Thursday, 25 March 2021

Méditation sur la Prudence de la Bienheureuse Vierge Marie


Méditation sur la Prudence de la Bienheureuse Vierge Marie · Alors, si la Sainte Vierge s'est réjouie en comprenant être la femme de Genèse 3:15 ...

Pour nous, le jour même de l'Annonciation est un jour de grand solennité, une grande joie. Pour la Sainte Vierge, je pense que la joie ait été tempéré par le devoir encore pas accompli de vérification, et quelques moments ont été au moins tendus.

Elle avait été élevée dans le temple de Jérusalem, et connaissait donc très certainement les Écritures de l'Ancien Testament.

Pour une salutation comme "bénie entre les femmes" elle ne pouvait pas louper la référence à Jaël et à Judith. Et je pense que l'idée de séduire un guerroyer ou de le tuer de la suite, fût-ce un Romain, n'était pas totalement à son goût. Et c'est ce qu'avaient fait les deux autres femmes ayant entendu, après le fait, cette louange. Donc, déjà ça, en plus que ça pouvait être déplacé de célébrer cette éventuelle victoire en avance.

Elle savait aussi très bien qu'un être angélique était apparue à la première femme et l'avait séduite à une chute dont on souffrait encore. Ceci aussi était un autre angélique.

L'ange Gabriel le sait et dit "ne crains pas!" et explique qu'Elle enfantera.

Et Elle savait tout ce qu'on pouvait savoir sur les néphélim, au moins à cette époque considérés souvent comme hybrides entre anges et femmes humaines.

L'ange le sait aussi et dit que le Pouvoir du Très Haut va venir sur Elle.

Donc, Elle est sur Ses gardes. "Voici la servante du Seigneur" (et non pas d'un quelconque autre pouvoir spirituel) "qu'il soit fait avec moi selon tes paroles" (et non pas autrement).

Et, surtout Elle est quelque part soulagée que la vérification va être faite quand Elle se rend chez Sa cousine Élisabeth, femme d'un Cohen, d'un prêtre de cette Ancienne Alliance encore alors en cours. Et puisque le sacrement de la Confession n'existait pas, puisque la pastorale était purement du bon conseil, la pastorale pour une femme se faisait probablement (je devine) volontier par les femmes des Cohanim.

Elle a donc hâte de visiter Sa cousine. Et Elle sera très soulagée quand celle-ci, sans aucune mot encore prononcé sur l'affaire, confirme déjà les mots de l'ange. Pour Elle, la joie que nous célébrons ce jour, n'a pas été totalement sans ombre avant de rencontrer Sa cousine. Certes, le Verbe était déjà en Elle, était déjà Incarné, et Elle n'avait pas de doute positif, mais Elle avait un devoir de vérification, avant de Se permettre pleinement et définitivement d'y croire.

C'est la raison, pourquoi Elle chante le Magnificat avec ce rétard, et non pas à l'Annonciation.

Cette délicatesse que l'ange Lui a faite, Elle la répète quand Elle apparaît à d'enfants et à d'adolescents, comme à Fatima, comme à Lourdes et très probablement à La Salette* : car Elle leur enjoint alors - ou s'arrange autrement pour que - les visionnaires contactent un curé de l'Église catholique, fondée par Son Divin Fils.
/Hans Georg Lundahl

* Mélanie Calvat avait 15 ans, Bernadette Soubirous 14, et n'étaient donc plus enfants.

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