Tuesday, 27 January 2015

À qui est avantageuse la psychiatrie? Pas au Pr Jean-Louis Caccomo (lien, commentaire)

Nouvelles de France : Le témoignage du Pr Jean-Louis Caccomo, interné de force pendant 2 ans sur demande du président de son université
http://www.ndf.fr/nos-breves/26-01-2015/le-temoignage-du-pr-jean-louis-caccomo-interne-de-force-pendant-2-ans-sur-demande-du-president-de-son-universite


Qui gagne alors?

Les psychiatres et leur personnel gagnent discrètement. S'il y avait juste un ou deux de trop parmi les internés, il ne gagneraient pas dessus, ils ne sont pas payé par patient.

Mais s'il y a - comme c'est le cas - environ dix fois davantage d'internés que ceux qui en auraient besoin, alors ce surplus de patients nécessite un surplus de psychiatres et de soignants. DONC ils gagnent là-dessus des revenus supplémentaires. Je ne dis pas qu'ils seraient dix fois moins s'il y avait dix fois moins de patients, mais ils seraient peut-être cinq fois moins, les vrais fous (qui sont minoritaires parmi les détenus!) étant les plus difficiles à gérer.

En plus, en enfermant des gens qui sont à peu près normaux (ou parfois totalement, ça serait peut-être plus rare) ils gagnent en facilité. Des patients qui n'emmerdent pas sans provocation et en plus qui souvent les aident à surveiller les rares fous qu'il y a.

Mais il y a un autre côté que les gains matériels ou immatériels gagnés par les corps de métier concernés.

Il y a un gain immatériel et parfois en des cas très sordides un gain aussi matériel à toucher par celui qui peut se débarrasser de quelqu'un qui l'emmerde ... comme un rival intellectuel (et parfois quand à une place en quelque endroit). Pour le Pr Jean-Louis Caccomo, ça peut à première vue sembler être le président de son université.

La vidéo décrite dans le lien l'est "Le témoignage du Pr Jean-Louis Caccomo, interné de force pendant 2 ans sur demande du président de son université, 4.7 sur 5 basé sur 21 votes". Il pourrait y avoir quelqu'un d'autre qui se chache derrière le président de l'université aussi.

En certains et pas mal de cas, ce genre de recours à l'oubliette à la moderne (conférons ce que fut le Château d'If pour les rivaux d'un Edmond Dantès - je ne récommende pas de relire le livre, il est peut-être inclus dans les "omnes fabulae amorosae" d'un Alexandre Dumas Père qui sont à l'index, mais ce n'est pas l'installation plus tard d'une République qui a courbé ce genre d'avidité de pouvoir sur l'autre - tout au moins pas jusqu'à nos jours.

Le Comte de Monte Cristo est un très triste roman de ce côté que pas seulement l'outrage est commis avec la probable mais non dite aide des frères trois points, mais la revanche aussi.

Pour peu que ça me fait honneur de l'avoir lu, je l'ai lu en traduction suédoise (avant ma conversion catholique), deux ou trois fois. Et en disant que ce genre de réseau qui fait appel à ce genre d'oubliette existe, le cas du Pr Jean-Louis Caccomo semble indiquer que je n'avais pas tort.

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre
Ste Angela Merici de Brixe
Tertiaire Franciscaine
Fondatrice des Ursulines
27-I-2015

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