Un peu sur Carducci:
Quand le 6 septembre 1894, j’ai craché tout mon mépris à la face du F :. Adriano Lemmi, chef suprême des Francs-Maçons, mes lecteurs se rappellent bien que la lettre de démission datée de Bruxelles, se terminait ainsi : « Chantez avec vos dignes collègues le Gennaith Menngog et l’Hymne à Satan…
L’auteur de l’Hymne à Satan est le F :. Giosué Carducci, 33 :. Le même qui, sans fournir aucune garantie, a reçu de la Banque Romaine la somme énorme de 4.549.450 francs, grâce à l’influence du F :. Lemmi, lequel, en lui ouvrant ce crédit, se proposait d’écarter à prix d’or son concurrant au Souverain Pontificat de la Franc-Maçonnerie Universelle.
Giosué Carducci est ce caméléon politique qui, dans la décadence de sa vieillesse prématurée, s’est mis à singer le poète le plus enflé et le plus vide de l’âge le plus malheureux pour l’Italie : l’Achillini ; le F :. Carducci est cet évanoui qui, sur l’ordre du F :. Crispi, a écrit la fameuse ode pour le mariage de Joséphine avec le prince de Linguaglossa, se faisant remarquer comme le plus bas adulateur de l’Italie officielle.
Cependant, personne ne sait que l’Hymne à Satan a été composé par le sataniste Carducci d’après ordre formel du chef d’action politique, aujourd’hui Souverain Pontife de la Maçonnerie Universelle, lequel était alors en antagonisme ouvert avec le F :. Albert Pike, car ce dernier avait décrété qu’au Dieu de la Franc-maçonnerie on ne devait donner que le nom ineffable de Lucifer, tandis que Lemmi, lui, sataniste à outrance, voulait que le Dieu des arrière-loges fût invoqué et évoqué uniquement du nom très saint de Satan. Et pour irriter Pike, qui dans les banquets palladiques s’obstinait à faire chanter le Goddaël-Mirar, lui, le très-puissant F :. Adriano Lemmi, a invité son fidèle Giosué à composer l’Hymne, destiné d’abord à être chanté dans les agapes maçonniques et dans les Triangles italiens. Et le F :. Giosué, sans se faire prier, a écrit… sous l’inspiration du Dieu du vin et du Dieu des enfers. Pike était furieux d’une pareille hérésie, et, certes, il n’avait aucun amour pour ses frères:. Non orthodoxes Carducci et Lemmi. Ce dernier, par son encyclique (sic) du 21 janvier 1894, ordonnait de substituer l’Hymne à Satan au Goddaël-Mirar du premier pontife Pike, dans tous les banquets de la secte, et invitait les poètes satanistes du monde entier à traduire dans leur langue et divulguer « les vers sublimes du Premier grand Assistant Pontifical près le Suprême Très-Saint-Siège de la Haute Maçonnerie. »
Source: pp. 46 s. de Domenico Margiotta, Le Palladisme, réimpression de l'édition de 1895, éditions A. Barruel. Cité d'après version numérique.
Bon, cette saleté d'hymne pour les "arrière-loges" (loges derrière les loges officielles, ou qqc?) était donc l'œuvre la plus fameuse de Giosué Carducci en 1895. Et en 1906? Pas seulement il reçoit le prix Nobel. Il y a aussi eu une traduction en finnois de ça, de cet Inno a Satana. Encore, la wikipédie suédoise mentionne l'œuvre, l'excuse quasiment. Encore aujourd'hui. Il s'agirait du "Satan du progrès" du "Satan des inventions", ou "de la libre pensée", ou "de la révolution" ou "de la modernité".
Et rappelons que la comité est suédois. Même année, la Suède fait un pas "vers la modernité".
Comme aux États-Unis, mais davantage intrusif, on a une réforme d'orthographe. En un cas la hache orthographié encore "axe" en Angleterre se réorthographie "ax" aux États-Unis, par l'ordre du Président, dans l'autre cas il y a certaines lettres qui perdent leurs anciennes valeurs, de manière que de, auparavant "af" devient "av", qui, que auparavant "hvem" devient "vem", quoi auparavant "hvad" devient "vad", audessus auparavant "öfver" devient "över" et ainsi de suite. Décidément, le monde académique suédois penchait vers la modernité cette année. Frans G. Bengtsson se plaignait du fait que par la suite on était obligé de réapprendre la lecture et l'écriture - des adultes, ayant déjà une fois appris ceci, dans la vieille orthographe. Plus important, on brisait, en Suède comme aux États-Unis, l'adage "Caesar non supra grammaticam", puisque les deux réformes étaient réalisées par des souverains (Oscar II et ... "President Theodore Roosevelt was criticized for supporting the simplified spelling campaign of Andrew Carnegie in 1906" - d'après l'article Spelling reform). Auparavant, Clau-Clau-Clau-Cloddius avait essayé d'ajouter des lettres au Latin, échoué, et au Concile de Constance quand l’Empereur Sigismond croyait que le génitif de "schisma" était "schismae" il se voyait réprimer. "Caesar supra grammaticos" disait-il, et eux ils répliquaient "Caesar non supra grammaticam". Et aux États-Unis, il y a eu une résistance, certains mots s'épèlent encore une fois comme avant, mais en Suède qui avait décrété le prix Nobel à Carducci, non, j'ai résisté de mon côté, tardivement, un peu moins qu'un siècle plus tard, mais généralement, non seulement on épèle comme décrété en 1906, mais il y a même une réputation que des livres en vieille orthographe sont illisibles (ce qui est faux).
Je déteste de tout mon cœur ce modernisme. Si je ne déteste pas toutes les inventions (et elles ne viennent pas forcément du diable), je déteste les révolutions. Et le Comité du Prix Nobel en a prôné dans son temps - comme en 1906. Donc, je ne serait pas forcément flatté si un jour on me le proposerait.
Par contre, il est bien trouvé, car vrai, que les démarches de Wikleff et Luther étaient des victoires pour Satan. Comme le disait Carducci dans ce poëme. Quant à Savonarole, il semble y avoir eu des saints qui le considérèrent comme innocent d'hérésie (S. Filippo Neri, il me semble). Donc, le mêler avec Wikleff et Luther, voir même avec Huss, est peut-être déplacé. Et on n'attend pas la vérité de ces gens là, des adorateurs, que ce soit de Lucifer ou que ce soit de Satan (car la loge est essentiellement luciférienne et sataniste en se confessant contre le Dieu des Chrétiens.
Non, je serais davantage flatté, et peut-être pas par méprise, si les éditions Barruel me feraient l'honneur d'imprimer mes choses.
Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre/Paris X
Pape St Pie X
3-IX-2015
PS (mise à jour quatre jour plus tard):
J'ai lu un article où figurait la confession de Léo Taxil, mais à part le doute si Dr Bataille était réellement lui ou quelqu'un dont l'absence arrangée permettait à Taxil de prendre sa place, Domenico Margiotta ne semble pas avoir fait des confessions pareilles. Par contre, je n'ai pas pu identifier, dans la récherche assez courte, la référence en "a écrit la fameuse ode pour le mariage de Joséphine avec le prince de Linguaglossa, se faisant remarquer comme le plus bas adulateur de l’Italie officielle."
Si Margiotta était un frère:. qui voulait renchérir sur Taxil/Dr Bataille (hypothèse non exclue), alors il a pu mettre une fausse référence là où elle pouvait avertir les bien renseignés, voir initiés qu'il s'agissait d'une fausse accusation dans un faux livre. Je ne sais pas./HGL
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