Sunday 25 June 2017

Grey Pride - ça existe


Il y a des vieux pédés qui ont choppé le SIDA à une époque quand c'était encore davantage courant parmi les pédés que maintenant.

Et qui, étant justement vieux, ne sont pas très attractifs.

Pendant quelques années j'ai eu peur d'avoir choppé le SIDA moi-même. J'avais été accueilli par un vieux pédé. J'avais une mémoire de ne pas avoir protesté quand il me proposait de coucher dans le même lit, mais de l'avoir repoussé quand il approchait la main vers certaines régions. Et ensuite, le réveil, j'avais mal au cul. J'avais peur qu'il m'avait abusé pendant sommeil ou ivresse, et il me montrait le portrait d'un "ami" qui était mort, probablement en ... SIDA ... au moins à mon avis d'hypersensible "lisant entre les lignes" de ce qu'il disait. Et de peureux.

Avait-il le choppé aussi? L'avais-je moi-même? Des années plus tard je me vois obligé de cautériser un endroit où j'avais involontairement été en contact avec le seringue d'un drogué. Mais je le fais un peu trop tard, le lendemain. Bonne occasion de me faire dépister - et pour protéger le drogué j'évoque en des mots lacunaires l'histoire avec le vieux pédé devant les médecins. J'étais clean - après les deux risques.

Mais évoquons le sujet de Grey Pride. Le vieux là m'avait répéré quand j'étais en train de faire une pause quand j'avais 17 et étais à Strasbourg sur un tour intérrail. J'étais seul, fatigué, épuisé, je repoussais les premiers soupçons que le mec m'inspirait. Une hospitalité ça me parlait. Le soir allait être un peu plus monotone que j'avais espéré : un pédé qui essaie de séduire en parlant juste de sentiments, qui en plus ne respecte pas les sentiments hétérosexuels directement évoqués par moi, mais qui voulait tamponner ça comme une amourette, je ne savais pas ce qu'était le grand amour, en plus avide de me faire partager son deuil du copain perdu.

Non, parmi des hommes plus vieux que moi, comme causeurs, s'il y a eu du pire, il y a certainement eu du mieux aussi.

Celui-là était rélativement riche et pouvait se payer de prétexter l'hospitalité.

Il y a qui sont, comme dit, atteints de SIDA, vieux et encore pauvres. Et qui font quelque chose qui s'appelle Grey Pride, en marge de ce spectacle que je viens de soupçonner avait lieu mais dont je n'étais pas cette année averti par l'internet en avance, d'où ma non-évitation cette année.

Oui, il y a Grey Pride. Il y a des hommes qui choisissent un mode de vie qui détruira deux fois leur vieillesse, par le manque d'enfants et par la mauvaise santé d'un patient de SIDA. Et qui, arrivés à leur vieil âge détruit par ce choix, arrivent encore à en être fiers.

Étonnant, non?

Ce qui est moins étonnant est qu'il y a des jeunes qui ne réussissant pas leurs amours hétérosexuels, qui permettent qu'ils soient réduits en amourettes par une société qui n'aime pas que les jeunes s'épousent et échappent à des divers mentorats trop tôt, se laissent influencer dans le mauvais sens qui je viens de voir.

Et quelles belles gouines! Je les comprends. Comment peut-on être amoureux ou amoureuse d'un homme? Nous sommes si imparfaits ...

Et pourtant il y a des gens parmi nous hommes qui arrivent de trouver une femme amoureuse de lui. Peut-être parce que les femmes sont aussi pratiques et pas trop poussées sur l'intention de participer à un Grey Pride.

Heureusement.

Hans Georg Lundahl
Paris IV
Nativité de St. Jean Baptiste
24.VI.2017

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