Saturday 20 February 2016

Il y en a qui ne veulent pas comprendre

Ce matin, je faisais la manche devant une boutique qui allait ouvrir à 10 h.

Un homme me vient quasi engueuler pour me demander ce que je faisais là. La manche, répondis-je. Et je me préparais à quitter l'entrée, si c'était lui qui allait ouvrir.

"Ça serait plus facile devant la gare" me lance-t-il.

Si j'avais voulu faire la manche TOUTE la journée, sans doute (à moins d'être chassé de là).

Mais, en fait, je dépense la plupart de la journée en bibliothèque pour correspondre, pour lire, pour réchercher, pour écrire. Alors, les heures avant l'ouverture d'une boutique me vont très bien.

En revanche, c'est sympa de gagner quelque chose par ça. C'est entre autre chose pour ça que j'offre quelque chose pour mes bienfaiteurs, à savoir des url de blogs pour leur offrir, pas en exclusivité, mais en quelque manière en première, l'accès à mes écrits.

Et là, je me souviens d'un autre commentaire bidon, quelqu'un qui me demandait où j'accessais le wifi. Non, je n'ai pas besoin de wifi, mais de bibliothèques ou des cybers ou des deux.

Par contre, son souci avait été un peu plus réaliste s'il avait eu raison dans ce que je soupçonne qu'il sous-entendit : que je dépense la plupart de la journée en mendiant.

Non, ce sont des heures matin et soir, avant l'ouverture et après la fermeture des bibliothèques où j'ai accès.

Il semble y avoir des gens pour qui le fait de ne pas avoir un patron est censé être soit un supplice, soit un vice. Non, les patrons eux-mêmes, par exemple.

Moi aussi, je travaille en quelque manière (quoique je n'aime pas ce mot français qui vient de tripalium, torture, pour décrire ce que je fais intellectuellement). Sans avoir un patron. Comme eux (à moins de compter leur banques comme des patrons!)

Mais quelques-uns y voient un mal, et veulent me punir pour ça. Moi, j'y vois un bien.

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre
Samedi de Quatre-Temps
de Carême
20.II.2016

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