Thursday, 9 January 2014

Pourquoi des associations sont désolantes pour des sdf (je ne dis pas pour tous)

Mail reçu (l'écrivaine anonymisée, biensûr):

Bonsoir,

Vos propos sont déplacées.
Je ne vous en veux pas, néanmoins pour quelques temps, il est préférable que nous ne discutions plus ensemble aux petits déjeuners (ce qui ne doit pas vous empêcher de vous y rendre bien sûr, puisqu'ils sont organisés pour vous). Je vous prie également de ne plus m'envoyer d'e-mails à partir de maintenant. Ce mail n'attend pas de réponse.

Portez-vous bien


Recevoir un gifle aurait été moins désolant que "Je ne vous en veux pas" et "néanmoins pour quelques temps, il est préférable que nous ne discutions plus ensemble aux petits déjeuners" et peut-être surtout "ce qui ne doit pas vous empêcher de vous y rendre bien sûr, puisqu'ils sont organisés pour vous".

Les petits-déjeuners ne sont pas organisés pour moi, ils sont organisés pour "les sdf", catégorie dans laquelle je me trouve par les statistiques. Être traité comme une chiffre dans la statistique fait mal.

Pour un Chrétien - ou plutôt une Chrétienne car mes propos "déplacées" (c'est "une propos" en français?)étaient "posées" à une demoiselle - la réponse aurait été "ne nous voyons plus" ou "marions-nous" mais pas ce genre de bienveillance patronisante, mise en système par l'organisme qui prend des jeunes demoiselles dans l'accueil des sdf, dont certains sont vieux et d'autres pas vieux mais quand même trop vieux pour se marier, semble-t-il.

Hans-Georg Lundahl
BU Nanterre
Sts Julien et Basilisse
9-I-2014

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