Monday, 17 July 2023

Est-ce que le Créationnisme est un Gnosticisme ? Non.


Quels sont les principes du Gnosticisme ? Dr. Taylor Marshall énumère dix points du Gnosticisme :

What is Gnosticism? in 10 Easy Points
Dr Taylor Marshall, 3 July 2023
https://www.youtube.com/watch?v=zS6Rq4eSxr8


1) Dualisme : le monde spirituel est pur et bon, le monde matériel est souillé et mauvais;
2) Rejet de la corporalité du Christ : de l'Incarnation, de la Crucifixion, de la Résurrection;
3) Chaque âme étant une "étincelle du divin," une émanation, dont le but est de se refondre dans ce pur feu, d'être extrait complètement de la corporalité, on nie que Dieu a librement créé les âmes et qu'elles sont dans des corps pour une raison voulue par Dieu et qu'elle vont être réunis à leurs corps, transformés, mais identiques;
4) Salut par le savoir - pas par grâce, pas par des sacrements, pas par obéissance, pas par une église universeelle, mais simplement par le savoir, par des savoirs secrets;
5) Prétention que le "Démiurge" serait une émanation du Dieu, pas Dieu Lui-Même, et que ce serait ce Démiurge qui aurait créé le monde matériel, mais pas créé, simplement emprisonné, les âmes dedans - le Sauveur serait une autre émanation de Dieu, venu sans corps, uniquement en phantasme, dans le monde du Démiurge, uniquement pour éclairer, montrer le chemin;
6) Rejet du Dieu de l'Ancien Testament, que les Gnostiques identifiaient avec le Démiurge - les Catholiques vénéraient le Dieu de l'Ancien Testament, les Gnostiques le détestaient;
7) Les Éons seraient aussi des émanations du Dieu, et le chemin dans l'au-delà qui ménerait au Père, contrairement à la doctrine chrétienne que Jésus le Christ est le chemin unique en tant qu'à la fois vrai Dieu et vrai Homme;
8) Les Gnostiques prétendaient que les apparences humaines du Christ étaient purement symboliques, des choses à allégoriser;
9) Des Éons, certains seraient féminins (par contre pour l'humanité, il semble y avoir un mépris des femmes concrets ... un peu comme dans le Bouddhisme);
10) Le personel et l'expérience de chaque gnostique (sous un mentorat personnalisé) prime sur toute idée de dogmes communes ou de morale commune (le Décalogue étant de toute manière du Démiurge).

Conferons alors les principes du Fondamentalisme en tant qu'inerrantisme ...

Chicago Statement on Biblical Inerrancy
with Exposition [1978]
http://www.bible-researcher.com/chicago1.html


I
nous affirmons que les Saintes Écritures sont à recevoir comme la Parole autoritative de Dieu.
nous nions que les Écritures reçoivent leur autorité de l'Église, de la tradition ou de toute source humaine.
II
nous affirmons que les Écritures sont la norme écrite suprème par laquelle Dieu lie les consciences, et que l'autorité de l'Église est subordonnée à celle de l'Écriture.
nous nions que les crédos, conciles ou déclarations de l'Église soient d'une autorité supérieure ou égale à celle de l'Écriture.
III
nous affirmons que la Parole Écrite dans on intégrité est révélation donnée par Dieu.
nous nions que la Bible serait simplement un témoin à la révélation, ou ne devienne révélation que dans le rencontre, ou dépende des réponses d'hommes pour sa validité.
IV
nous affirmons que Dieu, qui créa l'homme dans son image, a utilisé la langue comme un moyen de la révélation
nous nions que la langue humaine soit tellement limité par notre finitude de créature qu'elle en devienne inepte pour la révélation divine. Nous nions en plus que la corruption de la culture ou de la langue humaines par le péché ait frustré l'œuvre de Dieu en inspirant |les hagiographes.]
V
nous affirmons que la révélation de Dieu dedans les Écritures Saintes était progressive.
nous nions que la révélation ultérieue, qui peut bien accomplir les révélations antérieures, à un quelconque instance ne corrige ou contredise celle-ci, nous nions aussi qu'une quelconque révélation normative ait été donnée depuis la complétion du Nouveau Testament.
VI
nous affirmons que la totalité et chaque partie des Écritures, jusqu'aux paroles mêmes de l'original [de chaque livre] sont donnés par inspiration divine.
nous nions que l'inspiration puisse être affirmé de la totalité mais non des parties, ou de certaines parties, mais pas d'autres.
VII
nous affirmons que l'inspiration était l'œuvre dans laquelle Dieu par Son Esprit, par des écrivains humains, nous donna Sa Parole. L'origine de l'Écriture est divine. Le mode de l'inspiration divine reste largément un mystère pour nous.
nous nions que l'inspiration puisse être réduite à compréhension humaine, ou à des états surélévés de la conscience d'un quelconque genre.
VIII
nous affirmons que Dieu dans Son œuvre d'inspiration utilisa les personnalités et styles littéraires distincts des écrivains qu'Il avait choisis et préparés.
nous nions que Dieu, en faisant écrire à ces écrivains les mots qu'Il choisit, ait outrepassé ou annulé leur personnalités.
IX
nous affirmons que l'inspiration, bien que ne conférant pas l'omniscience, guarantit une élocution véridique et fiable sur chaque matière sur laquelle les auteurs bibliques étaient mus à parler ou écrire.
nous nions que la finitude ou fait d'être dans la chute, que ce soit par nécessité ou autrement, ait introduit des distortions ou des contrevérités dans la Parole de Dieu
X
nous affirmons que l'inspiration, strictement parlé, ne s'applique qu'au texte autographique de l'Écriture, que par la providence de Dieu peut être vérifié par les manuscrits disponibles avec une grande accuratesse. Nous affirmons encore que des copies et traductions de l'Écriture sont la Parole de Dieu dans la mesure qu'elles représentent avec fidélité l'original.
nous nions qu'un quelconque élément essentiel de la Foi chrétienne soit affecté par l'absence des autographes. Nous nions en plus que cette absence rende l'assertion de l'inerrance biblique invalide ou vidé de pertinence.
XI
nous affirmons que que l'Écriture, ayant été donné par inspiration divine, est infaillible, de manière qu'elle, loin de nous égarer, est véridique et fiable en toute les matières qu'elle aborde.
nous nions que ce soit possible pour la Bible d'être en même temps infaillible et en erreur dans ses assertions. L'infaillibilité et l'inerrance peuvent être distingués, mais pas séparés.
XII
nous affirmons que l'Écriture dans son intégrité est inerrante, étant libre de toute contrevérité, fraude ou déception.
nous nions que l'infaillibilité et l'inerrance bibliques soient limitées à des thèmes spirituels, religieux ou pertinents pour la rédemption, en excluant les assertions dans les champs de l'histoire et de la science. Nous nions en plus que des hypothèses scientifiques sur l'histoire de la terre puissent correctement être utilisées pour renverses les doctrines de l'Écriture sur la création ou le déluge.
XIII
nous affirmons la correctitude d'utiliser l'inerrance comme un terme théologique en référence à la véracité complète de l'Écriture.
nous nions que ce soit correct d'évaluer l'Écriture selon des étalons de vérité et erreur qui sont étrangers à son usage ou but. Nous nions encore que l'inerrance soit niée par les phénomènes bibliques comme un manque de précision technique moderne, irrégularité de grammaire ou d'orthographe, descriptions de la nature slon l'observé, [le fait de raconter qu'on se soit trompé ou menti], l'usage d'hyperbole ou de chiffres rondes, l'arrangement de la matière selon les sujets abordés [plutôt qu'en ordre chronologique stricte], des sélections variantes de la matière dans les narrations parallèles, ou l'usage de la citation libre.
XIV
nous affirmons l'unité et la consistence interne de l'Écriture.
nous nions que des erreurs ou contradictions alléguées et pas encore résolues puissent vitier le titre de vérité aux énoncés de l'Écriture.
XV
nous affirmons que la doctrine de l'inerrance est enraciné dans la doctrine de la Bible sur l'inspiration.
nous nions que les énoncés de Jésus sur l'Écriture puissent être outrepassés comme adaptation [à Son temps] ou comme [résultat de] la limitation naturelle de Son Humanité.
XVI
nous affirmons que la docrine de l'inerrance ait été intégrale à la fois de l'Église par toute son histoire.
nous nions que l'inerrance est une doctrine inventé par la Scholastique du Protestantisme ou en réaction envers l'exégèse historico-critique.*
XVII
nous affirmons que le Saint-Esprit rend témoignage aux Écritures, en assurant les fidèles de la véracité de la Parole écrite de Dieu.
nous nions que le témoignage opère en isolation des Écritures ou encore en les contredisant.
XVIII
nous affirmons que le texte de l'Écriture doit être interprété par l'exégèse grammatico-historique, en prenant en compte ses formes et astuces littéraires et que l'Écriture doit interpréter l'Écriture.
nous nions la légitilité d'un quelconque traitement du texte ou d'une quelleconque quête pour ses sources externes à lui-même qui mène à le rélativiser, déhistoriciser, refuser de tenir compte de ses doctrines ou rejeter la paternité qu'il reclame.
XIX
nous affirmons qu'une confession de la plénière autorité, infaillibilité et inerrance de l'Écriture est vitale pour une bonne compréhension de la Foi chrétienne dans son intégrité. Nous affirmons en plus que telle confession devrait conduire à une conformité accrue à l'image du Christ.
nous nions que telle confession soit nécessaire pour le salut. Pourant, nous nions encore que l'inerrance puisse être rejetée sans des graves conséquences, à la fois à l'individu et à l'Église.


En tant que Catholique, je me sens étranger total à ce que Taylor Marshall dit être le Gnosticisme. Par contre, ce que les pasteurs à Chicago, en 1978, ont défini de l'inerrance biblique, je vois des lacunes, aussi des mots choisis de manière tendancieuse qui pourraient mener à contredire la Foi catholique, mais à la base, c'est comme ça que Saints Thomas d'Aquin et Augustine de Hippone voyaient les Saintes Écritures. OU Session IV du Concile de Trente.

Prenons un example où je suis insatisfait avec cette déclaration.

nous nions que les Écritures reçoivent leur autorité de l'Église, de la tradition ou de toute source humaine.


Tout d'abord, c'est vrai que l'Église et la tradition ne confèrent pas l'autorité à des Écrits, mais elles la reconnaissent.

Ensuite, l'Église et la tradition universelle de celle-ci ne sont point une source purement humaine, car les pasteurs légitimes de l'Église ont des garanties d'infaillibilité, comme l'a la Bible. Et dans les deux cas, d'une même nature :

VIII
nous affirmons que Dieu dans Son œuvre d'inspiration utilisa les personnalités et styles littéraires distincts des écrivains qu'Il avait choisis et préparés.
nous nions que Dieu, en faisant écrire à ces écrivains les mots qu'Il choisit, ait outrepassé ou annulé leur personnalités.


Un Catholique dirait la même chose du Concile de Nicée faisant ses canons doctrinaux, ou de Pape Pie IX en définissant la Conception Immaculée. Avec la différence que des erreurs légères de faits matériels sont acceptables pour les dires d'ecclésiastiques en dehors des hagiographes (en tant que tels). Si l'abbé Colson avait raison, est-ce grave si tel ecclésiastique parle de l'auteur du Quatrième Évangile comme du fils de Zébédée ? Non, dans les deux cas, il s'agit d'un disciple, d'un disciple que Jésus aimait, d'un disciple qui prit la Sainte Vierge chez lui après la Crucifixion, donc de quelqu'un qui sait parfaitement de quoi il parle. Le charisme de l'infaillibilité est inférieur à celle de l'inerrance, mais pas de beaucoup. En plus, des textes autoritatives, comme Trente ou la Commission biblique, ont parlé du "dernier Apôtre" sans préciser "dernier des douze" et de "l'Apotre Saint Jean" sans préciser "fils de Zébédée."

Mais de ma vouloir lier à des Gnostiques à cause de mes connivances pour le Fondamentalisme, c'est de la malhonnêteté ou de l'incompétence.

Ceci dit, j'ai en apparence des détracteurs qui, au lieu de me lire dans le texte, me signaler quelle chose leur paraît gnostique ou autrement en erreur, référence à l'appui, se contentent d'une vision floue et impressionniste de ce que j'ai écrit et qui par là se permettent de juger, et qui par la manière discrète de le faire se dispensent d'une quelleconque confrontation. Qui peuvent donc continuer et continuer à me malboucher, car ils refusent de prendre responsabilité pour quand ils me visent. En apparence, car, sinon, pourquoi n'ai-je pas encore trouvé quelqu'un prêt à me faire une édition en papier, de ce que j'ai écrit sur internet ?

Hans Georg Lundahl
Paris
Sainte Marine
17.VII.2023

Venetiis Translatio sanctae Marinae Virginis.

PS, le dernier point, le déni que ce soit nécessaire pour le salut vaut "de necessitate medii" - par contre, depuis au moins le Concile de Trente, il y a aussi une nécessité de précepte./HGL

* Pour préciser laquelle :

C'est initialement une branche de l'exégèse biblique apparue au milieu du xixe siècle, notamment en Allemagne, même si elle eut des précurseurs à partir du xviie siècle. Elle est au xxie siècle la méthode la plus employée par les biblistes. Parfois nommée « critique haute », elle est qualifiée de « critique radicale » ou d’« historico-criticisme » par ses détracteurs.

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