Monday, 28 April 2025

Peut-on mettre l'enseignement public à parité avec l'enseignement privé, au moins dans le nombre d'élèves par classe ?


Les écoles privées aux États-Unis, sont-elles bcp plus petites que celles de l'enseignement public ? · Peut-on mettre l'enseignement public à parité avec l'enseignement privé, au moins dans le nombre d'élèves par classe ?

Dans la qualité des professeurs, je ne le pense pas. J'ai été dans un pensionnat, SSHL (j'apprends aujourd'hui qu'on abrège aussi une diagnose comme ça, au moins en anglais). L'école était faite en principe dans une collaboration des riches et de l'état. Une des conditions de l'état était l'introduction d'une mixteté* sociale toute symbolique. Des élèves envoyés par les services sociaux devaient être accueuillis.

Or, cette école a bien entendu des stratégies pour que la mixteté sociale reste symbolique. Des élèves un peu plus prolétaires étaient parmi les meilleurs amis, mais restaient peu de temps. Je m'adaptais à un certain style qu'on peut qualifier d'avoir de la classe. Et pour certains trucs, j'en avais. Pour d'autres, j'en avais pas. Comme beau-frère ou beau-fils d'un des fils de riches ou d'un des couples riches ... non. Et je ne m'en rendais pas compte. J'imaginais pouvoir m'adapter un peu plus et réussir. On tenait à me rendre pervers, pas de la manière aussi abjecte qu'avec Philippe d'Orléans, mais d'une manière qu'on pouvait espérer temporaire. Certains auraient préféré le mode Philippe d'Orléans, vu que j'étais Droitiste et Chrétien. Il y a pas mal de Marxistes parmi les assez riches de la Suède. Comme solution pour ma vie sociale après d'être bizuté dans l'école locale, non, c'était une catastrophe. Malmö aurait dû permettre à ma mère de me scolariser à maison en neuvième année**, aidé par les cours de correspondance donnés par l'entreprise de Hans Svensson Hermod. Et ensuite le lycée normal, ma filière (classique).***

Les salauds d'administrateurs socialistes n'ont pas voulu, j'ai eu quatre ans exécrables, dont deux ans en bizutages et deux ans en autohumiliation, conseillée par Madame "le Père de Maison" de ma seconde maison. Mais. J'ai eu des excellents professeurs. Et vue la misère partout sauf dans l'école elle-même, j'ai été un excellent élève. Or, des professeurs de cette qualité là, ils s'achètent avec davantage d'argent que l'enseignement public. C'est comme ça.

Non, je parle d'une autre parité entre public et privée, en prenant les États-Unis comme cas modèle.

Les socialistes préféreraient sans doute d'abolir l'école privée tout court, pour que l'école publique ait les ressources publiques alloquées et les professeurs et les bâtiments. Avec, bien entendu, les élèves.

Ça donnerait quoi en chiffres ?

Les élèves du public monteraient de 9 à 10. Les professeurs de 87 à 100.

Prenons le cas de classes de 30 élèves, ce qui est trop pour une atmosphère académique apaisée. Dans l'école privée, ce serait 22 ou 23, gérable (quoique pas pour moi). 87 professeurs à 30 élèves donnent 2610. Pour monter aux 100 professeurs, on admets encore une neuvième de 2610, c'est à dire, le nombre d'élèves monte à 2900 élèves. 29 élèves par classe n'est pas beaucoup mieux que 30. On aurait donc aboli la paix scolaire des élèves du privé à classes de 22 ou 23, on n'aurait pas rendu la vie meilleure pour les élèves du public. Généraliser la misère est une forme d'égalitarisme on ne peut plus abjecte.

Ou, autre position. Les élèves et professeurs du privé restent au même nombre. Les élèves du public auront davantage de professeurs. C'est une vision assez idéale. Les "partis des riches" ne le veulent pas, parce que ça donne davantage de dépense d'impôts et donc davantage d'impôts. Les "partis des pauvres" ne le veulent pas, parce qu'ils se sentent idéologiquement obligés de désavantager l'école privée. Un parti fasciste ou tierce voie le pourrait, mais n'existe quasi pas aux États-Unis.

Ou, les élèves et professeurs du privé restent à leur niveau, les professeurs du public aussi, les élèves du public amoindrissent. Arrêt de scolarité devient plus commun. Je ne suis pas contre. Une femme, je pense Candace Owens, vient de dire qu'en 1970, toutes les lycéennes faisant leur bac restaient vierges. Oui. Ce qu'elle oublie est que les filles qui ne restaient pas vierges ne faisaient normalement pas leur bac. Le taux de bac en 1970 était vers les 70 ou 75 %. Des gars partaient pour faire un travail manuel quand ça les intéressait davantage d'avoir d'argent que d'avoir le bac. Des filles partaient, et pas pour trafic humain, mais normalement pour le mariage.

Et en Suède, les années 70', après notre neuvième classe, pas mal faisaient une année sabbatique par rapport aux études, et revenaient une année plus tard. Le plus souvent pour voyage ou travail, ou les deux en combinaison. Et pas mal qui ne faisaient pas le lycée rattrapaient comme adultes, et le font toujours. Revenir un an plus tard n'allège pas le nombre en deuxième, premiaire, terminale. Revenir comme adulte, par contre oui.

En France, le privé est plus grand qu'aux États-Unis, réunissant, non 10, mais 17 % des élèves. Je pense que ce que j'ai dit sur les "gains" en abolissant le privé (en prenant les États-Unis comme exemple) valent encore pour la France.

Hans Georg Lundahl
Paris
St. Louis-Marie Grignon de Montfort
28.IV.2025

In pago sancti Laurentii ad Separim°, dioecesis Lucionensis, sancti Ludovici Mariae Grignion a Montfort, Confessoris, Fundatoris Missionariorum Societatis Mariae et Filiarum a Sapientia, apostolicae vitae forma, praedicatione et devotione mariali insignis, quem Pius Papa Duodecimus Sanctorum catalogo adscripsit.

* Certains disent "mixité" mais Présent ou Rivarol les appelle des cuistres ... "mixte" donne "mixteté" comme "sociable" donne "sociabilité" ...

** Sixième chez nous et sixième en France se correspondent en années scolaire, mais pas en âge. On commence l'école l'automne de l'année de ses sept ans chez nous. Cinquième, Quatrième, Troisième = notre Neuvième année, mais on était plus âgés.

*** Chez nous le lycée proprement dit, avec diversité de filières, n'est que pour les Deuxième, Première, Terminale. Chez nous I, II, IIIe "cercle" ... certaines filières n'ayant que deux "cercles" et une en ayant quatre (filière technologique). Au moins à cette époque.

° Saint-Laurent-sur-Sèvre

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