Monday 7 July 2014

Une Plaque mémoriale et une actualité

1) Une Plaque mémoriale et une actualité, 2) Et Benoît Hamon en tout ça?, 3) À Cergy, on prépare une manif

Les deux faits:

A LA MÉMOIRE
DES ÉLÈVES DE CETTE ÉCOLE
DÉPORTÉS DE 1942 À 1944
PARCE QU'ILS ÉTAIENT DES JUIFS,
VICTIMES DE LA BARBARIE NAZIE
AVEC LA COMPLICITÉ ACTIVE
DU GOUVERNEMENT DE VICHY.

ILS FURENT EXTERMINÉS
DANS LES CAMPS DE MORT.
14 juin 2003  NE LES OUBLIONS JAMAIS


LePoint.fr : Institutrice tuée à Albi : la mère d'élève mise en examen pour "assassinat"
http://www.lepoint.fr/societe/institutrice-tuee-a-albi-la-mere-d-eleve-mise-en-examen-pour-assassinat-06-07-2014-1843722_23.php


Le rapport commun: Milieu scolaire.

Allons un peu plus loin avec le milieu scolaire. Un lycéen malheureux d'Irlande du Nord en école internat en Angleterre, un internat qu'il va plus tard surnommer "Belsen" en référence, certes pas aux tueries perpétrés là, mais aux humiliations subies par les survivants, écrit à son père. Il a le révolver. Il promet que si le père ne le sort pas de l'internat, il se tuera. Le père le sort, effectivement, de l'internat.

Il sera un grand écrivain. Nous lui devons pas mal d'apologies du Christianisme (il était athée ou presque au moment de faire le menace, son instituteur privé, qu'il aura grâce à son père le perfectionnera en athéisme, avant qu'il ne rencontre encore plus tard, après la guerre de 14-18, un autre officier de l'armée académicien à Oxford, Tolkien; qui est Catholique) ainsi que Le Monde de Narnia.

Ce bon tour de la vie du jeune "Jack" Lewis ou Clive Staples Lewis n'aurait pas eu lieu, si son père n'avait pas eu la liberté légale de sortir le fils de cet internat. Ni non plus si le père au lieu de le sortir l'avait mis en soins psychiatriques. Mais on est avant la guerre de 14, et la psychiatrie avait, très heureusement pour lui même, pour ses beau-fils qui vivent encore, et pour ses lecteurs qui se comptent en millions, pas encore ce genre de pouvoirs.

Pour retourner en Albi, de nos jours, la psychiatrie a davantage de pouvoirs. Qui pourront être néfastes pour la mère de 47 et pour la vie future de sa fille. Encore plus important, si cette mère avait eu (et sû qu'elle avait) la liberté de sortir sa fille de l'école, elle aurait fait ça, si l'institutrice était méchante avec elle, ou même si elle l'imaginait seulement, au lieu de tuer l'institutrice.

Au lieu de ça, elle avait moins de pouvoirs que quiconque d'autre à prendre une telle décision pour sa fille et contre le système scolaire.

L'expertise avait mis en évidence des "troubles mentaux sévères sous forme d'idées délirantes de persécution", alors qu'elle avait déjà été placée en hospitalisation sous contrainte en milieu psychiatrique en début d'année.


Si elle était persécutée par la psychiatrie, l'idée de persécution n'était pas si délirante que ça.

Si une persécution réelle avait touché la fille, elle était peut-être la seule à y faire attention. Donc, la fille a été mise en position affaiblie par le fait que la mère y était vis-à-vis une éventuelle persécutrice sur le plan social.

Et cet affaiblissement avait deux côtés: les soins psychiatriques subies contre sa volonté plus tôt dans l'année, et l'impossibilité de sortir sa fille de l'école. Pour le premier côté, une mère quelleconque qui a été mise en soins psychiatriques est par là affaiblie dans la liberté de prendre des décisions pour elle-même ou pour sa progéniture. Pour le second côté, peu importe qu'à l'époque où le jeune Lewis sort de son internat, si l'école avait été publique, si le parent avait été pauvre, déjà à l'époque une sortie de l'école aurait été aussi impossible que maintenant. Avant cette époque là, il y a eu d'autres époques, où un parent même pauvre n'a pas eu à subir l'arbitraire pédagogique de l'état.

Cet autre côté là avait aussi son côté néfaste pendant l'Occupation.

On pourrait faire des analyses, peut-être je le ferais plus tard, pourquoi cette plaque n'est pas de la crédibilité exemplaire que certaines autres plaques mémoriales. Par exemple aucun nombre précis donné, aucune date précise donnée, et s'il y a une plaque avec les noms du 12° Arr. déportés, alors elle n'était pas là.

Prenons, toutefois, la plaque à un maximum de véracité exacte. C'est au propos de l'école.

Une première déportation avait donc eu lieu en 1942. Pourquoi y aura-t-il d'autres? Parce que les parents juifs ne peuvent pas absenter leurs enfants de l'école publique, ça donnerait des soupçons. Pourquoi ne peuvent-ils ne pas absenter les enfants pour quelque motif légal sans donner des soupçons? Parce qu'il y avait l'obligation scolaire. Qui avait mis en place cette obligation scolaire? Pétain ou Laval pour plus facilement persécuter les Juifs? Ah non, quand même. Les coupables en cette question étaient une série de législateurs de la III° République! Jules Ferry et les autres.

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre/Paris X
Sts Cyrille et Méthode
7-VII-2014

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