque de le mélanger. Or, la phrase est ambigue, et le risque existe pour une des acceptations de cette phrase, pas pour d'autres.
- En début d'apprentissage,
- si les deux langues sont semblables entre soi et non avec la langue maternelle.
En apprentissage continuée, comme c'est par définition le cas pour la langue d'origine, comme c'est par définition aussi le cas pour la langue majoritaire, sauf pour des arrivants très récents, on aura déjà répéré les fines nuances entre deux langues semblables, genre "iglesia" et "igreja" étant español et portugais, pas l'inverse, et en plus, le français et l'arabe ne sont pas, croyez-moi, tellement semblables que le risque existerait même en début d'apprentissage.
Dans ce cas, pourquoi existe-t-il un mi-apprentissage pour ceux qui grandissent entre deux langues sans instruction? Parce que, l'immersion à elle seule ne garantit pas une suffisante compétence ni dans l'une ni dans l'autre. Surtout pas à celle apprise plus tard dans la vie. On a besoin d'apprendre la langue aussi comme un système. Et pour comprendre le système d'une autre langue, on a besoin de l'apprendre dans la sienne.
Et le risque de prendre l'occasion pour indoctrination salafiste? Moins grand dans une école, et moins grand si on prend des professeurs d'Arabe des Maronites ou Melkites, qu'il y a en région d'Île de France.
Hans Georg Lundahl
Nanterre
III. Dimanche du Carême
24.III.2019
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