Monday, 28 April 2025

Ce qu'un Catholique peut et ne peut pas accorder (jugé à partir de Trente session V)


Ce qu'un Catholique peut et ne peut pas accorder (jugé à partir de Trente session V) · Ma vue sur Trente, n'est-elle pas en conflit avec d'autres décisions du magistère ? · D'autres dogmes excluant le vieilleterrisme · Bonté de Dieu et Jeune Terre

Je ne trouve pas le texte intégral du concile de Trente en français, mais voici un résumé du décret sur le péché originel :



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Après Adam : lire la Genèse à l’ère de la science de l’évolution
Posté par Daniel Harlow | 27 Fév 2022
https://scienceetfoi.com/apres-adam-lire-genese-ere-de-la-science-evolution/


Dans la pensée chrétienne actuelle sur Adam et Eve, cinq scénarios de base sont proposés. [9]

  1. Le point de vue traditionnel, toujours soutenu aujourd’hui par les créationnistes de la jeune terre, est qu’Adam et Ève sont des ancêtres récents de la race humaine – des personnes réelles spécialement créées par Dieu il y a environ 10 000 ans.
  2. Une autre vue, tenue par les créationnistes de la terre ancienne, postule que Dieu a créé les humains il y a environ 150 000 ans mais a ensuite choisi une paire d’entre eux il y a environ 10 000 ans pour représenter toute l’humanité ; ceci ferait d’Adam et Eve des représentants récents.
  3. Un troisième point de vue considère Adam et Ève comme d’anciens ancêtres – un couple d’hominidés évolués que Dieu a sélectionné et miraculeusement modifié pour en faire les premiers Homo sapiens il y a environ 150 000 ans.
  4. Une variante de ce scénario envisage Adam et Eve comme d’anciens représentants : Dieu s’est révélé à un grand groupe d’humains primitifs il y a environ 150 000 ans, et les Adam et Eve bibliques sont le symbole de ce groupe.
  5. Face à ces quatre scénarios se dresse le point de vue de la majorité des biblistes contemporains, des théologiens et des chrétiens travaillant dans les sciences, un point de vue qui est largement inconnu dans les cercles évangéliques : Adam et Ève sont des figures strictement littéraires – des personnages dans une histoire divinement inspirée sur un passé imaginaire qui vise à enseigner principalement des vérités théologiques, et non historiques, sur Dieu, la création et l’humanité.


...

[9] Pour une discussion des trois premiers scénarios et des problèmes qu’ils soulèvent, voir Young, « Antiquity of the Human Race Revisited »; pour une discussion des cinq scénarios, voir Deborah B. Haarsma et Loren D. Haarsma, Origins: A Reformed Look at Creation, Design, and Evolution (Grand Rapids, MI : Faith Alive Christian Resources, 2007), 197, 215-32.





Le point de vue traditionnel, toujours soutenu aujourd’hui par les créationnistes de la jeune terre, est qu’Adam et Ève sont des ancêtres récents de la race humaine – des personnes réelles spécialement créées par Dieu il y a environ 10 000 ans.


Parfaitement accordable. Au moins si on corrige "environ 10 000 ans" en "entre environ il y a 6000 et 7500 ans" ... (chronologie Vulgate, compatible Ussher, il y a 6000 ans, chronologie LXX variante standard, compatible Georges le Syncelle, il y a 7500 ans, entre les deux, chronologie LXX modifié selon variantes textuelles, compatible St. Jérôme, Histoire scholastique, Martyrologe romain pour le 25 décembre).

Un troisième point de vue considère Adam et Ève comme d’anciens ancêtres – un couple d’hominidés évolués que Dieu a sélectionné et miraculeusement modifié pour en faire les premiers Homo sapiens il y a environ 150 000 ans.


Le problème (à part l'identification de l'humanité au sens biblique avec les seuls Homo sapiens à l'exclusion de Néanderthaliens, Dénisoviens, Erectus, Heidelbergeois ....) est que de cette manière, l'événement de Genèse 3 aurait été transmis trop longtemps, se serait probablement déformé. Mais, au moins, ce n'est pas en contradiction directe avec les canons de Trente session V. Si c'est inacceptable (ce qui est le cas) ce n'est pas par rapport au dogme de Trente Session V.

Passons aux scénarios inacceptables mesurés sur ces canons :

Une autre vue, tenue par les créationnistes de la terre ancienne, postule que Dieu a créé les humains il y a environ 150 000 ans mais a ensuite choisi une paire d’entre eux il y a environ 10 000 ans pour représenter toute l’humanité ; ceci ferait d’Adam et Eve des représentants récents.


Inacceptable, car alors l'humanité aurait au besoin de représentants (médiateurs) avant d'avoir péché. Nous avons besoin d'un médiateur devant Dieu, car nous sommes nés en péché originel, nous avons aussi péché depuis. Si les tenants de ce scénario posent que le péché originel commence avec Adam, comme ils devraient, alors ça attribue à des hommes sans péché originel et sans péché tout court le besoin d'un médiateur.

Une variante de ce scénario envisage Adam et Eve comme d’anciens représentants : Dieu s’est révélé à un grand groupe d’humains primitifs il y a environ 150 000 ans, et les Adam et Eve bibliques sont le symbole de ce groupe.


Ici, Adam et Ève ne sont pas médiateurs de ce groupe, mais représentations littéraires, symboles. C'est donc le groupe qui pèche. Inacceptable, car un groupe comme tel n'a pas de libre arbitre, ce scénario ferait de la chute, soit une chose prédéterminé par Dieu (si on garde un sens fort de la Providence), soit une chose permise, non au libre arbitre, mais à des forces sociales, dépendants en partie seulement à des divers libres arbitres, mais n'en constituant pas ... la culpabilité serait tellement mitigée que la punition serait disproportionné, juste comme elle le serait pour ce péché chez quelqu'un qui a déjà le péché originel, qui en est déjà affaibli.

Face à ces quatre scénarios se dresse le point de vue de la majorité des biblistes contemporains, des théologiens et des chrétiens travaillant dans les sciences, un point de vue qui est largement inconnu dans les cercles évangéliques : Adam et Ève sont des figures strictement littéraires – des personnages dans une histoire divinement inspirée sur un passé imaginaire qui vise à enseigner principalement des vérités théologiques, et non historiques, sur Dieu, la création et l’humanité.


Désolé, mais ce point de vue est une apostasie. Si le péché originel n'a pas d'origine, il n'existe pas. C'est la plus complète contradiction pensable de Trente Session V. La prétendu vérité théologique serait en réalité une contrevérité historique. L'athéisme lui-même est plus cohérent.

Mais comment devons-nous les prendre aujourd’hui ? Le fait même que ces chapitres traitent des temps préhistoriques convainc la plupart des interprètes qu’ils ne contiennent aucune histoire au sens moderne du terme. L’auteur est trop éloigné des événements pour que le récit soit historique ; les personnages ont des noms symboliques et agissent comme des personnages de série ; les épisodes ont l’air prototypiques ; les événements n’ont aucun rapport avec des époques précises ou des événements datables ; et de nombreux détails ne peuvent être conciliés avec les découvertes dans plusieurs branches de la science moderne. [10] Dans le domaine biblique, cependant, ce ne sont pas tant les travaux scientifiques des deux cents dernières années qui ont incité à reconnaître le caractère de récit de Genèse 1-11 que la découverte archéologique de textes littéraires du Proche-Orient ancien. [11]

...

[10] Pour être précis : astronomie, science atmosphérique et biologie évolutionniste (Genèse 1) ; génétique, paléoanthropologie et anthropologie culturelle (Genèse 2-5) ; biogéographie et géologie (Genèse 6-9) ; paléoethnographie et linguistique (Genèse 10-11).

[11] Pour un récit passionnant de l’une des principales découvertes, voir David Damrosch, The Buried Book: The Loss and Rediscovery of the Great Epic of Gilgamesh (New York : Henry Holt, 2006).


Pour être précis, en astronomie, science atmosphérique, biologie, génétique, paléoanthropologie, anthropologie culturelle, biogéographie et géologie, paléoethnographie et linguistique, il y a des réponses, et la plus vaste partie des efforts d'un créationniste jeune terre consiste à fournir ces réponses. Je fais ma contribution entre autres sur la calibration de carbone 14 et sur Babel / Göbekli Tepe.

Et, sur la cosmologie.

Et sur ce qui concerne Gilgamesh, d'autres ont déjà répondu. Les Babyloniens descendent de Noé, notamment par Asshur, mentionné en Genèse 10:11, probablement identique à celui de Genèse 10:22. Ils ont donc hérité les mêmes récits que les ancêtres des Israëliens au début, et par là, ils ont des récits avec des parallèles envers celui de la Bible. Ils sont aussi sombrés dans des erreurs en théologie, parfois en d'oublie, parfois en fan fiction, mais surtout en d'erreurs en théologie, et ont par là déformé le récit que Moïse reçoit d'une forme plus pure. D'où les divergences.

Nous avons une responsabilité de fidélité envers les prédécesseurs dans la foi. Nous n'avons pas une responsabilité de fidélité envers les consensus scientifiques modernes, et même pas de responsabilité de sensibilité envers eux, quoique ce n'est pas un interdit non plus.

Par contre, je retrouve les décrets de Session V en français :

1511 1. Si quelqu'un ne confesse pas que le premier homme, Adam, après avoir transgressé le commandement de Dieu dans le paradis, a immédiatement perdu la sainteté et la justice dans lesquelles il avait été établi et a encouru, par l'offense que constituait cette prévarication, la colère et l'indignation de Dieu et, par la suite, la mort dont il avait été auparavant menacé par Dieu, et avec la mort la captivité sous le pouvoir de celui qui ensuite "a eu l'empire de la mort, c'est-à-dire le diable" He 2,14 ; et que par l'offense que constituait cette prévarication Adam tout entier, dans son corps et dans son âme a été changé en un état pire 371 : qu'il soit anathème.

1512 2. “Si quelqu'un affirme que la prévarication d'Adam n'a nui qu'à lui seul et non à sa descendance”, et qu'il a perdu la sainteté et la justice reçues de Dieu pour lui seul et non aussi pour nous, ou que, souillé par le péché de désobéissance, “il n'a transmis que la mort” et les punitions “du corps à tout le genre humain, mais non pas le péché, qui est la mort de l'âme” : qu'il soit anathème, " puisqu'il est en contradiction avec l'Apôtre qui dit : “Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché, la mort et ainsi la mort a passé dans tous les hommes, tous ayant péché en lui” Rm 5,12 372.

1513 3. Si quelqu'un affirme que ce péché d'Adam – qui est un par son origine et. transmis par propagation héréditaire et non par imitation, est propre à chacun –, est enlevé par les forces de la nature humaine ou par un autre remède que le mérite de l'unique médiateur notre Seigneur Jésus Christ 1347 qui nous a réconciliés avec Dieu dans son sang Rm 5,9 s, “devenu pour nous justice, sanctification et Rédemption” 1Co 1,30 ou s'il nie que ce mérite de Jésus Christ soit appliqué aussi bien aux adultes qu'aux enfants par le sacrement conféré selon la forme et l'usage de l'Église : qu'il soit anathème.

Car “il n'est pas d'autre nom sous le ciel qui ait été donné aux hommes par lequel nous devons être sauvés” Ac 4,12. D'où cette parole : “Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui ôte les péchés du monde” Jn 1,19, et celle-ci “Vous tous qui avez été baptisés. vous avez revêtu le Christ” Ga 3,27.

1514 4. “Si quelqu'un nie que les tout-petits, qui viennent de naître de leur mère, doivent être baptisés”, même s'ils viennent de parents baptisés, “ou bien dit qu'ils sont certes baptisés pour la rémission des péchés, mais qu'ils ne portent rien du péché originel venant d'Adam qu'il est nécessaire d'expier par le bain de régénération” pour obtenir la vie éternelle, “d'où il suit que pour eux la forme du baptême pour la rémission des péchés n'a pas un sens vrai, mais faux” : qu'il soit anathème.

Car on ne peut pas comprendre autrement ce que dit l'Apôtre : “Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché, la mort, et ainsi la mort a passé dans tous les hommes, tous ayant péché en lui” Rm 5,12, si ce n'est comme l'a toujours compris l’Église catholique répandue en tous lieux. C'est en effet à cause de cette règle de foi venant de la tradition des apôtres “que même les tout-petits, qui n ont pas encore pu commettre aucun péché par eux-mêmes, sont pourtant vraiment baptisés pour la rémission des péchés, afin que soit purifié en eux par la régénération ce qu'il ont contracté par la génération” 223 . En effet “nul, s'il ne renaît de l'eau et de l'Esprit Saint, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu” Jn 3,5.

1515 5. Si quelqu'un nie que, par la grâce de notre Seigneur Jésus Christ conférée au baptême, la culpabilité du péché originel soit remise, ou même s'il affirme que tout ce qui a vraiment et proprement caractère de péché n'est pas totalement enlevé, mais est seulement rasé ou non imputé : qu'il soit anathème.

En effet en ceux qui sont nés de nouveau rien n'est objet de la haine de Dieu, car “il n'y a pas de condamnation” Rm 8,1 pour ceux qui sont vraiment “ensevelis dans la mort avec le Christ par le baptême” Rm 6,4, “qui ne marchent pas selon la chair” Rm 8,1, mais qui dépouillant le vieil homme et revêtant l'homme nouveau, qui a été créé selon Dieu Ep 4,22-24 ; Col 3,9 s, sont devenus innocents, sans souillure, purs, irréprochables et fils aimés de Dieu, “héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ Rm 8,17, en sorte que rien ne fasse obstacle à leur entrée au ciel.

Que la concupiscence ou le foyer du péché demeure chez les baptisés, ce saint concile le confesse et le pense ; cette concupiscence étant laissée pour être combattue, elle ne peut nuire à ceux qui n'y consentent pas et y résistent courageusement par la grâce du Christ. Bien plus, “celui qui aura lutté selon les règles sera couronné” 2Tm 2,5. Cette concupiscence, que l'Apôtre appelle parfois “péché” Rm 6,12-15 ; Rm 7,7 ; Rm 7,14-20, le saint concile déclare que l’Église catholique n'a jamais compris qu'elle fût appelée péché parce qu'elle serait vraiment et proprement péché chez ceux qui sont nés de nouveau, mais parce qu'elle vient du péché et incline au péché. Si quelqu'un pense le contraire : qu'il soit anathème.

1516 6. Cependant ce même saint concile déclare qu'il n'est pas dans son intention de comprendre dans ce décret, où il est traité du péché originel, la bienheureuse et immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, mais que l'on doit observer les constitutions du pape Sixte IV, d'heureuse mémoire, sous la menace des peines qui y sont contenues et il les renouvelle [?] s,.

Source : Nouvelle évangélisation, CONCILE DE TRENTE
http://nouvl.evangelisation.free.fr/concile_de_trente.htm


Si quelqu'un n'ait pas compris que je suis Catholique, ça ferais le temps de le découvrir ... je suis obligé au Concile de Trente, pas au genre d'érudition contestable que je viens de citer.

Hans Georg Lundahl
Paris
Premières Vêpres Saint Pierre de Vérone
28—29 avril 2025

Mediolani passio sancti Petri, ex Ordine Praedicatorum, Martyris, qui ab haereticis, ob fidem catholicam, interemptus est. lpsius tamen festivitas recolitur tertio Kalendas Maji. (Octavo Idus Aprilis. / 6 Aprilis)
Sancti Petri, ex Ordine Praedicatorum, Martyris, qui octavo Idus Aprilis pro fide catholica martyrium subiit. (Tertio Kalendas Maji / 29 Aprilis)

PS, pour être on ne peut plus clair, je ne suis pas un thésard ès théologie protestante. Que je loupe le diplome Doctorat en théologie protestante m'est égal. Que je loupe peut-être aussi celui du Doctorat en théologie catholique, obtenu parmi les infiltrés dans l'Église occupée, ce n'est pas une très grande chose. Si vous considérez que j'ai tort, vous êtes normalement libres à argumenter contre mes arguments, avec une certaine mesure même contre moi. Il me semble que certains ont totalement loupé à argumenter contre mes arguments directement envers moi, mais ont argumenté contre ma personne dans des modes très perfides, dont l'idée qu'il fallait me reduire à un thésard en théologie protestante, rappeler à droite et à gauche que je n'ai pas "encore" obtenu le doctorat (que je ne vise pas), et en conclure que ce serait "prématuré" de ma part de me tourner vers le grand public, ce qui n'est pas le cas./HGL

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