Friday, 8 March 2019

Pourquoi je n'ai pas pu signer


Normalement, j'aurais signé ce genre d'appel, mais à cause de certains choix de mot, je n'ai pas pu. Voici le texte que je n'ai pas pu signer, avec les mots qui me gènent en italiques:

Non à l’abrogation de la clause de conscience des médecins !

Monsieur le Président,

Vous le savez, de plus en plus de médecins refusent de pratiquer des avortements, comme le droit français le leur permet.

En janvier 2018, le service avortement du Centre hospitalier Sarthe et Loir a ainsi fermé ses portes car 3 gynécologues sur 4 ont fait valoir leur droit à l’objection de conscience.

Et en septembre 2018, le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens, Bertrand de Rochambeau, a annoncé qu’il refusait désormais de pratiquer des avortements.

« Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », a-t-il déclaré courageusement au micro d’une journaliste de TMC.

Cette évolution provoque la colère du lobby de l’avortement qui veut à tout prix forcer les médecins à tuer des bébés.

« Nous sommes très inquiets de voir de plus en plus de demandes, notamment écrites, demandant au ministère et au gouvernement de faire disparaître notre clause de conscience », a déploré le docteur de Rochambeau, président du Syndicat des gynécologues-obstétriciens à l’hebdomadaire Famille chrétienne.

Souvenez-vous, Monsieur le Président, que l’immense majorité des Français est très attachée à la liberté de conscience.

Beaucoup d’entre eux - et j’en fais partie - sont scandalisés par les menaces qui pèsent sur la clause de conscience des médecins.

« Tout État qui touche à la liberté de conscience s’appelle une dictature », a rappelé l’archevêque de Paris, Mgr Aupetit.

Si votre gouvernement venait à s’engager dans cette voie, il affronterait une colère populaire redoutable alors qu’il est déjà largement impopulaire.

Date et Signature (remplissez le formulaire ci-dessous)





N'étant pas Français, je n'ai pas pu signer. Je ne peux pas signer un document qui dit "je suis français" quand je ne le suis pas.

En plus, acceptant Pape Michel comme vrai pape et considérant que Mgr Aupetit est en communion avec un faux pape, "François", j'aurais un cas de conscience délicat à signer un document qui le qualifie de "l’archevêque de Paris".

Sur le fonds, par contre, je n'ai rien a contredire ce qui a été dit ... attendez, je vais prendre un café, relire, avant de signer cet essai là-dessus.

Alors, le café était bon, ou au moins passable. Je vais analyser le texte dans ses parties.

Monsieur le Président,


En principe, je serais favorable à une restauration monarchique. Par contre, les divers Bourbons et Bonaparte ayant leurs divers degré de légitimité en cas d'une telle ne sont pas en train de faire valoir ce genre de droits, donc, oui, je crois que pour l'instant on peut qualifier Emmanuel Macron comme président. J'aurais moi-même préféré que Marine reprenne certains côtés de la politique de Mélanchon ou de Besancenot notamment en faveur du droit de travail, et, ce faisant elle aurait pu vaincre Macron au second tour avec des votes auparavant de cette "ultra-gauche". Elle ne l'a pas fait, et Macron a été élu.

Donc, l'adresser comme Monsieur le Président n'est pas tout faux.

Vous le savez, de plus en plus de médecins refusent de pratiquer des avortements, comme le droit français le leur permet.

En janvier 2018, le service avortement du Centre hospitalier Sarthe et Loir a ainsi fermé ses portes car 3 gynécologues sur 4 ont fait valoir leur droit à l’objection de conscience.

Et en septembre 2018, le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens, Bertrand de Rochambeau, a annoncé qu’il refusait désormais de pratiquer des avortements.

« Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », a-t-il déclaré courageusement au micro d’une journaliste de TMC.

Cette évolution provoque la colère du lobby de l’avortement qui veut à tout prix forcer les médecins à tuer des bébés.

« Nous sommes très inquiets de voir de plus en plus de demandes, notamment écrites, demandant au ministère et au gouvernement de faire disparaître notre clause de conscience », a déploré le docteur de Rochambeau, président du Syndicat des gynécologues-obstétriciens à l’hebdomadaire Famille chrétienne.


Après Sarthe et Loir, je n'ai pas suivi l'affaire, mais, je fais confiance que la narratio reste correcte. Ici je vais reprendre ce que je peux et changer ce que je dois:

Souvenez-vous, Monsieur le Président - si par hasard vous lisez cet essai par moi - que l’immense majorité des Français est probablement très attachée à la liberté de conscience. Au moins j'espère que Georges Martin ne se trompe pas dessus.

Beaucoup d’entre eux - et j’en ferais volontiers partie, mais je ne suis pas Français, je suis plutôt leur allié métèque - sont scandalisés par les menaces qui pèsent sur la clause de conscience des médecins.

« Tout État qui touche à la liberté de conscience s’appelle une dictature », a rappelé Mgr Aupetit, qui serait l’archevêque de Paris, selon ceux qui admettent l'hiérarchie de Vatican II. En passant, il vient de dire par là que la Suède est une dictature : ma mère n'a pas pu être gynécologue, précisément parce que la clause de conscience n'y est pas respectée pleinement, mais elle a eu une demi-carrière comme gériatre interne en fin d'études. Elle était brillante dans son métier à l'époque.

Si votre gouvernement venait à s’engager dans cette voie, il affronterait une colère populaire redoutable - je l'espère pour les Français au moins - alors qu’il est déjà largement impopulaire. Mais, quel que serait la réaction des Français, la colère de Dieu est encore davantage redoutable. Parfois elle s'exprime par une colère populaire, parfois par un tsunami, parfois par autre chose.

Lieu : la Bibliothèque Universitaire de Nanterre-Paris X
Date : St. Jean de Dieu, le 8.III.2019
Signé : Hans Georg Mikael Elitzur Lundahl

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