Saturday 9 April 2016

Réponse une année en retard à l'homélie pascale d'un prétendu évêque de Paris

D'abord, la voici:

Homélie du cardinal André Vingt-Trois – Dimanche de la Résurrection – Messe du jour de Pâques à ND
Dimanche 5 avril 2015 - Notre-Dame de Paris
http://www.paris.catholique.fr/homelie-du-cardinal-andre-vingt-36189.html


Citons:

« La foi ne consiste pas à reconnaître les évidences que tout le monde voit, c’est accorder sa confiance à une parole alors que nous ne voyons pas ce que cette parole nous dit. »


À prendre les mots correctement, oui.

Mais la foi devrait normalement être basée sur une base dans laquelle on voit très bien pourquoi on doit croire ce qu'on ne voit pas, si un tel (mais pas un autre) l'atteste.

« Le tombeau vide, cela ne veut pas dire simplement que Jésus a disparu, cela veut dire qu’il est ressuscité. C’est cet acte de foi, « il vit et il crut » (Jn 20,8) qui va être le fondement du témoignage pour se développer progressivement à partir de Jérusalem, et dont nous avons un premier exemple dans le livre des Actes des Apôtres. Pierre arrive dans la maison de Corneille et rappelle le passage de Jésus en faisant le bien dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont supprimé en le suspendant au bois du supplice. Dieu l’a ressuscité au troisième jour et lui a donné de se manifester non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance. Voilà comment nous comprenons que la manifestation du Christ ressuscité n’est pas un acte de puissance qui obligerait l’intelligence et la liberté humaine à s’incliner sans avoir à adhérer, comme certains quelquefois souhaiteraient que Dieu intervienne dans l’histoire des hommes de telle façon qu’il n’y ait pas lieu de réfléchir ou de discuter. Eh bien précisément, Dieu n’intervient pas dans l’histoire des hommes de façon à leur fermer le chemin d’une adhésion libre et éclairée. Cette adhésion libre et éclairée est rendue possible par le fait que la résurrection du Christ ne s’impose pas par la matérialité des faits mais se transmet par le témoignage des apôtres et de ceux qui les suivent. C’est parce qu’il s’agit d’une parole portée au nom de Dieu que chacun et chacune de ceux qui entendent cette parole ne sont pas obligés de croire, mais sollicités à croire et incités à ouvrir leur propre intelligence et leur propre cœur de façon que ce soit réellement un acte humain complet qui les mette en relation avec le Christ. »


Bien avant de témoigner devant Corneille, St Pierre avait témoigné devant Jérusalem – un Jérusalem qui avait vu la Crucifixion et qui avait pu constater que le tombeau vide avait une explication officielle ou officieuse.

Corneille n’a pas juste entendu les mots de St Pierre, il avait aussi entendu les mots d’un ange – et d’un ange qui le préparait pour un rencontre que le diable n’aurait pas pu garantir. C’est pour ça que le diable préfère la solitude pour ses grandes tromperies – une solitude ensuite souvent échangé en mondanité.

Il a éventuellement aussi su que St Pierre avait une communauté qui témoignait que son propre témoignage le jour de Pentecôte n’était pas un pari peu risqué qui aurait pu être une tromperie, mais une parole qui aurait dû pouvoir être démasquée aussitôt si elle avait été fausse.

L’homme que les gens en communion avec Bergoglio considèrent comme évêque de Paris ne le précise pas.

André Vingt-Trois que je viens de citer semble avoir une étrange définition des mots « adhésion libre et éclairée » comme si les arguments qui ne peuvent pas tromper, qu’on peut ignorer mais pas réfuter, ce qui dans les yeux plus traditionnels et conventionnels constitue une base bonne pour une adhésion éclairée devait manquer pour que l’adhésion soit aussi libre.

Dieu est intervenu dans le monde d’une manière qui est aussi décisive que les gens veulent que le prétendu évêque de Paris considère comme souhaitant qu’il n’y ait pas lieu à réfléchir ou discuter.

Ce sont les négateurs de la résurrection qui ne veulent pas réfléchir et discuter, la plupart du temps (même si je réfute les arguments de certains américains, intrépides athées, je leur dois l’honneur de dire qu’ils constituent une exception honorable). Mieux on analyse les évidences, plus on réfléchit et discute sans passions ou parti déjà pris, mieux l’intelligence humaine est précisément obligée à affirmer le miracle.

En faisant confusion des termes « libre adhésion » avec « adhésion non-obligatoire » (car ce qui oblige l’intelligence peut être quand même libre à faire, parce que la personne n’est pas sous contrainte de la violence en adhérant), André Vingt-Trois fait une petite faveur indu à ceux qui préféreraient ne pas réfléchir, pour ne pas avoir à adhérer à Christ, qui est vraiment Ressuscité.

Je ne vais pas vous épargner les mots juste au début :

« L’événement que nous célébrons aujourd’hui et qui a si profondément infléchi l’histoire de l’humanité, la Résurrection du Christ, a ceci de particulier que personne ne l’a vu, du moins à la façon dont nous concevons aujourd’hui d’être témoin d’un événement, c’est-à-dire de pouvoir fixer sur l’image ce dont il s’agit… Personne n’a vu la résurrection de Jésus ! »


Et les anges, alors ?

Je ne recommande à personne de fonder une religion uniquement sur les mots d’un être angélique ou surnaturel à lui seul. Mohammed, Joseph Smith, Hésiode, autant qui sont tombés dans cette piège. Mais les anges parlant aux femmes, d’abord ce ne sont pas les femmes seules qui ont fondé la communauté du Christ ressuscité, elles n’étaient pas juste une seule, et les mots des anges ont été vérifiés très bien après, quand on a vu, parlé avec, mangé avec, pris des cours d’exégétique vétérotestamentaire avec le ressuscité. Et quand ceux qui en ont témoigné ont pu ressusciter des morts et rendre la vue aux aveugles.

Ensuite, une communauté naissante, celle des Juifs qui nient la Résurrection, n’a pas cessé d’essayer de trouver un conflit entre le message de ceux qui affirment la Résurrection et les Écritures – c’est-à-dire « Moïse, les Prophètes, les Écrivains sacrés, quoi ! » (Tanakh pour Torah, Nabiim, les Ketubim, donc), que nous aussi affirmons être les nôtres. Et ça fait deux mille ans d’échec.

Sur l’invitation de cet André Vingt-Trois, un rabbin vient de réessayer en 2010.

deretour : Rabbi Krygier n'est pas chrétien, dit-on.
http://hglundahlsblog.blogspot.com/2010/03/rabbi-krygier-nest-pas-chretien-dit-on.html


deretour : Rivon Krygier, appelles-tu aussi les léfèbvristes "extrémistes"?
http://hglundahlsblog.blogspot.com/2010/04/rivon-krygier-appelles-tu-aussi-les.html


Et je viens de réaffirmer la conformité des prophéties avec l’accomplissement, contre une accusation bien plus spécifique que celle de Krygier, dans les commentaires de cet article :

deretour : Il était une fois un peuple qui ne servait pas les idoles ...
http://hglundahlsblog.blogspot.com/2009/09/il-etait-une-fois-un-peuple-qui-ne.html


Hans Georg Lundahl
Carrières Saint-Denis
Sainte Marie Cléophas
9.IV.2016

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