Monday, 10 April 2017

Les Australopithèques, On Sait Bien Qu'Ils Étaient Humains? Non, Pas Trop!


En train de vérifier des sites pour l'article avant, je trouve ceci:

Hominidés : Homo erectus
http://www.hominides.com/html/ancetres/ancetres-homo-erectus.php


Et en bas ceci:

  • Lucy, Abel...

    • Ardipithecus kadabba
    • Ardipithecus ramidus
    • Australopithecus anamensis
    • Australopithecus afarensis (Lucy)
    • Australopithecus bahrelghazali (Abel)
    • Australopithecus garhi
    • Australopithecus sediba
    • Kenyanthropus platyops
    • Australopithecus africanus
    • Australopithecus prometheus


  • Les paranthropus

    • Paranthropus aethiopicus
    • Paranthropus robustus
    • Paranthropus boisei


Tous ceux-ci sont censé être des ancêtres humains ou proches avant les Homo erectus. Regardons un peu. Mes commentaires en italiques.

Ardipithecus kadabba
et Ardipithecus ramidus
pour le second, probablement valable pour le premier aussi
Il pouvait peut-être marcher debout comme les hommes modernes ; sa bipédie ancienne en ferait une étape paléontologique majeure.

En d'autres mots, on n'a pas trouvé des pieds dessus.

Australopithecus anamensis
Les fossiles (vingt et un au total) comprennent des mâchoires supérieures et inférieures, des fragments de crânes et les parties supérieure et inférieure d'un tibia. En outre, un fragment d'humérus qui avait été trouvé trente ans plus tôt sur le même site, à Kanapoi, a maintenant été attribué à cette espèce.

En d'autres mots, on n'a pas trouvé des pieds dessus.

Australopithecus afarensis (Lucy)
Lucy :
pas de pieds.

Selam :
Selam (qui signifie « paix » en amharique) est une petite fille décédée à un âge estimé à 3 ans. L'une des particularités de Selam est l'état et le nombre des fragments trouvés : le crâne est quasiment complet ainsi que le torse et les scapulas et d'importantes parties des jambes ont également été mises au jour. (Pas de pieds, donc).

Kadanuumuu
Une analyse du squelette du fossile permet de considérer de manière concluante que l’espèce était entièrement bipède.

En d'autres mots, on n'a pas trouvé les pieds de Kadanuumuu non plus.

Australopithecus bahrelghazali (Abel)
Deux fossiles ont été décrits : - un fragment de mandibule découvert au Tchad à l'est du Bahr el Ghazal (« rivière des gazelles ») à environ quarante-cinq kilomètres du fort de Koro Toro, par l'équipe franco-tchadienne de Michel Brunet le 23 janvier 1995 sur le site appelé KT12. Cet holotype est catalogué KT12/H1. - une prémolaire supérieure d'un autre individu. Ce paratype est catalogué KT12/H21,2,3.

L'holotype a été surnommé « Abel » en hommage au géologue Abel Brillanceau, un collègue de Michel Brunet mort en 1989 au Cameroun4.

Un troisième fossile, un fragment de maxillaire gauche, a été collecté le 16 janvier 1996 sur le site de KT13, voisin proche de KT12. Catalogué KT13-96-H1, il apparaît dans un article scientifique de 1997 comme Australopithecus sp. Indet. pour être nommé Australopithecus bahrelghazali en 20125,6,7.

Enfin, un quatrième fossile, une symphyse mandibulaire avec deux dents, a été mis au jour le 18 juillet 2000 à quelques kilomètres au sud de KT13 sur le nouveau site de KT40. Les trois sites à hominidés de KT12, KT13 et KT40 sont situés au pied d'un même cordon sableux, le Goz Kerki, témoignage d'un ancien rivage du MégaTchad. Le potentiel fossilifère de ce secteur demeure donc important8.

Quatre individus, mais aucun pied.

Australopithecus garhi
BOU-VP-12/130
est un ensemble très fragmentaire d’os crânien incluant l’os frontal, les os pariétaux ainsi que le maxillaire et sa denture (image [archive]). A. garhi présente des traits distincts aussi bien de ceux des autres australopithèques graciles tels que Australopithecus afarensis et Australopithecus africanus que des australopithèques robustes, notamment au niveau du maxillaire. L’étude des prémolaires et des molaires montre qu’elles sont plus grandes que celles des autres formes graciles, mais moins robustes que chez les Paranthropes.

La capacité crânienne de A. garhi, évaluée à 450 cm3, est proche de celles des autres australopithèques.

D’autres fossiles
ont été découverts à proximité des fragments de crâne de BOU-VP-12/130, dont des restes post-crâniens, un fragment appartenant à un second crâne et deux mandibules dont une relativement complète. Les inventeurs considèrent que la morphologie de la mandibule est compatible avec la nouvelle espèce mais il n’est pas exclu que certains restes appartiennent à une autre espèce.

Post-crâniens, pas précisé qu'il y a des pieds dedans.

Australopithecus sediba


Malapa Hominin 1 (MH1) left, Lucy (AL 288-1 (Centre), and Malapa Hominin 2 (MH2) right. Image compiled by Peter Schmid courtesy of Lee R. Berger, University of the Witwatersrand.
Profberger — Travail personnel
CC BY-SA 3.0
File:Australopithecus sediba and Lucy.jpg
Création : 8 septembre 2011

Plus complexe. Celui à droite semble avoir un tarse - mais pas en connection directe avec les autres os. Le tarse pourrait être humain et le reste non. D'ailleurs, je pourrais me tromper de terminologie, talus ou tarse?

Kenyanthropus platyops
Le spécimen princeps (KNM-WT 400001) possède une face large et plate. Il était associé à un os d'orteil qui laisse à penser qu'il marchait probablement en position redressée. Les dents sont intermédiaires par leur forme entre celles des grands singes et celles des hommes.

En d'autres mot, l'os d'orteil pourrait être humain, la face large et plate non-humaine.

Australopithecus africanus
Sts 60 et Tm 1511
En 1938, Robert Broom attribua un moulage endocrânien (en) d’une capacité de 485 cm3, découvert à Sterkfontein par G. W. Barlow, à un nouveau taxon : Plesianthropus transvaalensis2. La pièce se décompose en un moulage endocrânien (Sts 60) indépendant de sa gangue qui contient le maxillaire gauche et une partie du crâne (Tm 1511). Ce fossile a été réattribué depuis à A. africanus.

En d'autres mots, pas de pieds.

Mrs. Ples
Mrs. Ples (« Mme Ples » en anglais) est le nom couramment donné au crâne le plus complet d'Australopithecus africanus jamais découvert en Afrique du Sud, catalogué sous la cote STS-5. Il est âgé d'environ 2,05 millions d'années selon les techniques de datation par paléomagnétisme et par uranium-plomb et présente une capacité d'environ 485 centimètres cubes1. - Certains spécialistes estiment que le squelette partiel STS 14 (en), découvert sur le même site la même année et à proximité de Mrs. Ples, pourrait appartenir au même individu. Si cela se confirme, Mrs. Ples deviendrait un équivalent sud-africain de Lucy. - STS 14 : The specimen consists of a pelvis, vertebral column and fragmentary rib and femur. Notable characteristics include the distinctly human-like shape of its pelvic blades, indicating a type of bipedalism.[3] This find was the first to demonstrate, without a doubt, pre-Homo bipedality. Curiously, the specimen has six lumbar vertebrae, more than either most humans, who have five, or modern apes, which may have five or fewer.[2]

En d'autres mots, STS 14 pourrait être humain et Madame Ples pas une vraie dame.

Enfant de Taung
Le fossile désigné sous le nom d'"enfant de Taung" est le crâne d'un individu juvénile de l'espèce Australopithecus africanus. Il a été découvert en 1924, par des carriers de la Northern Lime Company à Taung, près de Kimberley, en Afrique du Sud. À partir de ce crâne, Raymond Dart a défini, en 1925 dans le journal Nature, un nouveau genre d'hominidé, les australopithèques, et une nouvelle espèce.

Le crâne de Taung est en dépôt à l'Université du Witwatersrand1. Dean Falk, un spécialiste de l'évolution du cerveau a qualifié ce crâne de "the most important anthropological fossil of the twentieth century."2

Crâne n'est pas l'endroit sur lequel on trouve des pieds.

Australopithecus prometheus
Le fossile très complet de Little Foot découvert à Sterkfontein pourrait être rattaché à cette espèce et pourrait conduire à mieux la caractériser. Une révision de l'histoire géologique du site menée depuis 2007 indique que Little Foot aurait au moins 3 millions d'années2,3.

Regardons Little Foot.
Les premiers éléments squelettiques appartenant au fossile de « Little Foot » (« petit pied » en français) ont été identifiés par le paléoanthropologue Ronald J. Clarke en 1994, alors qu'il classait des fossiles attribués à des bovidés découverts précédemment à Sterkfontein. Les éléments en question provenaient de la Grotte de Silberberg, une grande cavité du réseau karstique de Sterkfontein. R. J. Clarke remarque quatre ossements d'un pied gauche (un talus, un naviculaire, un cunéiforme médial et un premier métatarsien) qui appartenaient indubitablement à un hominidé et très probablement à un même individu1.

Et regardons l'image:


Tobias Fluegel — Travail personnel
CC BY-SA 3.0
File:Little Foot 01.jpg
Création : 1 juin 2009

Pas un pied humain, selon la reconstruction.

Paranthropus aethiopicus
Le premier spécimen est une mandibule édentée (holotype : Omo 18-1967-18) découverte en 1967 à Shungura, dans le sud-ouest de l'Éthiopie, à l'ouest de la rivière Omo, par une expédition française menée par Camille Arambourg et Yves Coppens. Il a été retrouvé dans des niveaux datés d'environ 2,6 millions d'années.

La découverte de cette mandibule conduisit tout de suite à la création d'une nouvelle espèce : Paraustralopitecus aethiopicus 1. En effet, la mandibule présente des dents de forte taille qui la classent parmi les formes robustes mais l'arcade dentaire est en forme de V, ce qui justifia pour les auteurs cette création.

Cette espèce est aujourd'hui nommée Paranthropus aethiopicus 2 ou considérée par certains auteurs comme appartenant au genre Australopithecus et donc nommée Australopithecus aethiopicus.

L'appellation « aethiopicus » reste peu usitée. Beaucoup de chercheurs, notamment anglo-saxons, ignoraient même l'existence et la découverte de cette nouvelle espèce jusqu'à la mise au jour, en 1985, d'un crâne très bien conservé, dans des sédiments de la formation de Nachukui, à l'ouest du lac Turkana, datés d'environ 2,5 millions d'années 3.

Le crâne en question, répertorié sous le code KNM-WT 17000, est surnommé le « Black Skull », en raison de sa coloration noire, due à la richesse en dioxyde de manganèse du sédiment duquel il est issu. Il constitue un paratype de l'espèce Paranthropus aethiopicus, à laquelle il fut très vite rattaché. C'est sur ce paratype, le plus complet de l'ensemble des restes, que furent effectuées la plupart des observations.

Omo 338y-6
calvarium d'un enfant de 10 ans, sans os frontal et sans face, qui montre des superstructures osseuses (crêtes) très développées pour son âge (daté de 2,39 millions d'années).

L55s-33
fragment antérieur de mandibule, avec la couronne d'une prémolaire présente, provenant du niveau 6 des dépôts de l'Omo.

En d'autres mots, pas de pieds.

Paranthropus robustus
Original du crâne SK-48 (Swartkrans, Afrique du sud)

Crâne, pas pieds.

The fossils included parts of a skull and teeth; all dated to 2 million years old. Sites with fossils of Paranthropus robustus are found only in South Africa, and include the sites of Kromdraai, Swartkrans, Drimolen, Gondolin and Coopers. In the cave at Swartkrans, the remains of 130 individuals were discovered. The study made on the dentition of the hominins revealed that the average P. robustus rarely lived past 17 years of age.

Paranthropus robustus was the first discovery of a "robust" species of hominin; it was found well before P. boisei and P. aethiopicus. These three species have alternately been in their own (Paranthropus) or placed within the genus Australopithecus. This is partly because in many small details, the species robustus resembles A. africanus more than it does either of the other "robust" species, aethiopicus or boisei. Broom's discovery was the second australopithecine after Australopithecus africanus.

Pas de pieds mentionnés, malgré 130 individus.

Paranthropus boisei

OH 5
Découvert par l'anthropologue Mary Leakey en juillet 1959 dans les Gorges d'Olduvai (Tanzanie), le crâne OH 5, surnommé « casse-noisette » (Nutcracker Man) est bien conservé et date de 1,75 million d'années ; il présente des traits différents de ceux des Australopithèques graciles. Mary et son époux Louis Leakey ont appelé le spécimen Zinjanthropus boisei ; boisei en hommage à Charles Boise, le mécène de cette équipe d'anthropologues ; zinj est un mot ancien pour désigner l'Afrique orientale et anthropos signifie homme en grec1,2. Paranthropus boisei a acquis une grande importance quand Richard Leakey, le fils des deux anthropologues, a estimé que c’était la première espèce d’hominidés à avoir employé des outils en pierre.

KNM-ER 406
Un autre crâne, inventorié sous le numéro KNM-ER 406, a été mis au jour en 1969 par Richard Leakey et Mwongela Mutua à Koobi Fora, près du lac Turkana au Kenya. Ce crâne, attribué à un individu adulte, a une capacité endocranienne de 510 cm3 environ. Il est daté de 1,7 à 1,85 million d'années3,4

Autres:
En 1993, A. Amzaye a trouvé des fossiles de Paranthropus boisei à Konso (Éthiopie). Le morceau de crâne s’appelle KGA10-525 et son âge est estimé à 1,4 million d'années. C'est le plus grand spécimen de crâne de Paranthropus boisei jamais découvert. C’est le seul reste de l'espèce trouvé en Éthiopie; tous les autres l’ont été dans d'autres parties de l'Afrique orientale. Le spécimen le plus vieux de Paranthropus boisei (L. 74a-21) a été trouvé à Omo (Éthiopie) et il date de 2,3 millions d'années tandis que les spécimens les plus récents de la gorge d'Olduvai ont 1,2 million d'années.

Très cranien, très peu pédal, pour ainsi dire ...


Et, pour sortir des détails et prendre une généralité : les dates sont souvent par potassium - argone ou au moins une fois par uranium plomb. Il s'agit des méthodes calibrés tels que c'est impossible de les utiliser très utilement pour dater des squelettes ou artéfacts connus comme historique et dont la date historique pourrait confirmer la méthode.

Je viens d'écrire ce qu'il fallait sur ces méthodes dans le 10-ème volet de ma série sur carbone 14, en 2015, et sur d'autres spécifications, là, je me plie devant une expertise, celle des créationnistes, qui expliquent dans le projet RATE plus en détail les modalités pourquoi ces méthodes font faillite.

New blog on the kid : Et les autres méthodes radioactives?
http://nov9blogg9.blogspot.fr/2015/11/et-les-autres-methodes-radioactives.html


Radioisotopes and the Age of the Earth (RATE)
http://www.icr.org/rate/


Et des francophones pourraient me demander pourquoi j'écris sur les australopithèques en anglais* plutôt qu'en français?

Facile : je regarde les statistiques. La France n'est pas le top des lecteurs, les blogs ou messages francophones ne sont pas le top des messages lus.

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre
Lundi de la II
Semaine de la Passion
10.IV.2017

* Je viens juste d'écrire le troisième volet en anglais l'autre jour:

I Isn't There a Geological Column in Laetoli, and Aren't the Footprints Proof of Human Ancestors? · II Human Ancestor or Human during Flood? · III These Footprints Look Human to Me?

No comments:

Post a Comment