Thursday, 17 October 2019

Avant-hier


Hier et ce matin · Hier matin · Avant-hier

Je répondis à la question combien récent l'évolutionnisme est parmi des gens censés être Catholiques et en bon statut devant leurs supérieurs (réels ou reconnus comme tels).

Je me suis limité à la question de nier ou accepter que le corps d'Adam ait eu d'ancêtres non-humains biologiquement.

Et ceci était inacceptable jusque dans les années 40, et même assez tard, au moins quand à un discours ouvert (ça pouvait peut-être passer dans le contexte d'une position personnelle exprimée dans une discussion interne au clergé sur des idées "quae tute doceri non possunt").

La distance entre 1950 et même 1947 / 1948 et 2019 est bibliquement significative, et il ne s'agit pas du tout de quelque chose d'immémorial.

Par contre, je ne m'oppose pas juste à l'évolutionnisme stricto sensu, mais aussi à créationnisme vieille terre - celle accepté à son époque par l'abbé Fulcran Vigoroux et de nos temps par le Calviniste Hugh Ross, par les T. de J. et par certains mais pas tous les Catholiques conservateurs, genre la FSSPX.

Par la décision de 1909 dire que les jours de la création étaient plus longs, en fait de périodes, était marqué comme, alors, licite (quoique obviement pas obligatoire). Par contre, cette dérogation par rapport à la chronologie biblique ne concernait que les temps antérieurs à la création d'Adam. Il se permettait aussi une dérogation géographique, quand à la non-universalité du Déluge.

D'où est-ce qu'il avait l'idée que ceci était licite et nécessaire?

Bon, en 1905 c'est marqué très bien que Moïse n'a pas fait des "citations implicites" des sources qu'il ne voulait pas cautionner en tout qu'il "citait" à moins qu'à une date future ceci serait très bien prouvé. Ce que dit Moïse est à accepter comme parole d'un hagiographe en tant que tel et donc en fin du compte comme la parole de Dieu. La seule chose qu'il se permet pour redéfinir la chronologie en total est de redéfinir le mot "jour" dans Genèse 1.

Donc, les chapitres 5 et 11 de la Genèse sont à prendre au pied de la lettre. Entre le premier homme et l'existence de l'Égypte pharaonique (contemporain avec Abraham, voir Genèse 13) au moins à un stade débutant, il ne se sont passés que 10 + 10 ou 10 + 11 (avec le IIe Chainan) générations. L'abbé Vigoroux ne voyait aucun inconvénient scientifique contre l'acceptation de ceci, avec au moins la version LXX des deux chapitres.

Dans les années 20 et 30, Chesterton dans son L'Homme éternel et Belloc dans son Retour à la Mer Baltique peuvent affirmer que la seul chose qu'on sait des peintres de Lascaux et Altamira est qu'ils étaient des très bon peintres ou que l'âge de la glace ait pu durer jusqu'en environ le début de l'Ére chrétienne au Danemark.

La chose prééminente qui demandait à l'abbé Vigoroux d'accepter des jours beaucoup plus longs que des jours ordinaires, c'étaient les invertébrés dans les diverses couches du Bassin parisien. Comme étudiés par Lyell. La chose prééminente qui le conseillait de ne pas accepter l'universalité du Déluge était son fixisme d'espèces. Les choses vont ensemble : si on accepte que, dans un même genre ou une même famille ou sous-famille des espèces ou même genres peuvent évoluer, alors les "espèces créées" qui devaient tenir sur l'arche de Noé n'étaient pas trop nombreux, et le Déluge universel est acceptable comme explication des couches du Bassin parisien.

Mais encore, il écrivit avant les datations radiométriques. Donc, le Bassin parisien était son seul argument contre une chronologie biblique courte, débutant des jours, pas d'années ou millénaires avant Adam.

De nos jours, Altamira est daté par le Solutréen et le Magdalénien datés par datations carbonique au moins ailleurs à entre 18 500 et 14 000 avant le présent. Pour Lascaux on a du charbon daté directement à environ 36 000 avant nous. Et on est clair qu'un Catholique comme Chesterton ne va leur refuser la qualification de vrais hommes.

Pré-adamiques? Non. Non-humains? Non. Adamiques d'une époque qui contredit les généalogies de Genèse 5 et 11 en les rendant au moins inadéquats? Non plus.

Donc, hommes tellement récents, que les dates carboniques doivent être exagérées, probablement par une erreur systématique dans la méthode plutôt que par fraude intentionnelle. Et là, on n'a pas de raisons à accepter des datations même avant ça et par des méthodes beaucoup moins vérifiables que le carbone 14. D'où une faillite des arguments pour une chronologie extensive avant Adam. Ce qui laisse, justement, le créationnisme jeune terre au sens stricte, celui-même que pour ce temps là ils avaient mis à côté.

À part la stratigraphie de Lyell, un autre argument pourrait parler pour une longue histoire ou plutôt pré-histoire avant la création d'Adam. Au moins de l'univers. La lumière des étoiles fixes à très grande distance.

Avec l'héliocentrisme, l'angle de 0,768 ~ 0,769 secondes décrit par Proxima Centauri entre les deux extrêmes de position en ce qu'on appelle sa parallaxe devient un argument trigonométrique pour une distance de 4,243 années-lumière ce qui avec la magnitude apparente de 11,05 (quel que serait la signification exacte de ça, je ne me considère point un expert en astronomie) donne une magnitude réelle d'environ la taille de naine rouge, et une autre parallaxe pour une l'étoile Alpha Centauri A donne avec sa magnitude apparente de 0,01 une magnitude réelle la taille du soleil et ainsi de suite : par les supposées magnitudes réelles des étoiles dites naines rouges (moindres que le soleil) ou naines jaunes (taille du soleil) ou encore étoiles blanches (Sirius A, diamètre 1,711 celui du soleil) on peut étudier les distances des étoiles qui dépassent la trigonométrie par parallaxe par rapport à leurs magnitudes apparentes. Et dès par là on mesure les bases des distance mesurés par les Céphéides ...

Pour contrer cet enchaînement d'arguments qui conduit à 13,8 années-lumière pour les objets visibles les plus distantes, et qui comprennent des novas, la lumière nous dessine donc des événements qui auraient eu lieu avant l'univers, si on imaginait la lumière créé "en rayons" qui atteignent la terre, vaut mieux trouver un bon plan proche du début.

Or, avec géocentrisme et les mouvements "apparentes" des astres causés comme mouvements réels par d'anges qui font bouger les astres, y compris des étoiles fixes, on n'a pas de raison de considérer Proxima Centauri comme 4,243 années-lumière ou son rayon comme 0,141 fois celui du soleil, ni Alpha Centauri A comme distante de 4,37 années-lumière ou son rayon comme 1,227 celui du soleil, ni Sirius A comme distante de 8,6 années-lumière ou son rayon comme 1,711 celui du soleil, donc pas non plus les longues distances pour les Céphéides et donc pas non plus des distances impliquant soit une dérogation à la vitesse de la lumière, soit une histoire qui dépasse la chronologie biblique.

Avec causes surnaturelles des mouvements diurnes ou périodiques comme mois pour la lune autour du zodiac, année pour le soleil autour du zodiac, année pour les "aberrations" et "parallaxes" des étoiles, le géocentrisme est largement possible, n'a aucun inconvénient pour la physique. Reste donc, est-ce que des anges moteurs des astres est une solution catholique?

Je vous cite là-dessus VTB cerf 1970 avec des Nihil Obstat et Imprimatur de 1969, par un prêtre et un évêque de bien avant le Concile, la page 93 et l'article Astres:

2. Les astres, serviteurs de Dieu. - Qu'on ouvre la Bible, et le climat est changé d'emblée. Certes, les astres se distinguent encore mal des *anges qui constituent la cour de Dieu (Jb 38,7; Ps 148,2s) : ces "armées célestes" (Gn 2,1) sont regardés comme des êtres animés. Mais elles sont des créatures comme tout le reste de l'univers (Am 5,8; Gn 1,14ss; Ps 33,6; 136,7ss). C'est à l'appel de Yahweh qu'elles brillent à leur poste (Ba 3,33s), sur son ordre qu'elles interviennent pour appuyer les combats de son peuple (Jos 10,12s; Jg 5,20). Les astres ne sont donc pas des dieux, mais des serviteurs de *Yahweh Sabaoth. ...


Donc, astres mus par des anges (ou étant eux-mêmes anges et capable de bouger à volonté en obéissance à Dieu) est bel et bien possible théologiquement, et donc aussi le géocentrisme, donc aussi le créationnisme jeune terre par rapport à ce problème des "étoiles distantes".

Et les datations radiométriques? Ce n'est pas juste qu'elles ne doivent pas être admises, comme en contradiction avec la Bible, c'est qu'elles doivent pouvoir être exagérées. Bon, ça, j'en ai fait un peu ma spécialité dans l'argumentation, surtout la datation par carbone 14.

Si Lascaux à un des niveaux contient de charbon qui se date 36 000 ou 38 000 avant nous, ça donne (pour la plus vieille de ces dates) un taux de carbone 14 restant de 1,008 pourcent de carbone moderne (pcm). S'il était du Déluge, il y a 4976 ans, restent 54,775 pourcent du taux initial, et 1,008 % / 54,775 % = 1,84 pcm. Le Déluge aurait eu un taux atmosphérique comme ça. S'il était de la fin de Babel, il y a 4575 ans, restent 57,497 % du taux initial, et 1,008 % / 57,497 % = 1,753 pcm, ça aurait été le taux atmosphérique alors. En fait, pour d'autres raisons, le Déluge devait avoir eu une atmosphère de seulement 1,4 pcm, et la fin de Babel de 48,136 pcm, et le taux initial pour le bois de feu à Lascaux, entre 1,84 et 1,753 pcm devait être entre ces dates, de loin plus proche du Déluge, la famille de Noé devait donc avoir fait ces feux.

Pour le Déluge même, 1,445 pcm est environ 69 fois moins que le taux de nos jours, mais la date qui en résulte, 40 000 avant le présent est juste 8 fois exagéré par rapport à la date réelle, 5000 avant le présent. La plus vite croissance de C14 (entre début et fin de Babel) aurait eu lieu à un taux de production en haut de l'atmosphère qui était 11 fois plus vie que de nos jours. Ce qui ne devrait pas correspondre à une radiation telle que ne restent les araignées en vie, boutade entendue qui m'avait piqué à faire ces recherches sur C14.

On a eu une telle croissance de C14 et on est restés en vie.

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre
Ste Marguerite-Marie Alacoque
17.X.2019

Paredii, in dioscesi Augustodunensi, sanctae Margaritae-Mariae Alacoque, quae, Ordinem Visitationis beatae Mariae Virginis professa, eximiis in devotione erga sacratissimum Cor Jesu propaganda et publico ejusdem cultu provehendo meritis excelluit; atque in sanctarum Virginum album a Benedicto Papa Decimo quinto relata fuit.

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