Saturday, 3 October 2015

Pourquoi croire L'UN plutôt que L'AUTRE?

La question était très bien posée.

J'ai eu une question posée au même endroit un peu autrement, qui me semble moins bien posée.

D'abord : pour un Géocentrique, s'il est Tychonien, comme je le suis, et pour un Héliocentrique, comme la grande masse de mes contemporains parmi les classes bourgeois ou bobos de l'Occident, les distances que telle mission a eu à parcourir vers Pluton, à savoir la mission New Horizons, est la même.

Les accélérations gravitationnelles que la mission a fait, fonctionnent de la même manière. Je part ici de l'hypothèse que la mission est réellement en espace, rien ne m'oblige absolument soit à dire le contraire, soit de prendre les théories héliocentriques pour la réalité. L'une des cosmologies est l'inverse de l'autre quant à ce qui bouge, mais une inverse très fidèle. Donc, rien dans mon géocentrisme m'oblige à croire que les scientifiques auraient dû se tromper et donc échouer de venir si proches à Pluton.

Ici, pas mal m'auraient posé la question, pourquoi croire le géocentrisme (tychonien) quand il ne change rien par rapport à l'héliocentrisme.

Le mec avec qui je parlais posait la question autrement: pourquoi croire L'UN plutôt que L'AUTRE? Dans ce cas, le défi est autant pour moi que pour les héliocentriques.

Ceux qui posent la question autrement ne semblent pas avoir compris, que l'idée héliocentrique aussi est critiquable comme certitude sous cet aspect.

Ni l'une, ni l'autre de ces théories changent comment on aura dû programmer New Horizons, ou la diriger, ni l'une, ni l'autre change ce qu'on observe sur la Terre. Avec ces deux données absolument seuls comme critères, on ne choisit pas entre les théories.

Donc, pourquoi croire l'un plutôt que l'autre?

Je vais d'abord donner mes raisons, ensuite celles des héliocentriques convaincus.

Je suis géocentrique (en occurrence Tychonien) parce que:

  • 1) je confie que nous soyons placés dans le bon endroit pour voir l'univers comme il est, plutôt que de voir l'inverse des mouvements et des repos;
  • 2) j'ai confiance en l'histoire biblique, et la trigonométrie pour les 0.76 seconds d'un arc entre les deux positions d'α Centauri, ou quel qu'était l'angle pour les deux positions de 63 Cygni, en héliocentrisme, ça donne 4 et 11 années-lumière distance de nous, parce que le mouvement serait celui de la terre, et ceci est le début d'une échelle, utilisant des méthodes non-trigonométriques aussi, qui aboutit à 13.5 milliards d'années-lumière de distance pour les objets les plus distants visibles: ce qui implique, avec une vitesse finie de la lumière, que ces objets auraient existé il y a 13.5 milliards d'années avant nos observations; mais en géocentrisme, le même angle devient la seule valeur connue du triangle, elle est un mouvement propre de ces étoiles (relativement!*) fixes et nous n'en connaissons pas la grandeur, qui n'est pas forcément la même que pour le mouvement annuel du soleil, donc nous ne savons que les étoiles (relativement!*) fixes sont audelà des planètes, dont la trigonométrie fonctionne autrement, avec les angles de la lumière du soleil et les faces comme celle de la lune: ce qui a pour résultat, que les objets "les plus lointains" ne le sont pas forcément, et que la distance de 13.5 milliards d'année-lumière deviennent une vue d'esprit des héliocentriques. Là, la possibilité de la chronologie biblique est rétablie.


Ces raisons sont donc une raison épistémique et une raison théologique, et les deux sont des raisons de confiance.

On a des demi-douzaines ou des douzaines de raisons proférées à croire plutôt l'héliocentrisme, de la part des astronomes. L'observation directe n'en fait pas partie. Il s'agit plutôt de petites observations de détail (comme un angle de mouvement de 0.76 seconds d'un arc, c'est comme l'angle existant mais peu mesurable entre deux objets verticaux distants de 30 mètres à la surface de la terre, dont les prolongations se rencontrent au centre exact de la terre), qu'on a valorisé comme corroborant l'hypothèse héliocentrique.

Si ces détails ne sont évidemment pas en conflit avec l'héliocentrisme, au moins pas comme communément présentés, ils sont pourtant susceptibles d'explications selon le géocentrisme tychonien, si on accepte aussi que Dieu bouge l'univers chaque jour autour de la Terre, à la vitesse des étoiles (relativement!) fixes, et ceci en ayant figé en cohérence la partie de l'éther libre entre les rocs de la terre et audessus de la sphère des étoiles (relativement!) fixes, si on accepte aussi que les anges font déplacent les astres, tant pour les 0.76 seconds de l'arc pour alpha Centauri que pour les 360 degrées de l'arc pour le soleil, et ceci annuellement, et encore 360 degrées pour les autres planètes, mais en d'autres périodes qu'annuellement.

Face à ces explications, les raisons des astronomes me semblent avoir été principalement:

  • 1) l'incrédulité envers explications divines (pour jour et nuit) ou angéliques (pour année et mois, entre autres périodes astronomiques),
  • 2) la satisfaction que les explications Newtoniennes suffisent pour expliquer tout ça,
  • 3) la cohérence entre théorie Newtonienne et modèles, comme l'expérience de la pierre sur la corde,
  • 4) la satisfaction intellectuelle d'avoir entrevue l'inverse exacte de ce qu'on observe, à travers les petites observations,
  • 5) et l'esprit de corps, la satisfaction que si les astronomes croient une chose, elle est ainsi, et pour prouver le contraire il faudrait au moins un professeur de l'astronomie.


Je n'en suis pas, mais ce n'est pas ça qui manque. Gerardus de Bouw est un astronome. Il a appris toute la science des experts dans les universités, et il s'est converti au géocentrisme plus tard, comme aussi au créationnisme.

Et leurs raisons ici numérotés comme un et quatre, à savoir l'incrédulité envers explications divines (pour jour et nuit) ou angéliques (pour année et mois, entre autres périodes astronomiques), à savoir la satisfaction intellectuelle d'avoir entrevue l'inverse exacte de ce qu'on observe, à travers les petites observations, me paraissent les inverses de mes raisons. Par contre, ici il ne s'agit pas d'inverses de mouvement ou de repos, mais d'inverses morales. Il y a donc une différence entre les théories, au moins une fois qu'on a vu que le choix dépend de ces attitudes.

Le reste, ce sont des détails. Ai-je vraiment des explications bonnes pour les détails qui semblent prouver l'héliocentrisme? Ont-ils vraiment raison que le méchanisme Newtonien fonctionne, et que les détails qui semblent prouver l'héliocentrisme ne soient pas contredits par d'autres? Voici, dans ces deux questions, pouvons-nous faire confiance à nos impressions, pouvons-nous accepter les explications divines et angéliques, là c'est le nœd même de la question. Je prendrais volontiers les détails une autre fois.

Juste un: puisque je viens d'évoquer New Horizons, la mission spatiale ainsi nommée observe effectivement des étoiles (ces qui sont relativement fixes). Mais elle semble, selon les dires de Nadia Drake*, pas en observer beaucoup. Pas suffisamment pour nous prouver que les étoiles relativement fixes soient éparses à travers toute l'épaisseur du globe céleste, qu'elles ne soient pas une couche relativement fine, comme cru auparavant.

Riding aboard New Horizons are two star cameras, each aimed in a different direction.

“They’re used for determining which direction the spacecraft is pointed in, or where all the cameras and instruments are oriented,” Rogers says.

Ten times each second, the cameras snap images of their starfields. They compare those images with an onboard map of more than 10,000 stars. Based on that information, the spacecraft can figure out if it’s tipped up or down, or slightly swiveled.

“All you need is about three or four stars,” Rogers says.


La question qui se pose est, combien de ce plan online de plus de 10.000 étoiles est en décalage*** de constellations par rapport au trajet de New Horizons, et si ceci est aussi vérifié par les caméras, vu que les étoiles qui suffisent pour bien diriger New Horizons sont au nombre de 3 ou 4. À la limite, la conception des étoiles (relativement!) fixes comme formant (grosso modo) une couche de superficie de sphère, vue de l'intérieur par nous, est indemne, à la limite un peu bouleversée. Mais probablement pas suffisamment pour vérifier la conception des étoiles (relativement!) fixes comme parsemées à travers la totalité d'un volume.

Ce des contrôles à bord de New Horizons invalide aussi l'argument que les héliocentriques auraient calculé TOUT en moindre détail avant le trajet, en effet il y a une autocorrection à bord.

Retour aux grandes lignes. Les cinq raisons que j'ai données comme probablement celles de la plupart des astronomes héliocentriques, puisque celles constatées, doivent être supplémentées par encore deux:

  • 6) l'indignation à la suggestion que les phénomènes observés pouvaient avoir une autre explication et signification que celle choisie par le corps astronomique, comme si Dieu et les anges en faisant bouger les choses ainsi ou ainsi se feraient responsables de toute interprétation faite des observations par observateurs humains, en oubliant que les astrologues pouvaient faire la même reproche tout aussi bien ou mal si leurs horoscopes (qui sont des faits astronomiques à la base) ne signifient rien pour les gens nées sous ceux-ci;
  • 7) et, l'indignation à ce qu'on puisse aujourd'hui "encore" faire du géocentrisme, après tant de siècles d'observations "qui prouvent" l'héliocentrisme, mais encore après tant de siècles de recherches affinées sur la base du l'héliocentrisme.


Et cette dernière raison est très valable pour les non-astronomes qui s'y intéressent suffisamment pour être contre le géocentrisme, aussi.

Hans Georg Lundahl
Bibl. Municip. de Versailles
Ste Thérèse de Lisieux
3-X-2015

* Pas fixes comme immobiles par rapport au ciel, mais fixes grosso mode par rapport au zodiac - que les planètes par contre parcourent en 360°. Le soleil chaque an, la lune chaque mois, et ainsi de suite.

** Phenomena : No PLace Like Home : Guided By Starlight, New Horizons Speeds Toward Pluto
July 12, 2015, by Nadia Drake
http://phenomena.nationalgeographic.com/2015/07/12/guided-by-starlight-new-horizons-speeds-toward-pluto/


*** Ou plutôt : prédit un décalage, donne un décalage prévu en avance par calculs.

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