Tuesday, 30 September 2014

Pourquoi je n crois pas qu’Al Bielek soit allé ou XXVIII. Siècle …


… au moins pas tel qu’il sera.

[1) La Panne d'électricité permanente?, 2) Pourquoi je n crois pas qu’Al Bielek soit allé ou XXVIII. Siècle … ]

À part qu’il existe en films, joué par Ed Cameron, il semble aussi avoir eu une existence réelle sur terre, et il semble avoir eu l’impression d’avoir fait des voyages dans le temps – vers les XXII. et XXVIII. Siècles. Qu’il ait pu être un escroc, je ne le nie pas. Qu’il ait été un fou, je ne crois pas. Mais, pourtant, même en disant la réalité sur une chose qu’il a vécu, je ne crois pas que son passé personnel se soit déroulé dans notre futur.

Il a décrit des villes flottantes dans l’air par « antigravitation » - à la fois des couches d’antigravitation (bien équilibrées, faut pas que les villes flottent trop haut non plus !) pour les séparer du sol et encore une couche d’antigravitation tous les 300 étages pour que le poids des bâtiments ne les collapse pas. Je ne crois pas que le XXVIII. Siècle sera ainsi.

Ce n’est pas juste que je ne crois pas à l’antigravitation. Je pourrais théoriquement avoir tort. Je pourrais avoir une cosmologie où je sous-estime ce qui sera possible pour la technologie humaine. Mais il y a un autre truc. Même à supposer que ça pourrait fonctionner – et que de manger l’étage audessus et audessous une couche d’antigravitation ne sera pas aussi pénible que de manger parmi les astronautes ou cosmonautes de MIR – et même à supposer que l’homme, seul ou aidé des démons pourra inventer ça, je ne vois pas des villes avec 300 étages au vertical comme très intéressantes. Être piégé dans un étage avec celui en dessous et celui en dessus serait une vie un peu à la Ghormenghast. Romans fantasy que je n’ai pas lus. Et ne pas être piégé demande des ascenseurs qui fonctionnent et qui ne tombent jamais en panne, ni par malfonctionnement accidentel, ni par malfaisance intentionnelle.

Je ne vois pas que le lendemain des Deux Tours cet Onze Septembre là, avant les guerres depuis, nous assure que les technologies pour bâtir sur la hauteur seront très à l’abri des catastrophes parfois voulues. Comme j’ai constaté, pour avoir un feu il faut trois facteurs, un combustible, oxygène et température suffisante. Et pour avoir un Onze Septembre il a fallu de bâtiments sur la hauteur, un avion (à moins que l’histoire se soit réellement déroulé selon la version des « nine-eleven truthers ») et des malcontents (qu’ils soient des Musulmans en colère avec l’Occident pour Palestine et pour l’usure ou qu’ils soient des gens avides du pouvoir, déjà dans les gouvernements, mais entravés par la démocratie en temps de paix).

Sans avions on n’aurait pas eu ça. Et sans les deux tours on n’aurait pas eu ça. L’alternative « sans malcontents » me paraît utopique. On pourrait satisfaire tel groupe et avoir une paix maintenant ou ça pourrait déjà être trop tard. Mais qu’on ait ou n’ait pas une paix maintenant, on n’aura pas une paix durable telle que celle qui pourra encourager des gens à bâtir des villes sur la hauteur avec 300 étages.

Autre considération. La population humaine a un certain rapport avec l’aire cultivable et effectivement cultivé. On n’est pas trop de personnes pour vivre tous parterre. Le problème n’est pas et ne sera pas – à moins de supposer l’urbanisation comme ayant un attrait invincible, quels que seront les inconvénients – de trouver place de logement pour chaque personne vivant sur la terre. Le problème n’est pas non plus de trouver suffisamment de nourriture. Plutôt, le problème est le travail, vu que l’agriculture ait été automatisée, vu que tant des métiers sont automatisés, vu donc que tellement du monde, tous vivant sur l’essentiel du travail de comparablement assez peu de cultivateurs et peu de couturiers etc. ont à trouver soit un métier moins essentiel, soit une place soutenue par l’aumône ou par l’allocation – et l’un comme l’autre se fait plutôt en ville que dans la campagne.

Au XXVIII. Siècle on aurait donc pu trouver des solutions techniques pour bâtir sur la hauteur, mais pas de solutions politiques ou juridiques pour retourner du monde aux champs ? J’ai mal à y croire.

Une ville avec des bâtiments de 300 étages sera en cas de catastrophe si les ascenseurs tombent en panne. Ça serait déjà pénible pour une ville ou un hameau ultramoderne comme là où je viens de prendre mon petit-déjeuner. Il y a des bâtiments avec environ 30 étages. Et, croyez-moi, des ascenseurs qui ne tombent pas en panne, ce n’est pas pour demain, ni pour en un ou sept siècles.

Au long du développement technologique qui a permis notre ultraurbanisation, il n’y a pas eu des garanties contre les pannes. Au contraire, elles se sont multipliées.

Un monde sans électricité ne serait pas un monde invivable. Il ne serait pas non plus un monde beaucoup moins sain, un monde où on mourrait à trente à moins d’être exceptionnellement chanceux. Mais il serait deux choses. Un monde avec moins de pannes. Et un monde où le hameau de ce matin serait en panne, serait réduit à une ville fantôme. Car il s’agit d’un quartier très bâti sur la hauteur. Très, très, très. Probablement notre plus grande approche aux mondes du science fiction ou d’Al Bielek.

Donc, c’est possible que des démons lui aient fait vivre – avec d’amis, car il réclamait d’avoir eu d’amis dans le XXVIII. Siècle – dans une illusion pendant des années. C’est possible que Dieu ait créé un monde pour ce futur possible, mais qu’il ne sera pas le vrai futur – juste pour que ce soit possible à Al Bielek d’en parler. Je ne dis pas que ceci soit très probable, mais Dieu y est ontologiquement capable et je sais trop peu des modalités pour savoir encore, ce que je pense pourtant, que la vision est moralement quelque part malfaisante et que Dieu n’ait pas pu être son auteur. Mais je ne crois pas que ce futur sera le nôtre, pour la raison ou les deux raisons données. Par contre, un voyage dans le temps, je ne crois pas que ça pourrait être affaire de pure technologie, plutôt seul Dieu reste maître du temps et des trois dimensions de l’espace. L’homme ne pourra jamais se biloquer ou rendre son corps présent sous les espèces de pain autres parts dans l’univers, Dieu le peut et le fait (quand à la bilocation, Il l’a fait aussi avec Padre Pio, mais il était présent sous ses propres espèces en Chicago). Et un voyage dans le temps aussi – nul homme pourra inventer une machine à remonter dans le temps. Ni une machine pour que sa présence physique saute des siècles pour arriver dans le futur. Ni un accident technique à partir d’une expérience ne peut pas avoir un effet naturellement tel, non plus. Je dis ceci, parce qu’Al Bielek semble avoir attribué son voyage dans le temps à un effet non prévu de l’expérience de Philadelphie.

Quand au films de 1984 et de 1993, je ne sais pas s’ils sont bons. Ils sont appelés Philadelphia Experiment, Philadelphia Experiment II, et le premier a été repris en 2012 comme Le Projet Philadelphia, l'expérience interdite (The Philadelphia Experiment Reactivated). Je sais juste que l’histoire d’Al Bielek est une des sources pour ces films. Et donc forcément plus intéressante que les films.

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre/Paris X
St. Jérôme de Stridon
30-IX-2014

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