Saturday 20 April 2024

Bac + 5 ? Oui et non


Bac + 5 ? Oui et non · Avec bonne volonté, mon projet n'est pas irréalisable

Je n'ai pas bac + 5 dans une filière. Bac + 5 médecine ? Non. Bac + 5 juridique ? Non. Bac + 5 théologie ? Non. Bac + 5 gestion ? Non. Bac + 5 administration ? Non. Bac + 5 sci-po ? Non. Mais ...

Après le bac, avant et après le service militaire, et encore une fois en 2003, j'ai ramassé des examens (mais pas de diplomes finals) pour un total de cinq ans ...

2  latin (dont une partie en latin médiéval)
1 1/4 grec ancien (aucune partie en grec byzantin, par contre)
 1/2 allemand, langue et lettres
 1/2 lithuanien, langue (débutants)
 1/4 polonais, langue (débutants) + une semaine
 1/4 histoire culturelle de la Lithuanie
 1/4 histoire culturelle des trois Pays Baltes (surtout les deux autres)
__________________________________________
3 + 2 = 5 (et comme dit, encore une semaine)


On pourrait parler de bac + 5 dans les humanités. Par contre, pas dans un sujet précis des humanités. Ça veut dire quoi, ça donne quoi ? Polyhistor. Si la wikipédie défine avec une mise sur la qualité, « très savant », le mot grec composé veut dire « sachant beaucoup » ou « ayant recherché beaucoup » — ce n'est pas un métier, mais c'est une qualification. Pour lesquels ?

Conférencier, on oublie. Je suis physiquement dégradé, notamment les dents et donc le sourire. Enseignant ? Encore pire, à part le fait que ça fait beaucoup pour ce métir d'être bon conférencier, je suis nul pour faire la classe. Oui, j'ai essayé.

Conférencier = enseignant moins le devoir de faire la classe. Quoi alors pour « conférencier moins le devoir de se présenter au physique » ? Écrivain.

Peut-ce fonctionner en fonction de mes propres seuls efforts ? Je peux au moins faire le boulot, c'est un peu moins facile d'être payé pour. Donc, ça peut fonctionner en fonction de bonne volonté de la part d'autres. Sans cette bonne volonté, ferais-je mieux de prendre un petit boulot non qualifié ? Non, car :

  • le même manque de bonne volonté qui m'empêcherait de faire remunérer mes écrits se sentirait aussi vis-à-vis d'autres expressions de mes convictions ;
  • et, avec les dettes d'études que j'ai (CSN vient de me contacter pour 8277 + 6531 couronnes suédoises, je dois aller au bureau fiscal bientôt, 14 808 couronnes sont 1272,03 €, mais en théorie ça ne va pas être chargé si je n'ai pas de revenu imposable), j'aurais besoin de travailler très longtemps sur un très petit train de vie, peut-être inférieur à ce que je fais maintenant (ce qui n'est pas un grand confort tous les jours), je délaisserais soit ma vie sociale (ou celle que je pourrais avoir avec un boulot, pas mal me boudent comme c'est), soit mes écrits.


Et si la bonne volonté qui pourrait faire démarrer un revenu pour mes écrits manque pour l'instant, je ne voudrais pas qu'elle manquerait d'objet dans le futur, quand elle-même ne manquerait pas.

Certains de la Suède ont exprimé une préférence que je "finisse mes études" ... ma mère avait plus qu'une fois demandé comment elle pourrait m'aider, j'ai plus qu'une fois dit qu'elle pouvait financier une édition, et plus qu'une fois elle a été empêché de le faire par son tuteur financier, elle est revenue avec ce propos. Mais "finir ses études" est un concept qui a davantage de sens dans les filières énumérés en haut que dans les humanités. Si je vais faire médecin, c'est nul si je n'ai pas appris les éléments même de l'orthopédie, ou de l'endocrinologie. Si je vais faire professeur de collège ou lycée, c'est nul si la pédagogie me manque, pas juste pour la didactique, mais pour l'art de faire la classe (avec moi, ça casse). Si je vais faire gestionnaire d'entreprise ou administrateur, il me faut un minimum de droit fiscal ou de droit administratif. Si je vais faire avocat à la barre, il me faut en plus de mes spécialités, aussi connaître la procédure d'un procès civil ou correctionnel ou les deux.

Pour l'écriture, rien de tel s'interpose entre mes connaissances (dont les langues pour débutants sont trop rouillées depuis 2004 pour me permettre une conversation, mais je sais les reconnaître en écrit, je peux me débrouiller un peu si je les vois dans une Bible ou pour utiliser un traducteur en ligne avec un modicum de vérification de la correction. Je sais qu'en Lithuanie, un Radzevičius épouse en Radzevičienė. Je pensais que leur fille soit une **Radzevičiaitė, mais en réalité, c'est une Radzevičiūtė. Pour cette phrase :

Šios pavardės moteriškosios giminės formos yra: Radzevičienė (ištekėjusi moteris) ir Radzevičiūtė (mergautinė pavardė).


je traduis :

De ce nom de famille, les formes du genre féminin sont : Radzevičienė (... femme) et Radzevičiūtė (nom de jeune fille).


Šios m'est revenu, ištekėjusi me manque, mais je pense que ça veut dire "la mariée" ... oui :

Sviatoslava, kuri buvo ištekėjusi keturis kartus: = Sviatoslava qui fut mariée quatre fois.*

Je vérifie sur google traduction :

Sviatoslava, kuri buvo ištekėjusi keturis kartus: už Bresto pakamario Vaclovo Leščinskio, po to už Smolensko vaivados Adomo Motiejaus Sakavičiaus, vėliau už Podolės generolo Mikalojaus Potockio ir gale, už Karūnos dvaro vėliavininko Vaitiekaus Pražmouskio;* Sviatoslava, qui s'est mariée quatre fois : avec le chambellan de Brest Vaclav Leščinskis, puis avec le voïvode de Smolensk Adam Motiejs Sakavičius, puis avec le général de Podole Mikalajus Potocki et enfin avec Vaitiekus Pražmouskis, enseigne du manoir de la Couronne ;


Donc, je retraduis :

De ce nom de famille, les formes du genre féminin sont : Radzevičienė (femme mariée) et Radzevičiūtė (nom de jeune fille).


Mon habilité avec le grec, et encore davantage le latin est bien entendu supérieur à ceci. Ça me permet entre autres de vérifier en faisant une recherche combien de femmes dans la Bible sont dites "benedicta" (quatre dans l'Ancien Testament, chacune ayant un rapport avec la Sainte Vierge) ou de savoir que ce verset (Matthieu 6:7) ne contient aucun mot désignant la répétition d'une prière, par contre un mot qui se traduit par "parler comme bégayant" dans son acceptation la plus immédiate :

Προσευχόμενοι δὲ μὴ βατταλογήσητε ὥσπερ οἱ ἐθνικοί, δοκοῦσιν γὰρ ὅτι ἐν τῇ πολυλογίᾳ αὐτῶν εἰσακουσθήσονται.

Mais en priant, ne parlez pas comme en bégayant, comme [le font] les gentils, car ils pensent qu'ils seront exaucés dans leur multitude de paroles.


Les deux, ça m'est assez utile dans l'apologétique contre objections protestantes, pour la Mariologie, et pour la forme du Rosaire. M'est également très utile de savoir que les Romains ne priaient pas des mantras, mais plutôt comme ceci :

131. – Finissons ce livre par un voeu.** Jupiter Capitolin et toi, fondateur et soutien de la gloire de Rome, Mars Gradivus, et toi aussi, Vesta, gardienne du feu éternel, et vous toutes, divinités qui avez fait de l'empire romain un immense édifice qui domine le monde entier, au nom de l'Etat, je vous implore et je vous supplie. Gardez, conservez, protégez cet Etat, cette paix, ce prince. Qu'après un long séjour parmi les mortels, il reçoive de vous le plus tard possible, des successeurs dont les épaules soient assez fortes pour soutenir le fardeau de l'empire du monde avec la vaillance que nous voyons en César. Quant aux projets de tous les citoyens, que ceux qui sont pieux ....


Voeu ici = prière. Prière de souhait, certes, différente d'une prière de sacrifice en occasion, mais pas tellement dans la forme. C'est clair, ce que Jésus fustige n'est pas la répétition d'une formule, mais la variation qui essaie d'expliquer davantage et davantage aux "dieux" ce qu'on souhaite et de ne pas louper un dieux qui pourrait être de la cause de peur d'avoir loupé le bon. Comme dit, dans mes études, je n'ai pas juste fait la langue latine, mais aussi les lettres.

Je tiens pour très possible que certains qui voudraient que je fasse un sémestre supplémentaire, en plus de me repatrier en Suède (à moins de me permettre de le faire à Nanterre U), voudraient que des théologiens protestants puissent se prononcer sur mon apologétique, en classe, en guise de correction magistrale. Mais ce n'est pas l'étude du Nouveau Testament qui permet de savoir que les prières des païens romains étaient de ce style, et ce n'est pas une question d'études sur l'Ancien Testament, mais une question de typologie, donc de méthode théologique, différente entre Catholiques et Protestants, qui est en cause pour mes mises en parallèle de la Sainte Vierge avec Jahel, Judith, Abigaïl et Ruth.

Hans Georg Lundahl
Paris
Sts Sulpice et Sévérien
20.IV.2024

Romae sanctorum Martyrum Sulpicii et Serviliani, qui, praedicatione et miraculis beatae Domitillae Virginis ad Christi fidem conversi, ambo, cum nollent idolis immolare, in persecutione Trajani, a Praefecto Urbis Aniano sunt capite caesi.

* https://lt.wikipedia.org/wiki/Gedeonas_Rajeckis (Гедэон Раецкі en bélorusse)
** https://droitromain.univ-grenoble-alpes.fr/Francogallica/VelleiusPaterculus2_fran.htm#121-131

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